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La Malédiction des 7 Boules Vertes
(Ce Cycle est En Cours)
Le Lutin Farceur
Il était une fois un monde dans lequel vivait un jeune homme nommé Guilio. Il avait ceci de particulier qu’il était immortel. de cette immortalité était née l’ennui. Un jour, pour tuer le temps, il se prêta au jeu d’un lutin farceur. de cette rencontre ressortirent deux lignes de vie. deux histoires dont Guilio, malgré lui, est le héros.
Le Voyageur Imprudent
Guilio vit dans un royaume bien étrange : une clairière perdue au milieu d’une immense forêt qui ne semble pas avoir de fin. Seulement voilà, Guilio rêve de voyages, de terres inconnues et d’aventures.
Un jour, son faucon Izard lui ramène un étrange objet, dont Guilio ne connaît ni la provenance, ni la matière. Prenant cet objet pour une preuve de l’existence d’un monde par delà l’immense forêt, Guilio décide de partir à l’aventure.
Un soir, dans une auberge, il apprend l’existence d’un immense chemin, le seul à partir de la clairière, un chemin qui ne semble pas avoir de fin, mais qui est là depuis bien longtemps, un chemin dont personne n’est jamais revenu.
Guilio voit là sa chance. Son premier but sera de se trouver un compagnon de voyage, car on ne part pas seul à l’aventure…
Le Magicien
Quelque part dans une haute tour, un vénérable mage raconte à une assemblée constituée de l’élite de ses semblables une bien étrange histoire : celle de la fabrication de sept boules vertes magiques par un sorcier ayant acquis l’immortalité.
Détenir trois de ces boules confère l’immortalité à son possesseur. Or un mage corrompu a déjà réussi à réunir deux de ces boules, alors que le conseil n’en possède qu’une. Trois ont été détruites. Il n’en reste donc plus qu’une.
Pendant ce temps, Guilio et Ozgur ont atteint une immense étendue d’eau qu’ils sont bien décidés à traverser. Ils se construisent donc un radeau de fortune et s’embarquent.
Guilio en profite pour se débarasser de son étrange boule verte en la jetant dans les profondeurs maritimes.
Seulement, nos deux héros ne sont pas au bout de leurs peines, car une effroyable tempête s’approche d’eux…
La Poursuite
Guilio a pris ses quartiers chez son ami Odi, un magicien un tant soit peu maladroit avide d’expérimenter de nouveaux sorts. Or voilà, pour sa nouvelle expérience, un élixir d’immortalité, Odi a besoin du sable blanc de l’île d’Ovaya, un ingrédient magique très rare.
Malheureusement pour Odi, même sa fournisseuse habituelle, la très vieille Herminias, n’en possède plus…
Mais elle se rappelle d’une boutique nommée Lazuli, située dans la ville d’Ondoria, le plus mal fréquenté des ports de la côte sud.
Il n’en faut pas plus pour que les deux amis se décident à repartir en vadrouille. D’autant qu’Herminias a prédit à Guilio que les boules vertes risquent fort de recroiser sa route sous peu…
La Chasse au Dragon
Arknos le maître mage rend visite à Guilio, Odi et Ozgur, tous trois hébergés chez Melkior…
Il leur apprend que Kréorn, le mage déchu qui détenait deux boules vertes, a été attaqué par un Dragon. Kréorn a disparu, et les boules vertes aussi. Pour Arknos, il n’y a acun doute: les boules vertes sont désormais la propriété de Worm, un cruel et monstrueux dragon.
Guilio voit là un moyen d’achever la légende des sept boules vertes : réunir trois d’entre elles et, selon Arknos, accéder à l’immortalité.
Mais voilà, un dragon n’est pas un petit monstre gentil et facile à vaincre, et Arknos interdit à nos amis de se risquer dans pareille aventure.
Mais Guilio est têtu. Et le petit groupe semble bien désireux de repartir sur les chemins. Contre toute attente, Arknos cède et accepte de leur dire où se terre Worm…
Le Rire de la Sorcière
Jour de l’an 669. La découverte d’un masque figurant un quartier de lune va donner à Guilio l’occasion de raconter à un Odi vieillissant les aventures qui lui sont arrivés après avoir rassemblé 3 des 7 boules vertes. En 612, Guillio, qui vivait jusque là avec Ozgur, Odi et le vieux Melkior, décide de repartir à l’aventure.
De ville en ville, il va ainsi errer à l’aventure pendant une dizaine d’année, avant de revenir comme promis rendre visite à ses amis. Mais le temps a bien passé, et si les boules vertes semblent conférer à Guilio une jeunesse éternelle, il n’en est pas de même pour ses amis…
Critique
Par Snowcrash, le 11/08/2006
La malédiction des sept boules vertes est ce que l’on pourrait qualifier d’une série OVNI dans le monde de la BD. Et c’est malheureusement un OVNI en voie de disparition du fait de son absence de réédition. L’auteur, Laurent Parcelier, nous livre un véritable petit bijou.
Il a su créer un univers totalement original et décalé servi par une atmosphère étrange et onirique et dans laquelle l’imaginaire se mêle souvent à la réalite. De par son scénario, l’auteur arrive à marier sans difficulté aucune l’aventure, le fantastique, le conte et des personnages terriblement attachants.
Nous sommes en présence d’un héros particulier, tellement particulier qu’on pourrait le qualifier d’anti-héros : un gringalet naïf de 15 ans qui parcourt le monde afin de satisfaire sa curiosité naturelle ! Mais c’est un vrai plaisir de suivre les pas de Guilio et de voir s’il va réunir ces trois maudites boules vertes !
Les personnages secondaires ne sont pas non plus en reste : on s’attache aux compagnons (malgré eux !) de quête de Guilio. Odi l’apprenti magicien, Ozgur le bucheron, Izard son rapace, Herminias la sorcière… Et bien entendu un être malfaisant nommé Kréorn.
Cependant, au vu du premier tome, il peut sembler que cette BD s’adresse à un public enfant mais cela n’empêche nullement les plus grands de s’en régaler. Et au fil des albums, les thèmes abordés deviennent plus complexes et plus matures qu’au début.
Cette histoire de Fantasy est mise en image par un style graphique atypique : une ligne claire, des couleurs pâles et des traits rondouillards, pour tout dire un dessin très personnel. Ce dessin “pêche” un peu sur certaines cases mais cette maladresse disparait au fil de la série pour un style de mieux en mieux maitrisé par l’auteur. Certains lecteurs pourront être rebutés par ce type de dessin mais il parfaitement approprié à La malédiction des sept boules vertes.
Pour ce qui est des albums de Guilio et le drôle de monde, on a droit à quelques planches faites à l’aquarelle en ouverture de chaque chapitre.
C’est une œuvre rare, au sens noble du terme.
Parcelier a eu la malchance d’arriver à une époque où la Fantasy n’était pas encore d’actualité. Mais il est possible que si cette série débutait maintenant, en pleine furie “Harry Potter”, elle pourrait rencontrer un franc succès.
Si vous tombez dessus par hasard chez un bouquiniste, n’hésitez pas à vous appropriez cette œuvre car il s’agit là d’une vraie curiosité.
Une petite info : l’œuvre de Parcelier se décompose en fait en deux cycles : La malédiction des sept boules vertes composée de 6 albums, Guilio et le drôle de monde composé de 2 albums (ce titre résume très bien la critique ci-dessus : on est bien dans le cas d’un “drôle de monde”).
8.5/10
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