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Réalisation
: John Boorman
Production et mise en scène
: John Boorman
Scenario : Rospo Pallenberg et John
Boorman
Musique : Trevor Jones
Un film Orion Pictures
Producteur associé
: Michael Dryhurst
Producteurs exécutifs : Edgar
F.Gross
Production designer : Anthony Praff
Adapté par Rospo Pallenberg
d'après "Le
Morte D'Arthur" de Malory
Caméra Opérateur
: Bob Smith
Dialogues : Tony Message
Directeur de la photographie : Alex
Thomson
Film editor : John Merriff
Costumes : Bob Ringwood
Assistant éditeur : Michael
Kelliher
"Creative associate" :
Neil Jordan
Directeur de la seconde équipe
et photographie : Peter MacDonald
Casting : Mary Selway
Avec : Nigel Terry
(Arthur), Helen Mirren (Morgane), Nicholas
Clay (Lancelot), Cherie Lunghi (Guenièvre),
Paul Geoffrey (Perceval), Nicol Williamson
(Merlin), Robert Addle (Mordred), Gabriel
Byrne (Uther), Liam Neeson (Gauvin), Patrick
Stewart (Leondegrance), Katrine Boorman
(Igraine)
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Avec " Excalibur
", John Boorman remet au goût du jour
avec talent le mythe arthurien. Dès ses
premières images " Excalibur "
étonne et émerveille (grâce
notamment à l'excellent travail d'Alex
Thomson à la photographie.) Gabriel Byrne
campe un Uther très convaincant, impulsif
et impatient, à l'opposé de l'excellent
Nicol Williamson dans le rôle d'un Merlin
plein d'humour et de mystères. John Boorman
reste fidèle à l'image qui ressort
de ces deux personnages dans les divers romans
liés à la Table Ronde. Mais au-delà
du jeu des acteurs (qui préfèrent
s'effacer pour laisser apparaître avec brio
la profondeur de leur personnage), c'est l'écriture
d'Excalibur qui frappe par sa qualité.
Presque aucune phrase ne semble inutile. S'il
l'on ajoute à cela des seconds rôles
solides et d'envergures (Liam Neeson en Gauvin,
Patrick Stewart en Leondegrance et surtout Paul
Geoffrey alias Perceval), des chevauchés
pulsées par le Carmina Burana de Carl Orff,
on obtient un film de plus de deux heures qui
constitue un ensemble homogène, ce qui
n'est pas toujours le cas dans un film épique.
Boorman se paye même le luxe de ne négliger
aucun des nombreux et complexes personnages de
la légende arthurienne. Il restitue à
merveille les enjeux des triangles amoureux Arthur/Guenièvre/Lancelot
et Arthur/Morgane/Mordred (car ici aussi il s'agit
d'amour précisément d'un manque
d'amour), la quête du Graal que finit par
mener seul Perceval et qu'il trouve finalement
en lui. Boorman met également parfaitement
en avant Excalibur en tant que " personnage
" principal du film. C'est cette épée
qui amène le désastre pour Uther
et Arthur et seule la Dame du Lac paraît
à même de contrôler son pouvoir.
Malgré quelques longueurs (pendant la quête
du Graal essentiellement), " Excalibur "
tient en haleine jusqu'au duel final éblouissant
(même si on aurait aimé plus de figurants)
entre Arthur et Mordred, entre le père
et le fils incestueux né de l'union entre
le Roi et sa demi-sur, la sorcière
et ensorceleuse, Morgane capable de tromper même
Merlin. Arthur éventré par la lance
de Mordred avance pour arriver à enfoncer
Excalibur, épée de tous les maux,
dans la gorge de son fils. Les images parlent
d'elles-mêmes et " Excalibur "
s'affirme comme un classique des films épiques.
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