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Pallas
(Ce Cycle est Terminé)
Dans le ventre de Troie
« Chante, Pallas, comment Zeus t’arracha aux bras de ta sœur pour te jeter sur la terre inféconde. Comment il éleva de hautes murailles pour te séparer d’Athéna, et la colère qui saisit la déesse.
Chante, Pallas, les noms des mortelles et des immortelles qui furent sacrifiées pour te libérer du ventre de Troie.
Chante, fille de Triton, la vengeance d’Athéna. »
Sur les flancs de l'Ida
Athéna a échoué. Sa tentative pour récupérer le Palladion et retrouver enfin Pallas s’est terminée dans un bain de sang. Troie, quant à elle, a été saccagée par Héraclès et son armée. Mais la déesse, loin d’être découragée, a tiré de précieuses leçons de cet échec. Aidé par le Titan Prométhée, elle conçoit un nouveau plan. Un plan d’une envergure glaçante qui entrera à jamais dans l’histoire des hommes et des Dieux.
Sous l'oeil de l'Olympe
Athéna tisse sa toile. Avec patience. Précision. Et une détermination que rien ne semble pouvoir ébranler. Voilà des années qu’elle met son plan en place. Maintenant que la dernière pièce a été posée, la guerre de Troie va pouvoir commencer. Pour Athéna, c’est une chance de pouvoir retrouver Pallas. Pour les autres, ce sera la guerre et tout ce qui vient avec elle : les deuils, la violence et les larmes. Pour une fois, immortels et mortels connaîtront les mêmes douleurs.
Critique
Par Erkekjetter, le 03/02/2025
Marine Carteron propose, avec la trilogie Pallas, de revenir sur les origines des guerres de Troie et d’en livrer sa propre lecture.
Premier constat, d’ordre purement matériel, chaque volume bénéficie d’une élégante couverture, on ne peut plus dans le thème.
Côté contenu, les trois tomes vont se concentrer sur plusieurs périodes, durant lesquelles les événements vont peu à peu se cristalliser. On remontera ainsi jusqu’à une cinquantaine d’années avant la chute de Troie, pour suivre le déroulé jusqu’à son amère conclusion. À chaque fois, nous suivrons plusieurs personnages dans une alternance de chapitres courts.
Les femmes, ici, occupent l’essentiel de la scène. Leur vécu, leurs ressentis. Elles qui sont plutôt des personnages d’arrière-plan dans les récits classiques vont nous dévoiler une autre histoire. Ou du moins l’éclairer sous un nouvel angle. Les déesses ne sont pas en reste, puisque le cœur de l’intrigue tient à deux d’entre elles, Pallas et Athéna. Quant aux héros… Disons que ce n’est pas avec ce cycle que leur image est redorée.
Si les chemins des humains et des dieux se croisent parfois, s’entremêlent plus rarement, on sent bien que ce sont deux mondes à part, deux façons de percevoir, même si les défauts des uns n’ont rien à envier aux travers des autres. Le panthéon grec se gargarise de machinations, de vengeances sans limites. Tous ou presque sont assoiffés de pouvoir, pétris d’un orgueil démesuré, affligés d’une mesquinerie désolante. Car de ce côté, on reste raccord avec les récits mythologiques classiques. Ici, dieux et déesses sont tout sauf sympathiques. Sauf peut-être quand ils souffrent, et encore… Entre leurs mains, les humains font office de pions, sacrifiés pour un oui, pour un non, pour contrarier une autre divinité. Et bien sûr, le destin est implacable : il s’accomplira quoi qu’il advienne.
Sur la forme, l’autrice a opté pour un récit au présent. Le style est plutôt simple et direct, sans fioritures, mais pas terne pour autant – et sans doute est-ce un bon choix, car la multiplicité des points de vue demande déjà une attention soutenue ! La lecture demeure fluide du début à la fin, et les dialogues au ton résolument moderne apportent de temps à autre un peu de légèreté dans ce récit marqué par la tragédie (mais il est un peu dommage qu’il y ait tant de virgules erratiques).
Marine Carteron a effectué un gros travail de documentation pour nourrir sa propre version, en piochant dans les textes anciens (qui, je le rappelle, ne forment pas un tout uniforme) pour composer sa trame. Des citations d’auteurs classiques jalonnent la lecture, et des annexes renseigneront les curieux. Les lecteurs ont également à disposition un arbre généalogique pour s’y retrouver dans le foisonnement de personnages.
En résulte une trilogie qui mérite qu’on s’y attarde : au milieu des parutions qui revisitent la mythologie grecque, dont certaines sont très dispensables, Pallas se classe au contraire parmi celles qui valent vraiment d’être lues.
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