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L'Épée, la famine et la peste II

Tome 2 du cycle : L' Épée, la famine et la peste
ISBN : 978-238167135-2
Catégorie : Aucune
Auteur/Autrice : Aurélie Wellenstein

Depuis un demi-siècle, le royaume de Comhghall s’enfonce dans un âge sombre : les monstres pullulent, des villages entiers disparaissent dans les toiles d’araignées, et les tarentas tissent dans l’esprit des hommes, les condamnant à s’étioler dans la mélancolie et les idées noires.
Alors que Sulyvahn, Erin et Cillian rassemblent leurs forces pour renverser l’inquisition, Conrad et Lile, les bras droits du Moine écarlate, se mettent en chasse pour les retrouver.
Mais le couple d’inquisiteurs cache lui aussi un secret. Et face à Sulyvahn remontent les ombres du passé, faisant s’entrechoquer avec violence l’amitié et la haine.
L’étau se resserre, les vrais visages se révèlent et chacun d’entre eux va devoir faire un choix : accepter son rôle ou affronter sa vérité et devenir enfin lui-même.

Critique

Par erkekjetter, le 18/04/2023

Avec ce deuxième tome, l’autrice nous livre la conclusion de son diptyque. Assez peu convaincue par le premier, je dois dire que mon avis n’a guère changé avec cette suite. 
Le récit démarre en nous plaçant du côté des inquisiteurs lancés à la poursuite du trio de héros, en forêt, en montagne, avec un interlude quand les inquisiteurs se font rappelés par le Moine rouge, comme des chiens bien dressés qui viennent se coucher aux pieds de leur maître. Si l’on glane bien quelques secrets dissimulés par Conrad et Lile, cela ne les fait pas gagner en profondeur pour autant. Le fanatisme religieux et les comportements toxiques n’aident pas non plus à les rendre attachants. 
Quelques mises en scène sanglantes viennent illustrer les comportements du trio de fuyards perçus par leurs poursuivants. Le sombre devient cru, violent. Certes, cela peut contribuer à brouiller les pistes et à s’interroger sur les héros, mais cela semble surtout un peu gratuit et assez peu cohérent avec le ton global. Plus encore lorsqu’on compare ces passages à certains dialogues où les protagonistes expriment leurs ressentis de manière presque enfantine.
Lorsque l’on retrouve les héros du roman, il persiste cette impression de personnalités qui manquent de profondeur. La part sombre de certains est abordée, mais surtout par quelques coups d’éclat, et ça sonne là encore assez discordant par moments. À cela s’ajoutent un ou deux retournements un peu mièvres face à la noirceur étalée et à la crédibilité discutable, et un combat final qui évoque celui contre un boss de jeu vidéo, avec ses patterns et ses différentes phases. 
Même si l’autrice dresse un portrait peu flatteur des organisations religieuses, du pouvoir concentré dans les mains d’un seul, qu’elle parle des injustices subies par les femmes et qu’elle prône le respect des différences individuelles, ces éléments sont parfois abordés sous un angle un peu trop simpliste.
Le fond est intéressant, mais la forme demeure bancale. Dommage.

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