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Lovecraft Country
Catégorie : Aucune
Auteur/Autrice : Matt Ruff (Proposer une Biographie)
Traduction : Philibert-Caillat, Laurent
Prix Elbakin.net 2019 - Meilleur roman fantasy traduit
Voyage au pays des monstres et du Ku Klux Klan
Chicago, 1954. Quand son père, Montrose, est porté disparu, Atticus, jeune vétéran de la guerre de Corée, s’embarque dans une traversée des États-Unis aux côtés de son oncle George, grand amateur de science-fiction, et d’une amie d’enfance. Pour ce groupe de citoyens noirs, il est déjà risqué de prendre la route. Mais des dangers plus terribles les attendent dans le Massachusetts, au manoir du terrible M. Braithwhite… Les trois comparses retrouvent en effet Montrose enchaîné, près d’être sacrifié par une secte esclavagiste qui communique avec des monstres venus d’un autre monde pour persécuter les Noirs. C’est la première de leurs péripéties… Dans l’Amérique ségrégationniste, Atticus et ses proches vont vivre des aventures effrayantes et échevelées, peuplées de créatures fantastiques et d’humains racistes non moins effroyables.
Critique
Par Nephtys, le 23/06/2018
Plutôt qu’un roman, nous avons affaire ici à un recueil de nouvelles avec pour fil rouge, les déboires d’une famille afro-américaine, les Turner, dans les années 50. Chaque chapitre donne la part belle à un personnage, permettant de s’attacher aux problématiques sociales de l’époque dont le racisme n’est qu’un des nombreux fléaux. Autant prévenir tout de suite : si vous voulez du Lovecraft, si vous voulez des tentacules, ce livre vous décevra. En revanche, l’auteur nous présente ici des lecteurs de Lovecraft et même des lecteurs tout court, via le pulp, la science-fiction et l’imaginaire en général. Cela permet aux personnages de trouver comment comprendre ou au moins réagir au surnaturel quand celui-ci pointe le bout de son nez, via ce bagage culturel alors qu’ils sont déjà rompus aux situations d’horreur ordinaire… Le livre a de l’humour, pourtant le livre n’est pas drôle avec ce racisme omniprésent, s’appuyant notamment sur des événements réels.
On ne lit pas Lovecraft Country pour frissonner face aux mésaventures causées par des sectes secrètes, on le lit pour découvrir une autre horreur toute aussi insidieuse et bien moins loin qu’on ne le pense. Drôle selon les récits, endiablé, poétique et doux-amer pour de multiples raisons selon les personnages que l’on suit, l’auteur utilise l’amour d’un genre littéraire et de plusieurs écrivains l’ayant marqué, pour se faire le miroir d’une époque et de ses dérives.
Roman social activiste avec deux ou trois éléments fantastiques ? Non, mais témoignage oui, assurément à sa manière ! Si le racisme et les différentes discriminations présentes dans l’ouvrage nous semblent trop éloignés, trop gros et trop caricaturaux, pour être pris au sérieux, on peut se rappeler que là alors, réside une bien triste horreur, complètement réelle cette fois-ci.
7.5/10
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