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Tom Toretoc a écrit :Ce n'est pas un problème. En fait c'est plus un jeu où l'on parie sur les références de chacun. Pour le trône de fer, j'aurais plus misé sur Lionel Davoust pour l'univers :D

Bien vu. :)

Tom Toretoc a écrit :C'est comme pour Stephen King, faut pas regarder les films ! Faut lire les bouquins, car en passant du livre au film, on perd une dimension.

Pour King justement ça dépend. Les Evadés, Stand by me, Dolores Claiborne ou plus récemment Jessie sont assez représentatifs par exemple.

Pour George Martin la question ne se pose pas dans mon cas : je traduis de la fantasy épique avec plaisir mais je n'arrive plus à en lire. Comme la série télé m'a vite perdue, je sais que ce n'est même pas la peine d'essayer les livres. Je ne suis pas le public pour ça, et puis je n'aime vraiment pas les gros livres et les séries à rallonge. Par contre j'ai un excellent souvenir de son Armageddon Rag.

Tom Toretoc a écrit :C'est une question que je m'étais posé : à quelle point la trame de l'épisode est préparée en amont et quelle est la part d'improvisation ? Car l'ensemble est fluide alors qu'on sent souvent une grande part de spontanéité ( ce qui fait que c'est agréable à l'écoute).

C'est variable. En général on fixe les grandes lignes à l'avance, chacun prépare de son côté, on en discute parfois juste avant l'enregistrement mais on essaie de garder une part de spontanéité pour que ce soit vraiment un dialogue. Pour certains épisodes dont le thème est plus compliqué à définir, on échange un peu plus en amont. Certains épisodes plus techniques sont beaucoup préparés, d'autres davantage improvisés (de mémoire, "Pourquoi écrit-on ?" par exemple).

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Mélanie Fazi a écrit :Pour King justement ça dépend. Les Evadés, Stand by me, Dolores Claiborne ou plus récemment Jessie sont assez représentatifs par exemple.

Ah ! J'ignorais que Les Evadés était de Setphen King !
Oui en y réfléchissant bien, je garde un très bon souvenir de La Ligne Verte, tant pour le film que pour le livre. Cependant j'ai lu le livre après avoir vu le film et je trouve que ça change tout. L'imagination à la lecture est alors bridée par les images du film.
Je garde aussi un souvenir terrifiant d'Il est revenu car ce fût mon premier film d'horreur ...


Mélanie Fazi a écrit :Pour George Martin la question ne se pose pas dans mon cas : je traduis de la fantasy épique avec plaisir mais je n'arrive plus à en lire. Comme la série télé m'a vite perdue, je sais que ce n'est même pas la peine d'essayer les livres.

Oui, c'est un problème dans le livre aussi. L'explosion initiale du nombre des personnages complique un peu le début ( un peu comme dans Guerre et Paix de Tolstoï). Mais le livre à l'avantage sur la série que le rythme est plus lent et les descriptions plus détaillées (notamment une généalogie des différentes maisons à la fin du livre qui permet de s'y retrouver). L'immersion dans l'univers en est facilitée. La série TV est sympa, mais j'ai lâché à partir du moment où elle divergeait trop de l'histoire des livres...

Mélanie Fazi a écrit :Je ne suis pas le public pour ça, et puis je n'aime vraiment pas les gros livres et les séries à rallonge.

C'est vrai que ça peut devenir problématique. J'ai plusieurs séries en cours ( Le trône de fer, La passe miroir, Martyrs et je suspecte Robin Hobb d'avoir en tête une nouvelle suite à l'Assassin Royal ) et il n'est pas toujours évident de reprendre le cours d'une histoire après quelques années.

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Tom Toretoc a écrit :Ah ! J'ignorais que Les Evadés était de Setphen King !

Adaptation de la novella "Rita Hayworth et la rédemption de Shawshank" dans le recueil Différentes saisons. Réalisé par Frank Darabont comme plus tard La ligne verte et The Mist. Pour moi c'est un des cinéastes qui ont le mieux compris King et l'adaptent de la manière la plus fidèle.

Tom Toretoc a écrit :Mais le livre à l'avantage sur la série que le rythme est plus lent et les descriptions plus détaillées (notamment une généalogie des différentes maisons à la fin du livre qui permet de s'y retrouver). L'immersion dans l'univers en est facilitée.

Je confirme, ce n'est pas pour moi. ;)

Mélanie Fazi a écrit :C'est vrai que ça peut devenir problématique. J'ai plusieurs séries en cours ( Le trône de fer, La passe miroir, Martyrs et je suspecte Robin Hobb d'avoir en tête une nouvelle suite à l'Assassin Royal ) et il n'est pas toujours évident de reprendre le cours d'une histoire après quelques années.

Ce n'est même pas une question de mémoire mais de concentration, pour moi un roman idéal fait 200 pages, au-delà je m'ennuie très vite. C'est même étonnant que je prenne autant de plaisir à traduire Brandon Sanderson : j'aurais sans doute été incapable de lire ses livres en tant que simple lectrice.

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Mélanie Fazi a écrit :Ce n'est même pas une question de mémoire mais de concentration, pour moi un roman idéal fait 200 pages, au-delà je m'ennuie très vite. C'est même étonnant que je prenne autant de plaisir à traduire Brandon Sanderson : j'aurais sans doute été incapable de lire ses livres en tant que simple lectrice.

Qu'est ce qui fait la différence du coup ? Simplement l'approche en tant que traductrice qui amène à considérer le texte sous un autre point de vue ? Plutôt boulot que loisir ?

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Tom Toretoc a écrit :Qu'est ce qui fait la différence du coup ? Simplement l'approche en tant que traductrice qui amène à considérer le texte sous un autre point de vue ? Plutôt boulot que loisir ?

Pas le même type de concentration, en traduction on "démonte" le texte une phrase à la fois, ce qui empêche de décrocher au milieu d'un passage et de s'y perdre ensuite. On y passe aussi beaucoup plus de temps, on relit le livre entièrement plusieurs fois au cours du processus. Et oui, effectivement, c'est un travail, avec une dimension plus mécanique qu'une lecture de simple loisir.