Je n'en attendais pas forcément grand-chose et c'était pas terrible, sorti de son gimmick des choix du spectateur et de la thématique du libre-arbitre. Forcément, on pourrait ouvrir 50 pistes différents mais bien peu se révèlent véritablement exploitées.

Quelques références aux épisodes précédents de la série : https://www.vulture.com/2018/12/black-mirror-bandersnatch-easter-eggs.html

Euh, je suis tout seul ?

Non, pas tout seul !

Je l'ai regardé plus par curiosité, car je ne suis pas Black Mirror. J'ai vu quelques rares épisodes quand mes proches les regardaient, mais c'est bien tout.

Malgré une intrigue peu développée par rapport à tout ce qu'ils auraient pu faire, le film m'a bien dérangé. Je ne regarde pas Black Mirror justement pour ne pas avoir cet espèce de sensation bizarre après, quand tu as l'impression que ça ne sert plus à rien d'avoir de l'espoir. Donc on va dire que ce film n'a rien arrangé ! J'ai passé une sale nuit et voilà, c'est fini, j'arrête Black Mirror pour de bon !

Les épisodes de noel étaient généralement bien marquants, mais ce n'est pas le cas du dernier à mon sens. Il y avait matière à faire quelque chose mais le résultat est décevant. Déjà la saison 4 m'avait semblé moins percutante, il faut croire que c'est difficile de se renouveler.

Je suis d'accord.
Ne sommes-nous toujours que trois ?

Je suis assez surpris par la déception générale en fait.
Pour moi, cet épisode est une grande réussite mais les gens se trompent sur les intentions du show et de Brooker.
J'entends des gamers dire que c'est faiblard par rapport à ce qui se fait dans le jeu vidéo, d'autre dire que finalement les choix sont artificiels, d'autres encore que ce n'est pas assez Dickien.

Moi, j'ai adoré.
Parce qu'ici la forme s'utilise uniquement pour appuyer le fond, à savoir que le libre-arbitre n'existe pas.
Brooker donne l'illusion d'un choix au spectateur sur un personnage qui pense avoir lui-même le choix. Et au final, les deux s'aperçoivent qu'il y a quelqu'un au-dessus qui a tout décidé d'avance.
Je trouve la démonstration brillante et qui prend, justement, à contrepied l'envie de faire une pure esbrouffe genre c’est vous qui décidez. En fait non, et je trouve ça couillu, fort et intelligent.
La mise en abyme m'a semblé vertigineuse et, au passage, très Dickienne.
Dommage de ne penser qu'à l'aspect choix du truc.

Non, non, perso, je me fiche de la dimension "jeu". Je trouve aussi que tout le reste est très moyen (intentions, mise en scène, le jeu d'acteurs...).

Le trailer de la saison 5 :

https://www.youtube.com/watch?v=bAAbHRU-dgw

Dispo aujourd'hui mais je ne me sens pas très pressé de me lancer.
Ou alors pour éviter les spoilers.

Franchement, plus ça va, plus j'ai l'impression que niveau écriture ça baisse en qualité Black Mirror. Aucun des épisodes de la saison 5 était vraiment aussi impactant que les autres. Et surtout j'ai l'impression aussi que l'aspect moralisateur est beaucoup moins fin.

Greed Gobelin a écrit :Franchement, plus ça va, plus j'ai l'impression que niveau écriture ça baisse en qualité Black Mirror. Aucun des épisodes de la saison 5 était vraiment aussi impactant que les autres. Et surtout j'ai l'impression aussi que l'aspect moralisateur est beaucoup moins fin.

Ça a jamais été moralisateur Black Mirror, c'était justement la force de la série.

J'ai beaucoup aimé Smithereens (très belle tension et un Andrew Scott impeccable) et Striking Vipers. Pour ce dernier, j'ai trouvé l'écriture magistrale, avec toujours cette finesse et cette authenticité dans les personnages. Vraiment un très bel épisode.
Un peu moins convaincu par Rachel, Jack and Ashley Too, mais c'est original de finir une saison de Black Mirror en ayant la patate

Merwin Tonnel a écrit :

Greed Gobelin a écrit :Franchement, plus ça va, plus j'ai l'impression que niveau écriture ça baisse en qualité Black Mirror. Aucun des épisodes de la saison 5 était vraiment aussi impactant que les autres. Et surtout j'ai l'impression aussi que l'aspect moralisateur est beaucoup moins fin.

Ça a jamais été moralisateur Black Mirror, c'était justement la force de la série.

J'ai beaucoup aimé Smithereens (très belle tension et un Andrew Scott impeccable) et Striking Vipers. Pour ce dernier, j'ai trouvé l'écriture magistrale, avec toujours cette finesse et cette authenticité dans les personnages. Vraiment un très bel épisode.
Un peu moins convaincu par Rachel, Jack and Ashley Too, mais c'est original de finir une saison de Black Mirror en ayant la patate

Beh là pour le coup l'aspect moralisateur sur les nouvelles technologies (jeu vidéo, résaux sociaux) je l'ai bien ressenti. Et je n'ai pas du tout ressenti ce " truc " étrange, cette ambiance, ce " malaise ". D'autant que là niveau " idées techno " on va pas chercher bien loin.
Ça fonctionne moins bien sur moi cette saison 5.

Sans surprise, je n'ai pas aimé cette nouvelle saison.
J'ai trouvé les thématiques rebattues et le traitement fade. Reste à sauver certaines interprétations.

Littlefinger a écrit :Je suis assez surpris par la déception générale en fait.
Pour moi, cet épisode est une grande réussite mais les gens se trompent sur les intentions du show et de Brooker.
J'entends des gamers dire que c'est faiblard par rapport à ce qui se fait dans le jeu vidéo, d'autre dire que finalement les choix sont artificiels, d'autres encore que ce n'est pas assez Dickien.

Moi, j'ai adoré.
Parce qu'ici la forme s'utilise uniquement pour appuyer le fond, à savoir que le libre-arbitre n'existe pas.
Brooker donne l'illusion d'un choix au spectateur sur un personnage qui pense avoir lui-même le choix. Et au final, les deux s'aperçoivent qu'il y a quelqu'un au-dessus qui a tout décidé d'avance.
Je trouve la démonstration brillante et qui prend, justement, à contrepied l'envie de faire une pure esbrouffe genre c’est vous qui décidez. En fait non, et je trouve ça couillu, fort et intelligent.
La mise en abyme m'a semblé vertigineuse et, au passage, très Dickienne.
Dommage de ne penser qu'à l'aspect choix du truc.

Un coup vérolé du chat de Shrödinger, ptêt ?
PS : j'ai beaucoup aimé "la forme s'utilise uniquement pour appuyer (???) le fond, à savoir (dogme de ta part ?) que le libre-arbitre n'existe pas". Tu prépares aussi des questions pour le BAC ? J'aimerais m'initier à la plongée, moi aussi. Mais avec une bouteille d'oxygène pour m'irriguer les neurones.
Sinon : "couillu, fort et intelligent", j'ai trouvé ça d'une délicatesse exquise. Tout comme "les gens se trompent, en fait".
Finalement, tu es très dickien, pas de doute... Sur ce, je vais aller filer ses croquettes à ma chatte sibérienne qui est forte et intelligente, sans pour autant être couillue.

Je te la souhaite heureuse. ;-)

La saison 6 est arrivée !

Et après l'affreuse et honteuse saison 5 (Miley Cirus, plus jamais !), c'est peu dire que j'attendais cette nouvelle saison au tournant.

Eeeeeeet, ça commence très mal.

L'épisode 1, Joan is Awful est à l'image de son titre. Awful.

On est malheureusement sur EXACTEMENT la même tonalité à moitié comédie burlesque de l'horrible dernier épisode de la saison 5, avec sa bande-son dégueu qui donne l'impression de voir un épisode de Black Mirror pour enfant (et c'est insultant pour l'intelligence des enfants).

L'idée de base, de critiquer l'omniprésence des chaines de streaming, c'est bien senti, mais rien d'autre ne va dans l'histoire, dont on a compris comment tout cela va se dérouler au bout de la 10e minute, et je n'exagère pas.

Et puis c'est quoi ce côté ego-trip de faire venir Salma Hayek pour la faire constamment répéter qu'elle est "Salma f*** Hayek" toutes les deux minutes ? Y a visiblement un délire que je ne suis pas du tout là, et qui ne colle en plus pas du tout avec les débuts de la série.

Bon, et cet épisode culmine toute sa nullité crasse avec une scène d'anthologie, que je n'aurai pas cru possible dans un épisode de Black Mirror Bref, cet épisode est pire qu'une déception, c'est une honte. Et j'ai désormais peur de la suite.

Je crois que t'es passé complètement à côté de l'épisode, Guigz.

On est malheureusement sur EXACTEMENT la même tonalité à moitié comédie burlesque de l'horrible dernier épisode de la saison 5, avec sa bande-son dégueu qui donne l'impression de voir un épisode de Black Mirror pour enfant (et c'est insultant pour l'intelligence des enfants).

C'est carrément fait exprès ! C'est tout le propos de l'épisode :
Pour moi, c'est carrément Brooker qui se moque de ceux qui disent que la série y a perdu en s'américanisant/en passant sur Netflix.

Le concept a ses limite (au final, l'épisode est volontairement pas bien écrit), mais le discours m'a fait beaucoup rire. J'ai trouvé quand même l'épisode 2 et 3 plus marquants. Me reste les 2 derniers épisodes.

Nan mais nan, tu peux pas me dire "c'est fait exprès que ça soit nul, c'est pour dénoncer !" Parce que dans ce cas là n'importe quel auteur dont on dit que ses bouquins sont pourris pourrait avoir la même excuse !

J'aime bien Brooker, mais surtout pour sa qualité de prendre une idée et de la jeter à la face du spectateur. Le souci c'est que là, l'idée évoquée souffre d'un manque de clarté. L'histoire cherche à dénoncer dans tous les sens (Netlixisation, IA qui remplace tout, technologies qui espionnent notre intimité sans notre consentement, monde de la tech tout puissant) sans vraiment chercher à approfondir quoi que ce soit.

C'est le défaut principal de Brooker que je retrouve ici, à mon sens. Parfois il a une idée qu'il juge "coup de poing" et te la balance comme ça. Mais sans donner l'impression d'avoir creusé le sujet qu'il a découvert. Ce qui donne, comme ici, l'impression de rester en surface du ou des sujets qu'il veut dénoncer.

Nan mais nan, tu peux pas me dire "c'est fait exprès que ça soit nul, c'est pour dénoncer !" Parce que dans ce cas là n'importe quel auteur dont on dit que ses bouquins sont pourris pourrait avoir la même excuse !

La différence, c'est qu'ici il y a un contexte. Même en enlevant le contexte extérieur à l'épisode (le talent satirique de Brooker, le reste des épisodes de la saison qui retrouve le niveau de dialogue très naturel de la série - ça saute aux yeux en passant de l'épisode 1 à l'épisode 2, etc.), l'épisode en lui-même est assez clair sur la démarche :
Curieux en tout cas de voir ce que tu as pensé des deux derniers épisodes, qui s'éloignent pas mal du concept de base (ce qui était déjà amorcé avec l'épisode 2).

J'ai bien aimé cette saison en tout cas, notamment les épisodes 2, 3 et 5. Mais j'étais déjà très satisfait de la saison 5, en particulier parce que Brooker testait des nouveaux trucs (l'épisode très pop avec sa fin heureuse était bien cool pour ça), donc je sens que je vais encore être en décalage avec pas mal d'autres avis

Guigz a écrit : ven. 16 juin 2023 16:38 Nan mais nan, tu peux pas me dire "c'est fait exprès que ça soit nul, c'est pour dénoncer !" Parce que dans ce cas là n'importe quel auteur dont on dit que ses bouquins sont pourris pourrait avoir la même excuse !

Saison 6 finie !

Bon, hormis l'épisode 1 qui est vraiment une horreur, les épisodes suivants relèvent franchement le niveau, et autant dire que ce n'était pas gagné après cette saison 5 de l'enfer que je hais de toute mon âme.

Le 2e épisode possède une esthétique typique des docus d'enquête Netflix, à dessein, puisqu'il s'agit du thème principal. J'ai trouvé l'intrigue vraiment sympa à suivre et le final, bien qu'un peu rapide, plutôt bien vu (même si pas subtil pour un sou, mais on est habitués).

Le 3e est peut-être celui qui a la meilleure idée de toute la saison, en plus d'être très original dans sa proposition. On voit un peu venir la fin, qui aurait pu être plus travaillée et moins "Brooker", mais dans l'ensemble c'est vraiment un bon épisode.

Je suis un peu mitigé sur le 4e. J'apprécie la dénonciation des paparazzis, mais pas vraiment la manière dont c'est traité dans l'épisode. Et encore une fois la fin me semble un peu baclée/clichée, même si elle est au final logique.

L'épisode 5 est pour le coup... bizarre ? J'apprécie le changement de ton, mais pour le coup j'arrive pas à savoir si on est encore dans Black Mirror avec cette histoire ou dans un conte fantastique un peu quelconque. Parce que ce que j'ai apprécié c'est l'ambiguité autour de et de l'influence de son comportement dont on peut supposer qu"il est influencé par les émissions de télé qu'elle regarde. Mais l'histoire n'a pas trop l'air de vouloir partir là dessus, et c'est dommage. J'ai pas du tout apprécié la fin (en fait quand j'y réfléchis, cette saison 6 foire toutes ses fins ) qui part sur complétement autre chose, que j'ai trouvé complétement hors de propos.

En bref, une saison qui remonte le niveau et propose de nouvelles choses. Tout ne fonctionne pas super bien, mais certaines idées valent vraiment le coup d'oeil. Je suis plutôt positif et un peu rassuré par le niveau général.

Mais bordel améliorez moi ces fins !