61
Et là je pleure sur la disparition de Brentano's c'est là que j'ai fait mes premiers achats en VO et que j'ai pu rencontrer des encore plus fans que moi et faire partie de leur club SF et Fantasy, ils organisaient des ventes de livres SFF d'occas, des dédicaces (oui avec Jordan mais je l'ai déjà dit non que j'ai une dédicace de Jordan ?) les vendeurs du rayon sont devenus des potes mais je vous parle d'un temps ... J'aimais bien le côté anglophone à l'américaine plus "friendly" que l'ambiance un peu coloniale de W.H. Smith pour moi
A propos de librairie anglo-américaine à Paris, il y a quelque mois j'ai vu un reportage sur Shakespeare and Co, un librairie anglo saxonne de l'île de la Cité. Ca a l'air assez bordélique à l'intérieur d'ailleurs. Mais je suppose que les lecteurs de VO du forum connaissent. En tout l'ambiance avait l'air bien sympa.

62
Je rebondis sur l'idée d'une librairie bordélique.Ben, c'est génial. J'ai testé pour vous, au Mexique. Toutes celles où je suis entrée à Mexico (bon, je n'ai pas non plus écumé toutes les librairies...) répondaient à ce critère.Le libraire ne connaissait pas son stock, il y avait jusqu'à trois étiquettes de prix différents sur el libro, arrivée à la caisse, c'était encore un quatrième prix, parfois variant entre le 2e et le 3e. Le libraire vous laissait monter aux échelles et en profiter pour déloger les araignées, il répondait vaguement à vos sollicitations en agitant une main vers une zone de son antre. Bref, ça ressemblait à la quête du Graal ou pire la traversée de la Cordillère du Nord au Sud. En somme, une librairie mexicaine, ça se visite.Et sinon, j'ai trouvé ça et, du coup, je ne sais plus comment écrire "entre". ;)
http://www.lebaldesardents.com/site/medias/ARCHE.jpg

64
Il me plaît bien, ce concept. :) Il a le mérite de mettre à mal la classification par genres, domaines,...A partir de là, on peut même imaginer un rayon dont les tranches proposeraient un tableau, disons, abstrait...Mais le boulot derrrière...

65
Fabien Lyraud a écrit :
Et là je pleure sur la disparition de Brentano's c'est là que j'ai fait mes premiers achats en VO et que j'ai pu rencontrer des encore plus fans que moi et faire partie de leur club SF et Fantasy, ils organisaient des ventes de livres SFF d'occas, des dédicaces (oui avec Jordan mais je l'ai déjà dit non que j'ai une dédicace de Jordan ?) les vendeurs du rayon sont devenus des potes mais je vous parle d'un temps ... J'aimais bien le côté anglophone à l'américaine plus "friendly" que l'ambiance un peu coloniale de W.H. Smith pour moi
A propos de librairie anglo-américaine à Paris, il y a quelque mois j'ai vu un reportage sur Shakespeare and Co, un librairie anglo saxonne de l'île de la Cité. Ca a l'air assez bordélique à l'intérieur d'ailleurs. Mais je suppose que les lecteurs de VO du forum connaissent. En tout l'ambiance avait l'air bien sympa.
En ce qui me concerne, je connais Shakespeare and co. L'ambiance est effectivement très sympa, quand on veut fouiner. Il y a beaucoup d'ouvrages d'histoire, de poésie etc., donc c'est assez complet. Mais honnêtement, on se contente de fouiner, car les livres (même d'occasion et en mauvais état) sont vraiment chers, je trouve... (Et je ne dis pas ça simplement en comparant par rapport aux prix pratiqués sur internet, naturellement. )Et je suis bien d'accord concernant Smith. J'ai moins bien connu Brentano's, mais une chose est sûre : Smith, pour l'ambiance et le conseil, on repassera... :mellow:

66
La librairie idéale pour moi c'est comme il a déjà été dit, un endroit qui donne l'impression d'être à la maison, dans la bibliothèque de quelqu'un, qui donne envie de farfouiller partout, d'y rester des heures, de toucher délicatement, et y trouver des éditions qui déboîtent.Malheureusement à Toulouse, et ça doit être le cas dans plusieurs autres villes, les librairies ont déserté les pourtours de l'hyper-centre. Et comme je ne vais en centre-ville que le soir pour sortir, et bien elles sont fermées :'( Obligée de me rabattre sur des FNAC et Cultura des centres commerciaux, où les rayonnages sont pauvres, encore plus en VO.J'y suis justement allée ce midi pour la VO et c'est à hauteur d'une centaine de titres de genres mélangés où l'on voit essentiellement du Harry Potter, Seigneur des Anneaux, Hunger Games, Game of Thrones, et tous les romanciers policiers en vogue comme Patricia Cornwell, Dan Braun,...Et pour les éditions françaises, chez Cultura j'ai pu voir 4 rayons de Science-Fiction classés de A à Z :- rayon 1 = fourre tout (avec certains mêmes auteurs aussi rangés dans les autres rayons)- rayon 2 = moitié fantastique-horreur / moitié fantasy- rayon 3 = science-fiction / horreur- rayon 4 = Tolkien et bit-litFinalement Amazon.fr c'est pas si mal... mais on peu pas toucher :'(

67
Faith a écrit :La librairie idéale? Quelle question, celle du château de La Belle et la Bête.
Je suis bien d'accord ! Les bibliothèques des films font fantasmer.Moi, je rêverais d'aller sur la planète Bibliothèque de Doctor Who (à l'intention des fans de Doctor Who existant peut-être sur le forum, j'aimerais visiter la bibliothèque mais à une période beaucoup plus calme que dans les deux épisodes !)
Au final, je préférais y habiter, plutôt que de simplement la visiter ! :D
« Le Seigneur Ogion est un grand mage. Il te fait beaucoup d’honneur en te formant. Mais demande-toi, mon enfant, si tout ce qu’il t’a enseigné ne se résume pas finalement à écouter ton cœur. » - Tehanu, Ursula K Le Guin

Booknode : Aventurine20

68
Aventurine a écrit :à l'intention des fans de Doctor Who existant peut-être sur le forum
Il y en a, ils sont dans la partie "Science-Fiction" du forum ;)Edit: j'ai vu que tu avais trouvé :)

69
Oui merci ! J'ai épluché tout le forum pour voir l'étendu des sujets et j'ai vu ce petit coin Doctor Who !! :P
« Le Seigneur Ogion est un grand mage. Il te fait beaucoup d’honneur en te formant. Mais demande-toi, mon enfant, si tout ce qu’il t’a enseigné ne se résume pas finalement à écouter ton cœur. » - Tehanu, Ursula K Le Guin

Booknode : Aventurine20

70
Petite remarque sur les librairies.La majorité des librairies placent les littératures de genre au fond du magasin. Et quel sens peut - on en retirer ? C'est une littérature dont on a honte. On la place donc au fond du magasin et on réserve le même sort à la BD ou à la littérature jeunesse. Bref les littératures de genre se vendent mal. En étant situé au fonds du magasin ou dans un espace peu visible, elle n'attire pas le chaland. Chez Anecdotes à Limoges elles ont changé deux fois de place. Au départ elles étaient près de l'entrée, elles sont passés au fonds du niveau rez de chaussé pour attirer au niveau moins un auquel on accède en ayant parcouru le rez de chaussé en entier. Les littératures de l'imaginaire sont dans un angle alors que le polar est juste en face et nettement plus visible tout comme la BD. Bref un coin de rayon.On penser à une autre disposition. Les littératures de genre et populaires à l'entrée du magasin et les littératures plus exigeantes au fonds. En fait plus on irait vers le fonds de la librairie plus on irait vers des oeuvres difficiles. En plus le lecteur d'oeuvres exigeantes pourrait de temps en temps se procurer un roman populaire si une couverture lui plait et découvrir un genre. Qui peut le plus peut le moins. En plus cette disposition fait échos quelque part au voyage du héros qui va vers des épreuves de plus en plus difficiles et ça me paraît assez évocateur sur le plan symbolique. Je n'ai vu cette disposition que chez Martin Delbert à Agen.

72
En voyage à Sydney je suis entrée dans deux très belle librairies.La première était très axée culture Manga avec des rayons assez impressionnants mais également un très beau catalogue de littérature de genre et blanche. La 2nd était plus petite mais m'a impressionnée car là ou je n'avais trouvé aucun collector intéressant de Tolkien dans le White Dwarf de Perth (spécialisé en Fantasy - SF), là j'avais l'édition des 60 ans de SDA et en plus de 10 exemplaires, plusieurs des éditions HarperCollins comme Beowulf, le Silmarillion et quelques autres. Ils avaient également plusieurs éditions que je ne connaissais pas mais au final un rayon Tolkien assez impressionnant. Le reste de la Fantasy n'était pas en reste avec de très beaux rayons.Pourtant la librairie n'était pas spécialement affichée comme étant librairie de Fantasy.Donc je penses surtout que sa dépend des librairies et des choix des propriétaires. Si on met de coté les grandes enseignes comme la Fnac ou tout est normalisé, j'ose espérer que c'est encore le libraire qui choisi ou il place ces livres. Et pour qu'il place le Fantasy plus en avant il faut qu'il en ai une bonne opinion, ce qui nest pas toujours facile.

76
Oh, un chouette sujet! :) Je participe!Pour moi, la librairie idéale serait :- spécialisée en fantasy, Bds et jeu de rôles- aurait absolument tout en stock, y compris les éditions épuisées de certains romans (oui, je lâche la bride à mes rêves... ^^)- irréprochable sur la qualité de ses livres (transport impec dans et en dehors du magasin, pas comme dans certaines librairies où il faut parfois écarter 10 livres pour en trouver un dont la couverture n'est pas trop amochée)- suffisamment bien agencée pour que chacun puisse déambuler à l'aise - pourvue de vendeurs qui s'y connaissent, et aiment partager leur passionOh oui, ce serait le rêve! ^^

77
Fabien Lyraud a écrit :Petite remarque sur les librairies.La majorité des librairies placent les littératures de genre au fond du magasin. Et quel sens peut - on en retirer ? C'est une littérature dont on a honte. On la place donc au fond du magasin et on réserve le même sort à la BD ou à la littérature jeunesse
C'est très grossier comme observation tout de même. Pas tout à fait faux, mais bien trop facile. Encore plus quand j'y vois accolé la BD et la litté jeunesse qui n'ont justement pas grand chose à voir avec la SFFF en terme de placement / visibilité / CA dans une librairie. Tout d'abord il faut noter que la fantasy, la SF ou le fantastique ne sont pas les rayons les plus vendeurs dans une librairie dite généraliste, et représentent rarement un rayon à eux tout seuls. Comprenez par là qu'un libraire est rarement en charge de ce seul thème, ou qu'il est difficile de leur attribuer une grosse part de la surface de vente, et que donc il faut généralement les englober dans un secteur plus grand. C'est pour cela qu'on voit souvent la SFFF à côté de la BD, ou du polar, et quelques fois de la jeunesse. Parce que le lectorat est parfois le même, parce que le libraire est un amateur des genres. J'ai eu mon premier emploi à la librairie de Provence à Aix-en-Provence qui abritait à l'époque un des libraires les plus compétents en France en ce qui concerne la SFFF, Laurent Schneiter. Il avait beau avoir un étage à lui tout seul, et il avait beau s'y connaitre comme pas deux, l'espace était partagé avec le polar dont il était également en charge.Elle n'est donc pas remisée "au fond", elle est juste rangée dans l'espace le plus logique. Je prends pour exemple là où je bosse : la linguistique / écrits sur la litté / langues anciennes sont à l'entrée de la librairie, est-ce pour cela qu'il faut penser que c'est parce que c'est les rayons les plus mis en avant ? La jeunesse et la BD sont au fond du magasin, et pourtant ce sont les secteurs les plus en formes depuis de nombreuses années. Ils sont au fond car nous avons voulu leur créer un espace à part entière.Mais vous n'avez pas tout à fait tort, on ne verra jamais, là où je bosse, la SFFF à l'entrée de la librairie. Parce que c'est un établissement qui depuis 40 ans met la littérature dite "blanche" et les sciences humaines en avant, parce que dans les consciences la SFFF reste une niche de moindre qualité. Je suis loin de penser la même chose, mais je comprends tout à fait que mon rayon favori ne soit pas à l'avant dans ce type d'établissement.
Fabien Lyraud a écrit :Bref les littératures de genre se vendent mal. En étant situé au fonds du magasin ou dans un espace peu visible, elle n'attire pas le chaland.
Héhé, et elles n'attireraient pas plus le chaland si elles étaient à l'entrée. Il ne faut pas se leurrer, ce sont les lecteurs de SFFF qui achêtent de la SFFF. Si, si, j'vous jure ! Et ces lecteurs n'ont pas de mal à trouver notre rayon quand ils le désirent (ou au pire ils demandent hein). On le voit au quotidien, il y a très peu de nouveaux lecteurs du genre, et je ne pense pas que le souci vienne de la place du rayon. La plupart du temps j'ai l'impression que ce sont des jeunes qui passent du rayon Jeunesse imaginaire au rayon SFFF adulte au final.
Fabien Lyraud a écrit :Chez Anecdotes à Limoges elles ont changé deux fois de place. Au départ elles étaient près de l'entrée, elles sont passés au fonds du niveau rez de chaussé pour attirer au niveau moins un auquel on accède en ayant parcouru le rez de chaussé en entier. Les littératures de l'imaginaire sont dans un angle alors que le polar est juste en face et nettement plus visible tout comme la BD. Bref un coin de rayon.
Anecdotes doit être comme ma librairie un établissement généraliste. Anecdotes doit comme nous vendre trois ou quatre fois plus de polar que de SFFF, et inverser les rayons de place ne changerait rien.
Fabien Lyraud a écrit :On penser à une autre disposition. Les littératures de genre et populaires à l'entrée du magasin et les littératures plus exigeantes au fonds. En fait plus on irait vers le fonds de la librairie plus on irait vers des oeuvres difficiles. En plus le lecteur d'oeuvres exigeantes pourrait de temps en temps se procurer un roman populaire si une couverture lui plait et découvrir un genre. Qui peut le plus peut le moins. En plus cette disposition fait échos quelque part au voyage du héros qui va vers des épreuves de plus en plus difficiles et ça me paraît assez évocateur sur le plan symbolique. Je n'ai vu cette disposition que chez Martin Delbert à Agen.
Depuis quand Damasio ou Mark Danielewski sont moins "exigeants" qu'une grosse partie des auteurs de litté dite blanche ? Et n'est-il pas dangereux de mettre en place une hiérarchie des lectures et donc des lecteurs en organisant une librairie comme vous le suggérez ?

78
+10 000 la librairie de Provence était géniale avec son étage dédié, il y avait à peut près tout ce dont on pouvait rêver, après un passage du fantastique dans un couloir il les ont remis à un autre étage.Le libraire en question était génial, ce qu'il avait répondu à mon père lassé de me voir lire encore du fantastique était juste magique, il lui avait bien fait comprendre qu'il y avait une nette évolution entre un Harry Potter et la Compagnie Noire ^^ Je suis le seul à aimer que le fantastique soit dans un petit coin ça fait plus cosie, et je suis presque sur qu'un lecteur de fantastique va passer plus de temps qu'un lecteur moyen à chercher son bonheur donc tant mieux s'il est loin des courants d'air de l'entrée.

79
Ce qui est curieux c'est qu'à l'époque où les littératures de l'imaginaire était à l'entrée avec les pochothéques, au début des années 90, c'est aussi l'époque où les littératures de l'imaginaire se sont mises à redécoller après dix ans de marasme. Au début des années 2000 on a décidé d'installer les littératures de genre vers le fond du magasin ( le polar a fait aussi les frais de la réorganisation). C'est clair que le lecteur de blanche ne va pas se demander si finalement il n'y a pas de bouquins qui pourraient l'intéresser puisqu'il ne passe devant. Donc il ne peut pas diversifier ses goûts vers cette littérature alors qu'avant c'était possible.

80
"on a décidé d'installer les littératures de genre "C'est qui on ? C'est un complote des libraires indépendants pour vendre moins de livre ? Ils se sont tous mis d'accord lors d'une grande réunion secrète ? je suis assez peu convaincu par la corrélation entre le placement dans la librairie et les ventes, sauf mise en place tres visible (genre près de la caisse, présentoir spéciaux....)
le lecteur de blanche ne va pas se demander si finalement il n'y a pas de bouquins qui pourraient l'intéresser puisqu'il ne passe devant.
Et quid de la diversification des lecteurs de fantasy en traversant le rayon littérature blanche ? Ceci dit ma librairie idéale : pas trop loin de chez moi, pas trop grande, ni trop petite, des libraires sympa, de bon gout et pas trop sectaire (quelque soit le genre de prédiléction) Je lis SF, Fantasy mais aussi polar, blanche, essai... donc la place des rayons je m'en fou un peu. Du coup je fréquente bcp Le genre urbain, rue de Belleville Paris, et j'en suis tres satisfait. Tout mi'nteresse.