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Franchement, vu ce qu'on passe aux américains et leurs super-militaires qui sauvent le monde la main sur le coeur dans leur fiction depuis des années (stargate, JAG, NCIS, etc..), y a pas de mal à laisser les Japonais se faire un petit coup d'auto-satisfaction patriotique. :lol:Surtout que le risque numéro 1 de cette anime, c'est pas de valider le colonialisme ou de faire de la "GI-fantasy" de bas étages, mais de partir dans le Harem le plus putassier.Après, je rajouterais que, d'après des sources sûres, le studio à alléger les scènes de grandes violences par rapport aux mangas ( et surement le VN). Je trouve cela louable car cela n'enlève rien à l'histoire (quelque soit la valeur qu'on lui donne).

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Tiens, je propose une revue d'une série connue mais pas vraiment connue, sortie en 2014.Noragami
http://www.stream-watch.com/imganimes/Noragami.jpg
Noragami c'est avant tout un manga pré-publié au Japon dans le Monthly Shōnen Magazine et qui est traduit en France par Pika édition. Une adaptation anime des premiers chapitres a été proposée en 2014 sur 12 épisodes (Pas licenciée en France, mais licenciée aux USA). Une suite va arriver à l'automne 2015. Et là, c'est de l'animation dont il est question dans cette humble revue. Car cette série n'est pas juste une "adaptation publicitaire" typique de l'édition japonaise, mais une œuvre consommable et appréciable pour elle-même. Pas une demi-escroquerie.Norgami c'est une histoire de Dieux "Shinto" dans un contexte contemporain. Dans le Shintoisme, il y a des dieux pour pas mal de concept: les éléments, la guerre, l'argent, la pauvreté, les études, etc... Et le confort des dieux est proportionnel à la dévotion des croyants. Il y a une logique analogue à des classiques de la fantasy "respectable": les Petits dieux de Pratchett, American Gods de Gaiman. Voilà. Il y a de la citation de qualité dans cette prose. C'est Elbakin, ici, il faut du parcours de lecture. Selon cette logique, le dieu des études est grave en place dans le Japon du XXIème avec tout ses étudiants qui posent des amulettes au temple pour les examens. Et notre Héros, le Dieu guerrier Yato, c'est un peu le galérien du panthéon avec son survêtement de petite-frappe et son écharpe dégueulasse. Pour gagner sa vie, il laisse des annonces dans les chiottes des lycées, nettoie des salles de bains, etc... Il est tellement dans la déchéance que son "Arme-Divine" démissionne. Ah oui, les armes divines. Bon, quand un humain meurt et reste sous forme de fantôme, il peut devenir un larbin pour un Dieu, capable de se transformer en une arme / monstre / objet utilisable(s) pour tuer de l'esprit malfaisant. C'est un mangas, le bazar Noragami. Faut aller au charbon, à un moment donné. Le Dieu Yato, c'est le Nexus narratif de Noragami, de par son réel potentiel comique, son côté mystérieux et son impact sur les autres personnages. Le Yato, il rencontre une fille, Yuri, et elle va devenir une sorte de créature entre les deux mondes suite à un accident. Ce personnage féminin permet la découverte du monde des Dieux mais elle va surtout participer à l'humour et à la légèreté de cette série. Gentille sans être niaise. Déterminée sans être improbable pour une jeune lycéenne. Et puis, il y a Yukine, la nouvelle "Arme-Divine" de Yato. C'est là que les gens peuvent décrocher partiellement de la série. En effet, Yukine c'est un adolescent à problème. Mort dans des conditions tragiques. Il vit mal son statut et ferra souffrir ceux qui l'aiment. Soit le public le considère comme un petit branleur pleurnichard qui monopolise trop la narration sur une série de 12 épisodes parlant de Dieux modernes. Soit, les gens apprécient la justesse, même convenue , d'une jolie allégorie fantasy sur la souffrance d'une personne jeune et paumée qui demande de l'affection sans vraiment comprendre ce qu'elle désire. Et sinon, il y a un peu de castagne ? En fait, des fois, les Dieux ils se tapent dessus. Mais vraiment. Pour des histoires de vengeance qui seront peut-être résolues dans le prochain arc, mais aussi pour faire monter la pression et donner un final percutant à cette saison auto-conclusive. De la belle chorégraphie aux sabres mystiques, des Armes-divines qui tranchent les éléments. Les dieux de la guerre annihilent l'adversaire sans prendre la pose. Enfin, si, ils prennent la pose. Mais c'est bien fait. Donc cela se voit pas.La réalisation (Studio Bones) porte les moments d'action et la qualité est classieuse même dans les moments de calme. Le design des personnages fait ressortir le côté étrange et inhumain des Dieux, avec leur yeux assez fascinants, tandis que les humains sont dessinés avec un trait mangas simple et délicat. Cela participe au potentiel sympathie de Noragami, rien de vulgaire, rien de grossier. Et les ruptures artistiques lors des moments d'humour tapent bien. Mention spéciale pour la Troll-face de Yato...En conclusion, Noragami c'est de la Fantasy avec des dieux qui vous sauve du suicide (le mythique épisode 4) et lavent la niche de votre clébard. Mais, il y a aussi des Dieux du combat qui encastrent dans les murs les Malappris qui ont pas compris qu'il fallait pas déconner avec les humains. Noragami, cela peut se tenter pour se détendre et sourire en compagnie de personnage principaux et secondaires bien travaillés. Ou bien pour amorcer une série qui risque de monter en puissance et proposer du Serious business avec le prochain arc narratif.

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Et voilà une revue de Rage of Bahamut : Genesis, une série qui a eu son succès critique en 2014 et qui propose une fantasy intéressante.
Cette série diffusé en 2014 lors de la saison d'automne est tirée d'un jeu de carte à collectionner online Japonais du même nom. C'est un "anime publicitaire", dont le but est de faire encore plus connaître le support original. Support original qui est pratiqué par 10-12 millions de joueurs par jour sur mobile et rapporte de millions de dollars grâce à un logique de micro-paiements (la même que pour Magic the gathering, Hearthstone, etc....).Pour donner une idée de la direction artistique, et attire le chaland pour cette revue, voilà le terrible Cerbère, version Rage of Bahamut :
Donc, la genèse de cette série flaire bon l'escroquerie "artistique", la chose faîte pour faire vendre une application pour smartphone. Tout les démons du marketing de l'entertainment auraient copulé dans une bacchanale décomplexée pour enfanter Rage of Bahamut : Genesis. Cependant, l'être humain d'expérience, qui a plus de culture que de cynisme, pourrait voir les signes d'une œuvre potentiellement "intéressante".First: Les ayant-droits de Rage of Bahamut sont plein aux as, genre nouveaux riches de l'internet moderne. De ceux qui balancent grave la monnaie pour se faire des plaisirs. Et l'animation japonaise, qui marche en général en "mode survie", à tendance à se lâcher avec une sorte d'exaltation artistique quand on lui file des moyens. C'est pas le cinéma français, quoi.Secondo: c'est MAPPA le studio qui gère l'animation, des transfuges du légendaire studio Madhouse. Des gens dotés d'un savoir-faire de classe élite et qui manient avec virtuosité des influences divers. Drittens: Y a pas de scénario dans un jeu de carte. Surtout un bazar en ligne. Donc les artistes de MAPPA ont eu les coudés franches. Et puis, pas de risques de prise de tête sur la fidélité par rapport à l’œuvre originale.Bon, alors, cela donne quoi ? Alors voilà: Des anges, des démons, des dieux grecs, des dieux nordiques, un canard qui parle, Jeanne d'arc qui défonce des géants de 15 mètres de haut, un chevalier déchu, une fillette-zombie, des monstres géants, un roi incompétent, du flamenco, un roublard anti-héros, un dragon façon "grand ancien"... Bref, les gens de MAPPA ont dû se dire: "on va prendre tout le bordel fantasy des occidentaux, plus d'autres trucs qui nous font marrer chez eux (la religion chrétienne, les westerns, les pirates) et on va y aller second degré en roue libre. Mais on va faire cela avec respect. Avec de la bonne musique, de bons doubleurs et des belles chorégraphies de danse et de combat." Dès les premiers épisodes, ce qui accroche le peuple, c'est la mise en scène rythmée et la dynamique entre les personnages. Y a pas d'exposition de l'univers avec ces peuples, ces factions, les machinations, de comment marche la magie, de pourquoi tel personnage est comme ci-comme ça... C'est une narration mythologique. Il y a des personnages archétypes identifiables en 5 minutes, ils se rencontrent. Puis ils se retrouvent dans une galère qu'ils ne comprennent pas. En plus, il y a des êtres qui manipulent leur destins. Et des quiproquos. Et voilà, l'histoire part sur fond de périple vers une destination où tout est sensé se résoudre.Soit-dit en passant, la caractérisation des anges et des démons est assez intéressante, c'est à dire non manichéenne. En fait, il y a une logique d'Ordre contre Chaos dans Bahamut, plus que du Bien absolu contre le Mal éternel. Les anges/dieux font de la "Realpolitik" avec pas mal de condescendance vis à vis des humains et les démons sont plutôt passionnés par leur lutte interne et prêt à s'allier à n'importe qui pour suivre leur agendas personnel. Alors, pour ceux qui ont pas compris, il vient d'y avoir une grosse référence littéraire à Morcook. Corum, Elric, champion éternel,etc... Hop, pour équilibrer la balance cosmique du fanservice, une photo de Azazel version Bahamut :
Si on veut détailler cet animé sans trop déflorer, on peut dire qu'on se retrouve avec une première moitié où l'action débridée, l'humour et la direction artistique donne du plaisir brut aux spectateurs. Au milieu de cela, il y a les petits mystères, les sous-entends qui font que l'ont peut se dire qu'il y aura un déroulement scénaristique acceptable sur les 11/12 épisodes. Et là, au milieu de la série, on a droit à deux-trois épisodes un peu plus calme, un peu plus confus où arrivent les habituelles révélations précipitées pour amorcer le final. Final qui se résout de manière épique, dans une ambiance de film à grand spectacle. Limite convenu le final mais diablement efficace. En conclusion, Rage of Bahamut : Genesis c'est le truc qu'il faut montrer à un proche qui est réfractaire à l'animation japonaise mais qui supporte Pirate des caraibes ou d'autres truc occidentaux qui se tiennent par l'ambiance et le rythme. Sinon, Wizards of the Coast peut faire un chèque à MAPPA pour une adaptation de Magic.

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Luigi Brosse a écrit :Quelqu'un a vu Assassination Classroom et voudrait en parler ?
J'ai enfin vu l'anime (22 épisodes). Le début est ce qu'il y a probablement de plus marrant/intéressant, avec toutes les tentatives ratées (surtout qu'on sait qu'elles vont être ratées). Mais c'est vrai qu'on a un certain plaisir à voir au fil des épisodes les méthodes très bizarres et inventives employées pour essayer de tuer un Homme-poulpe quasiment invincible.Les openings aussi sont particuliers et décalés mais j'aime bien (la première impression qu'on en a est "qu'est ce que c'est que ce truc bizarre ??" mais au bout d'un moment on s'y fait).Bref, un bon anime (même si comme beaucoup de mangas, après une vingtaine d'épisodes, on ne connait que le tout début de l'histoire, au final).

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Aslan a écrit :http://anitay.kinja.com/the-fall-2015-a ... 1729818263Des titres à retenir ? :)
J'ai vu la liste des animes de l'automne 2015. :)Là, rapidement, en Fantasy, pour moi il y a deux-trois valeurs sûrs:1. Garo: Guren no Tsuki
http://anilist.co/img/dir/anime/reg/21277-8tajqfD3pDwS.jpg
Garo: Honoo no Kokuin*, c'est le meilleur anime Fantasy 2014 pour moi. Là, on a une seconde saison dans une période médiévale japonaise (Jidaigeki). Toujours le Studio MAPPA et avec un chara design de Masakatzu Katsura. En 24 épisodes. Voilà.* Je vais proposer une revue, parce que quasi-personne connais la franchise Garo en France... 2. Noragami
http://anilist.co/img/dir/anime/reg/21128-PNfKHjRSzBCs.jpg
Plus haut vous avez mon argumentaire pour savoir les éventuelles qualités du truc. Maintenant, tout les lecteurs du mangas disent que l'arc est meilleur que l'arc premier qui est un arc introductif. Logique. Et c'est toujours Bones aux manettes.3. One Punch Man
http://anilist.co/img/dir/anime/reg/21087-Du1v8UgbGITB.jpg
La série qui mélange humour/baston de fort bonne manière. Comme il y a Madhouse derrière, si il assure un minimum sur le sakuga, il y a de quoi faire triper le peuple. Après, c'est clairement une oeuvre Meta qui se fout un peu de la gueule du public avec un certain respect. Intéressant.Le reste:- Parmi les 3-4 adaptations de "light novel" qui combinent "garçon+fille+pouvoir+école/mystère", il y a peut être un truc à sauver. Mais faut pas rêver.- Owari no Seraph.
http://anilist.co/img/dir/anime/reg/20993-xuod9UAlXbLG.jpg
J'ai maté la première saison. Pas de chronique de ma part (Tout le monde s'en fout du truc, de toute manière :lol:). Il y a moyen de faire un second court qui envoie un minimum du bois s'il exploite un max les personnages introduits (et qu'ils en butent un max au passage, pour faire serious buziness). Mais il y 85% de chance que cela foire sur le rythme, avec des relations ridicules entre 3-4 personnages, et une animation dégueulasse.- Il y a deux oeuvres originales chez Bones et Sunrise. Des histoires de Super-héros (truc à la mode) et de mecha (truc que personne aime en France). Faut voir selon ses goûts...

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Eldwyst a écrit :Garo ça change de personnage principal non ?La première saison était cool
Oui. Tu changes d'endroit et de période. Normalement, le personnage principale est une femme.C'était une excellente idée pour la première adaptation animée de faire de la "fantasy-médiéval" en occident. A la fois pour les amateurs du tokusatsu (une série live urban-fantasy japonaise) qui bénéficient d'une variation du mythe fort plaisante et aussi pour ceux qui connaissent pas la franchise (ou qui ont du mal avec les toku, même pour adulte).Et là, de faire une Jidaigeki, c'est encore mieux trouvé :)

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Gillossen a écrit :
Benedick a écrit :Pas de chronique de ma part (Tout le monde s'en fout du truc, de toute manière :lol:).
Tu sais que non. ;)
Ahah, le "truc" dont tout le monde s'en fout, c'est owari no seraph. Une histoire de vampire ambiance apocalyptique et d'armes-démon, c'était possible de faire une revue/chronique un peu de méta avec des bouquins ou des jeux de rôles fantasy. Bloodlust, Elric...Mais là, faudrait voir le second cour, parce que c'est pas trop la peine d'essayer de parler d'un bazar pour le moment moyen/médiocre.:|

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Mouais, j'avais lu les premiers chapitres de Seraph of the End (le manga est sorti en France récemment d'ailleurs), et je n'avais pas plus adhéré que ça. Dans le genre humanité versus monstres, je préfère clairement l'Attaque des Titans. Après peut-être que ça s'améliore, et peut-être que l'anime prend une autre voie que le manga, auquel cas ça pourrait être intéressant de voir ce que ça donne.

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Une série de l'été 2015 vient de se finir: Rokka no yusha. Une petite revue personnelle.
Rokka no yusha est avant tout un light novel (young adult version nipponne) avec six volumes parus à ce jour. La série animée dont il est question ici est l’adaptation en 12 épisodes de 20 minutes du premier volume. C’est ce qu’on appelle une « adaptation publicitaire », faîte pour faire vendre l’ouvrage d’origine. Ce n’est pas pour rien que la série a été diffusée juste avant la parution du dernier volume en librairie (Juillet 2015). Et quand on connait un peu le buziness de l’édition nipponne, il est fort probable qu’il n’y est aucune adaptation des volumes suivants. Mais alors, il y a-t-il un intérêt à voir cette série ? Le premier volume de Rokka no yusha permet-il de proposer une histoire plaisante, « auto-satisfaisante » ? Le synopsis est basé sur un « groupe de héros désignés divinement pour vaincre le mal cyclique incarné par le roi-démon et son peuple de fiends ». C’est jouable en 12 épisodes cette sorte de fantasy epic manga-style ?? Il y a une femme avec un sert-tête « oreille de lapin » et un héros roux qui dit être le plus fort, c’est pas une insulte à l’originalité ? Ah, l’originalité en Fantasy. On va en parler, un peu. Vouloir produire une histoire originale dans un genre hyper calibré comme la fantasy, c’est bien. Mais si on veut un minimum de succès, il vaut mieux éviter de se fatiguer ou prendre des risques.Parce que le public, même s’il aime gueuler sur le fait d’avoir toujours la même chose à consommer, il aime aussi beaucoup sa zone de confort. Rien de plus agréable que d’être surpris par quelque chose qu’on connait bien. Diantre, je me demande si cette dernière phrase est compréhensible. Tant pis, je vais quand même donner du cas d’école, de comment prendre la thune sans risquer le burnout.Une escroquerie qui marche bien, c’est de prendre une histoire académique, propre, déjà vu 700 fois, bien éditée à la young adult ou shonen et rajouter du « cynisme verbal », de la violence et du sexe. Et mettre plus de personnages que d’habitude, histoire d’avoir de la réserve quand il va falloir buter des gens pour montrer que cela ne déconne pas.Après, il y a une autre façon de faire de la « demi-originalité »sans risquer l’arrêt maladie de surmenage. C’est partir à fond dans des clichés « de base » mais pour raconter une histoire utilisant normalement d’autres outils narratifs. C’est la méthode utilisée par Rokka no yusha. Il y a des héros « à quête épique » mais l’intrigue repose sur un coupable à débusquer. Un classique scénario whodunit.Ici, des caractérisations classiques d’archétypes « made in fantasy » vont alimenter une intrigue basée sur la suspicion. La princesse rebelle-ingénue mais qui sait tourner en bourrique son monde, l’assassin excentrique qui effectue ses contrats sans états d’âmes, le guerrier taciturne, le héros roublard qui utilise la manipulation pour vaincre, la magicienne hautaine et autoritaire, tout ces personnages ont de quoi nous faire croire à un agenda personnel, nous mettre le doute. Ou bien de quoi se faire détester par le spectateur qui n’a qu’une envie, c’est de le voir coupable et juger. Un autre avantage de faire un whodunit en partant d’une fantasy epic-seriouss business, c’est que le sempiternel "système de magie" peut être utilisé pour apporter une alternance de découverte et de confusion dans l’enquête. Car l’intrigue de Rokka no yusha propose aussi une sorte de « mystère de la chambre close ». Sauf que la chambre close enferme une bande de héros combattant dans un huis-clos. Alors qu’ils sont censés sauver le monde, bordel. Et comme ici, on n’est pas non plus dans « les dix petits nègres », cela se tape sur la gueule au moindre doute. Les bonnes gens d’Elbakin auront compris que la conclusion de Rokka no yusha ne se fait pas avec la victoire sur le « roi-démon menaçant l’humanité ». Elle se fait sur la découverte du félon qui bloque la quête ultime dès l’épisode 4. Vous êtes prévenus, si vous ne vous sentez pas l’envie de voir ce genre de résolution en guise de conclusion, ne regarder pas Rokka no yusha. Après, si l’intention de surprendre le spectateur est louable, la note d’intention ne suffit pas. Elle est cool cette phrase, on croirait un vrai chroniqueur qui écrit. Et bien, Rokka no yusha s’en sort très bien. La maîtrise du rythme et de la tension sont réussis. Les affrontements, outils narratifs de la fantasy epic par excellence, permettent de dynamiser le suspens. Ces scènes de combat, qui mise plus sur l’intensité et le calcul stratégique que sur le spectaculaire, permettent d’éviter de tourner en rond sans passer pour des passages obligés. Si la réalisation est correcte en termes d’animation, la musique et les décors instillent une ambiance à la fois calme, mystique et tendu qui se marient bien à l’intrigue. La conclusion ?Bon, mélanger les genres et leurs clichés, ce n’est pas nouveau. Et ce n’est pas forcement digne d’intérêt. Cependant, cela peut donner la fameuse « demi-idée originale » divertissante et efficace. Après tout, la série animé préférée d’internet, shingeki no kyojin, c’est avant tout des clichés de shonen nekketsu/anime de mécha balancées dans un intrigue post-apocalyptique de zombies. Rokka no yusha ne boxe pas dans la même catégorie, c’est une œuvre qui a des qualités mais qui n’atteindra pas les sommets où se côtoient les séries respectables. Celles qui ont des clichés à la mode qui séduisent le plus grand nombre. Meilleur que bien des séries escroquant sans vergognes l’amateur d’animation japonaise, Rokka no yusha est condamné à rester dans la mémoire de ceux dont l’indulgence et le recul font dire « c’était pas mal, ça ».

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J'ai avalé la première saison de Noragami mais j'ai du mal à digérer Rokka no Yuusha. ça résume un peu ma position sur les deux animés.Noragami, j'ai vraiment beaucoup apprécié. C'est beau esthétiquement parlant, c'est frais, c'est vif et enjoué. Dès les première minutes j'ai été piquée. Les 12 épisodes passent tout seul. L'univers se construit doucement mais jamais je n'ai ressenti un manque de détails. Les personnages ne sont pas trop mal campé. Alors bien sûr je trouve qu'on ne sort pas complètement des poncifs du genre ( Hiyori est trop effacée pour ma part). Mais Yato ne tombe pas dans le cliché du-comique-du-service-qui-une-seconde-plus-tard-se-transforme-en-mec-ténébreux-tourmenté-par-son-passé. Il est assez équilibré en fait. Yukine...m'a fait vraiment adhérer à l'animé. A travers lui , on peut voir les jeunes gens de nos jours en pleine crise, égoïste et replié sur eux-même. Cet animé derrière sa façade comique ou mythologique montre les problèmes de jeunes gens pas vraiment bien dans leur peau, victime de harcèlement ou de solitude... D'ailleurs Yato le dit bien: ah les jeunes d'aujourd'hui...Rokka no Yuusha, j'ai du mal, d'accord l'intrigue est plutôt originale mais qu'est ce que je trouve que c'est mal embouché ! Bon c'est p'tete moi qui le regarde au mauvais rythme mais alors je le trouve long et mal développé. Il serait peut-être utile que je le regarde un jour entièrement sans une semaine de délai entre chaque épisode.Et puis les personnages, à part une suite de cliché, que ne sont-ils pas ? Alors le guerrier ténébreux et taciturne jalousement amoureux de la princesse dynamique mais maladroite, l'assassin cynique et sans état d'âme la petite fille capricieuse et insupportable...ahh au secours, les blagues de Yato ont cent fois plus de finesse !Peut-être que la fin que je n'ai pas encore visionné me laissera sur une note un peu plus positiveVraiment Benedick autant sur Noragami je ne comprends ton (petit) manque d'enthousiasme autant sur Rokka j'ai du mal à le comprendre.Par contre pour Shingeki no Bahamut, je suis entièrement d'accord ! :)Et dépèche-toi de faire ta revue sur Garo parce que la série me donne très envie ! ;)

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Taraise a écrit :Vraiment Benedick autant sur Noragami je ne comprends ton (petit) manque d'enthousiasme autant sur Rokka j'ai du mal à le comprendre.Par contre pour Shingeki no Bahamut, je suis entièrement d'accord ! :)Et dépèche-toi de faire ta revue sur Garo parce que la série me donne très envie ! ;)
Ahah, en fait j'ai vraiment aimé Noragami et je fais parti de ceux qui adhère à Yukine. Mais dans ma revue je me suis senti obligé de faire l'avocat du diable sur Yukine, de me mettre à la place de ceux qui ne sont pas sensible à la chose. En fait, si je devais conseiller l'une OU l'autre série, je dirais Noragami parce que c'est de la VRAIE bonne urban fantasy. Une fantasy qui assume son développement de personnage et qui a pas vendu son âme au sempiternel "monstre de la semaine plus final à l'arrache sur 2-3 épisodes". En plus, il y a une saison 2 qui va capitaliser sur les personnages. Pour ce qui est de Rokka, j'ai bien aimé le pied de nez aux clichés et le fait qu'il y a moins de facilité que pour la plupart des animes des années 2010's. (C'est dire la déchéance....)Mais si les gens sont réfractaires au "gimmick", je comprends que c'est niet. Rokka, c'est pas la licorne à 6 pattes !

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Vu Noragami et ça m'a bien plu ! Je ne pouvais qu'aimer le concept de dieu clodo en survêt' qui enchaîne les boulots minables pour gagner sa croûte. ^^ J'ai trouvé que ces histoires de dieux shinto se mariaient bien avec l'époque contemporaine (cette impression que Yato répond aux prières par téléphone, ça me fait marrer), et les inégalités entre les dieux que la société a creusé. Les personnages font un peu cliché au premier abord, mais sont suffisamment travaillés pour le dépasser un peu. J'ai trouvé Yukine plutôt touchant et Yato assez équilibré entre son côté marrant et son côté sombre. Par contre, je trouve que Hiyori avait un potentiel pour faire un bon personnage et finalement elle ne parvient pas à sortir de son moule de nunuche-lambda qu'on trouve à la pelle dans les mangas. C'est dommage...Le côté "on se bastonne avec des gros monstros et les autres dieux" m'a moyennement emballée, j'ai préféré les épisodes plus décalés (la fameuse scène du suicide), ceux qui parlaient des relations entre personnages et tous ces petits passages qui approfondissaient la vie des divinités dans un contexte contemporain. Par contre, j'ai trouvé les Ayakashi bien flippants quand ils possèdent des humains ! :DMême si ça n'est pas la révélation du siècle, je me suis bien éclatée devant cet anime et je suis contente de savoir que la suite arrive bientôt !

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Une revue sur un truc qui avait fait de l’œil à Gillossen. Overlord
http://musicas-anime.com/images/Overlord.jpg
Overlord c'est une escroquerie, une arnaque.Je dirais même, une malversation.Faut pas le regarder. Parce qu'un mauvais anime prends la place d'un bon anime (ou un autre truc cool). Sauf que dès fois, c'est intéressant d'expliquer pourquoi un truc est mauvais. Et puis analyser rapidement une filouterie, cela permet de mieux trouver les œuvres intéressantes. Disons qu'avec un studio respectable (Madhouse) aux commandes et sa demi-bonne idée originale d'avoir une liche et sa bande de monstres "alignement loyal mauvais" comme protagonistes, il y avait de quoi être séduit par Overlord. Tout du moins, être tenté à regarder les premiers épisodes.Mais voilà, à force de chercher la licorne à 6 pattes, l'anime ultime qui séduira le bon peuple d'Elbakin, on commence à sentir les trucs louches. Déjà, Overlord est un anime publicitaire fait pour vendre le light novel (roman jeunesse/young adulte japonais) originel qui couvre 9 volumes. C'est pas une mauvaise chose, sauf que dans ce système publicitaire les adaptations ne couvrent que le ou les premiers volumes d'une histoire qui n'est pas encore finie. Ici, l'adaptation s'effectue sur 13 épisodes. Et dès les premiers épisodes, on voit le souci. THE BIG FLAW.C'est lent, cela surexpose, cela explique tout lentement pour au final déboucher sur des situations sans aucun tension dramatique. Et l'intrigue n'a aucune complexité narrative, aucun mystère à résoudre.Je vous la fait courte, en deux paragraphes :- Yggdrasil est un jeu de rôle en ligne multijoueurs du 24 ième siècle qui va s’arrêter et donc fermer ses serveurs. Le héros, dirigeant de l'une des plus puissantes guildes, décide de rester connecter jusqu'à à la fin. Il est tout seul, les autres membres ont quitté le jeu depuis longtemps. Au moment de la déconnexion, ben, il est pas déconnecté... En fait il est projeté, avec sa place forte bourrée d'artefacts surpuissants et tout ses larbins personnages non-joueurs, dans un univers fantasy "réel". Il est devenu la liche dépourvu d'émotion et de pulsion qu'était son avatar, Momon.- Et là, après 3-4 épisodes d'exposition utilisant l’infâme jargon des MMORPG (anglais dégueulasse à la japonaise en prime) on comprends que le moindre sbire de Momon est 10 fois plus puissant qu'une petit armée du nouveau monde. Et que le Momon, un magicien, peut battre au corps à corps les champions du coin. Et, histoire de tuer tout forme d'antagonisme et refuser d'avoir un semblant de rythme, la série nous montre un Momon qui décide d'être discret et de de cumuler de l'information sur ce nouveau monde en ce faisant passer pour une sorte d'aventurier débutant....Le concept d'avoir un personnage puissant dès le départ est une bonne chose. Seulement, faut être capable de proposer des épreuves physiques et morales adéquates. Ou simplement adjoindre un ou plusieurs deuteragonistes "moins puissants", qui apporte le côté monté en puissance / coming of age. Mais là, avec Overlord, on a juste droit à de la power fantasy pour joueur de jeux vidéos qui ont pas le parcours de lecture. Parce que visiblement, il faut parler comme dans un jeu vidéo pour qu'ils comprennent un setting qui tient sur un ticket de métro. Parce que, attention, pour faire fantasy serious buziness, on a droit à la sempiternelle lutte de royaumes pourrave: "Royaume A contre Royaume B, avec le Royaume C qui compte les points". En gros, c'est le niveau stratégique et la force narrative de trois mecs qui s'emmerdent le weekend et qui jouent aux ping-pong dans un garage...Concernant les personnages... D'un côté, le Momon nous fait son roleplay de seigneur du mal, avec aucune conséquence vu le nombre de Deus ex Magica qu'il peut sortir à la minute. De l'autre, on a les sbires qui sont juste là pour admirer leur maître et défoncer les autochtones avec le maximum de mépris. Il y a aucune rivalité, aucune évolution étant donné qu'ils obéissent aveuglement à Momon. Les autochtones sont juste là pour servir de punching-ball et montrer des morts, histoire de la jouer "dark-fantasy grin and gritty my balls". Il y a Charlotte qui est sympa dans le genre sociopathe Chaotique mauvais. Maigre consolation...Alors, les plus malins d'entre nous, pourront se dire "si il y a d'autres personnages de jeux vidéos qui ont été intégrés, cela peut le faire ?". Ben en fait, cette idée salvatrice n'est pas utilisée. D'ailleurs, elle est toujours pas utilisés après neuf volumes...J'ai pas parlé de la réalisation, mais en fait vu que les personnages parlent pour rien dire les trois-quarts du temps c'est pas la fête au Sakuga. Il y a la bagarre finale qui aurait pu être intéressante si on avait pas déceler l'escroquerie depuis 5 ou 6 épisodes... La musique est anecdotique au possible...Bon faut conclure. Alors, diantre, je sais pas comment. Ah si, Overlord c'est pas bon :
http://vignette3.wikia.nocookie.net/overlordmaruyama/images/e/eb/Overlord_EP08_023.png/revision/latest/scale-to-width-down/180?cb=20150826233929