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Là j'en suis à la moitié, et je dirai que meme si Sarance est plus distante que l'Esperagne, elle reste tout autant attirante de par sa noirceur (comparée à Al-Rassan ou l'honneur prédomine)De plus , l'auteur nous ballade plus , combien de fois un chapitre , un paragraphe nous donne des certitudes qui sont bouleversée quelque pages plus loin !Donc si la seconde moitié est à la hauteur de la première , je mettrai "la mosaique de Sarance " au meme niveau que les "lions d'Al-Rassan" ... mais pas pour les meme qualités !

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Hier en lisant les mosaique j'ai pensé a un truc...bon rien ne le prouve a part une ressemblance phonétique mais :
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Ayé fini hier ! Je ne dirai pas grand chose de plus , si ce n'est : c'est du tout bon !Une fois ,le roman refermé , ma gorge se noue ,un pincement au cœur , la sensation de devoir dire au revoir à des amis...Peu d'auteur m'ont donné ce sentiment (Eddings,Hobb) et seulement avec des cycle au long cour ! M.Kay y arrive par deux fois , avec de simples romans... et rien que pour ça je dis bravo !

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Suite au podcast sur Kay, je me suis donc lancée dans une relecture de la Mosaïque de Sarance dont je gardais un excellent ressenti malgré la dizaine d'années qui s'est écoulée et le fait que je ne me souvenais plus vraiment de l'histoire.Comme K., ma gorge s'est nouée sur la fin de cette histoire.Avoir lu quelques unes des critiques précédentes avant de me replonger dedans m'a cependant mis en évidence quelques tics de l'auteur qui ne m'avaient pourtant pas vraiment marqués la première fois : la propension aux "X ne savait pas alors que cela arriverait..." et les plongées dans les avenirs assez lointains de personnages qui n'étaient pas forcément des personnages clés de l'histoire.Mon avis reste pourtant le même, j'adore ce bouquin :D !

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Fin du premier tome pour ma part. Une nouvelle fois, j'ai adoré. L'ambiance est si particulière, si bien décrite, si bien amené... Je rejoins K. sur l'envie de plonger dans Sarance, d'y rester, d'y vivre ! J'ai envie d'assister à une journée de courses de chars dans l'hyppodrôme, de participer aux différentes querelles entre les factions (quelle classe ce Scortius !), de me promener au fil des animations des rues de la cité pour atteindre le palais et participer aux nombreuses intrigues de la cour ! Je veux me promener au gré des monuments, me régaler des mosaïques de ce monde pas si imaginaire que ça, je veux contempler ce sanctuaire qui s'annonce grandiose. C'est tellement plaisant...Pour une fois, j'ai l'impression que chaque personnage a une importance, qu'aucun n'est ni trop bon ni trop mauvais. Les échanges entre Crispin et les différents membres de la Cour sont savoureux à chaque fois, un mélange de cynisme et de respect. Le duo impérial est, à mes yeux, les personnages les plus aboutis chez Kay pour le moment, chacune de leurs discussions est un réel plaisir de lecture, les réponses fusent, ils se cherchent, se jaugent, se taquinent... Et nous sommes des observateurs attentifs à cela en prenant un certain plaisir ! On ressent l'influence historique, comme à chaque oeuvre de Kay. C'est une période fascinante de l'histoire où tous les coups semblent permis. N'étant pas un connaisseur de cette période-là, je me régale et après avoir lu l'intervention de K., c'est encore plus agréable de se dire que l'auteur a dû faire un énorme travail de recherches pour réussir à retranscrire cette atmosphère si particulière. Après une telle introduction dans ce nouvel imaginaire, l'envie me prend de me plonger tête baissée dans le second tome. Je vais être raisonnable et laisser digérer une telle plume pour mieux m'y replonger dans quelques temps !

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Après deux jours pleins à digérer la lecture du second tome, me voilà. Et j'en suis encore bouleversé. Complètement. Cela fait très longtemps que je n'avais pas ressenti cela après la lecture d'une oeuvre. J'ai laissé du temps entre la lecture du premier tome et celui-ci, malgré tout je me suis tout de suite replongé dans l'ambiance de Sarance. Cette ambiance si particulière, si prenante où tout à une importance que ce soit le bas peuple se mêlant dans l’hippodrome ou bien la Cour impériale dans le Palais. Tout à une importance et tout est lié. C'est un engrenage magnifique, bien ficelé. Alors que mes précédentes lectures de Kay me faisaient dire que les personnages restaient en second plan par rapport à l'ambiance, au lieu... Là, il y a une forme de partialité entre les deux éléments. Ce livre ne serait pas ce livre sans Sarance, sans l’hippodrome, sans la Batiare, sans les enclaves, sans les mosaïques, sans Jad... Mais - et c'est limite une première fois en lisant cet auteur - il ne le serait pas également sans cette galerie de personnages. Une galerie si étoffée ! Il doit y avoir une quinzaine (si ce n'est plus !) de personnages plus ou moins principaux et chacun a son importance, sa propre personnalité, son rôle à jouer. Je suis toujours aussi fou des échanges entre Crispin et les différents membres de la Cour - des échanges savoureux, intelligents. L'apport de deux personnages vient étoffer une galerie déjà bien fournie et pourtant la magie opère encore
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. Que dire du récit ? Si ce n'est qu'il nous emmène encore dans cette contrée qui donne tellement envie. On repart sur la même lignée que le précédent tome et les manigances reprennent de plus belles. Je ne savais plus où donner de la tête, tout part en vrille, on assiste avec effroi aux diverses péripéties qui nous tiennent en haleine durant toute la lecture ! Et cette écriture... C'est la première fois qu'on me fait remarquer que j'ai la bouche béante lors de ma lecture tellement c'est prenant, une remarque qui revient à deux reprises !
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Ce livre est un pur régal. Cela faisait tellement longtemps que je n'avais pas pris une telle claque... Cette mosaïque de Sarance entre dans mes livres préférés. Je sais qu'il ne sera pas accessible à tout le monde de par son approche très "historique" de la fantasy et son écriture que je trouve si particulière mais bon sang, cette oeuvre mérite d'être lue !

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J'ai achevé le second tome de la Mosaïque de Sarance hier soir. Et bien sûr, je me joins à la cohorte de lecteurs foudroyés par le talent de l'auteur, déployé une fois de plus dans cette oeuvre, quoique de manière singulièrement différente de ce qu'il distille dans Les Lions d'Al-Rassan (mon seul point de comparaison pour le moment). Là où Les Lions valent par une maîtrise de la dramaturgie, un sens de l'ellipse, du temps et du rythme narratif qui en font un bijou parfaitement ciselé, La mosaïque se déploie comme un fleuve plus paresseux, prenant le temps de poser les intrigues, les personnages très (trop?) nombreux, pour donner une ampleur et une profondeur que n'ont peut-être pas Les Lions, non pas sur le plan de la psychologie des personnages, ou de l'exploitation du matériau historique, excellente dans les deux romans, que sur le fond philosophique. La complexité du désir est ici mise en perspective avec la question, inaugurale dans l'oeuvre, du deuil : peut-on aimer, désirer, après avoir perdu l'amour d'une vie, et les fruits de cet amour ? Comment peut-on survivre à ceux qu'on aime, retourner dans la cité des hommes, y travailler, débattre, discourir, sans abandonner, trahir le souvenir qu'il nous reste d'eux? La réponse de Kay se déploie autour du thème d'un art rédempteur, à plus forte raison parce que cet art est aussi, pour le mosaïste Crispin, une prière offerte à ses dieux et au-delà, une manière de sceller pour l'éternité le visage de celles qu'il a tant aimées. L'oeuvre d'art est-elle pour l'artiste un moyen d'échapper au tragique du temps, en s'inscrivant dans ce désir d'éternité qui nous pousse à créer, aimer, enfanter? Les réponses que donne Kay renvoient, il me semble, à ce que Diotime peut en dire dans le Banquet de Platon : vivre, désirer au seul sens qui vaille, c’est poursuivre la chimère de l'éternité, celle qui nous rend féconds selon l'âme (de belles paroles, de belles créations), et selon le corps (les enfants que nous engendrons, adoptons, pour leur transmettre un peu de nous-mêmes.) Crispin accède à ce sentiment d'éternité sous la coupole du temple de Sarance, mais
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, donnant à penser que l'art, dans sa dimension matérielle, est lui aussi soumis aux caprices du temps, des puissants, et ici, les querelles religieuses autour de l'iconoclasme. Pourtant, Crispin a irrémédiablement retrouvé sens à la vie, et ce qu'il a compris en décorant la coupole de Sarance ne peut plus lui être ôté. Voilà sans doute le sens de l'épilogue,
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. Le large déploiement des thèmes et du récit s'accompagne, plus que dans les Lions également il me semble, d'un phrasé plus ample, un certain lyrisme, là où les Lions se développait tout en retenue. Deux moments m'ont marquée de ce point de vue : la fin du tome un, avec la vision assez sidérante de la future oeuvre sous le dôme de Sarance, telle que l'a pensée et dessinée Crispin.
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Si j’avais deux réserves pour finir, ce serait peut-être la multiplication trop précoce des points de vue, qui fait qu'on s'attache moins vite aux personnages. En ce sens, le prologue ne me paraît pas des plus réussis. On en comprend toute l'importance et la subtilité bien après. Ensuite, j'avoue que le personnage du médecin Rustem me laisse un peu sceptique : il apparaît rétrospectivement comme un double un peu falot de Crispin, et leur rencontre manquée,
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,j'ai du mal à croire que ce n'est pas une piste abandonnée en cours de route par Kay. Il avait posé beaucoup de jalons au début du tome II du côté d'une intrigue bassanide qui n'a finalement pas donné grand chose. Il aurait peut-être fallu un tome de plus pour mener à bien tout ce que pouvait produire cet arc-là. Mais enfin, cela reste de très très haute volée. Comme j'aime creuser ce genre de sillon, je vais me mettre aux Enfants de la terre et du ciel dès que j'aurai fini mon roman en cours (le dernier Murakami, qui a l'air excellent.) Tigane et Arbonne suivront.

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Comme je me suis ennuyée dans une bonne partie de Sarance, je n'appuierai pas l'avis à ce sujet d'Akallabeth. En revanche, comme Enfants de la terre et du ciel se déroule dans un univers qui a eu le temps de changer, et qu'en définitive il n'a pas grand-chose à voir avec Sarance, il me paraîtrait plus judicieux de lire avant Arbonne ou Tigane, justement pour faire une pause.

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La réédition est prévue pour 2020 selon l'Atalante, pour les patients.2019, on aura Arbonne et je n'ai pas trop compris s'ils rééditaient aussi le Dernier rayon de soleil ou pas.

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Dans l’ordre, je comptais lires Les Enfants... (même univers en effet), puis Tigane et enfin Arbonne (ce qui laisse peut-être le temps de la réédition).Merci pour les infos, conseils et avis en tout cas !

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Cette couverture - en totale contradiction avec le style des autres rééditions de Kay - me laisse...sceptique :/
C'est un choix éditorial assez curieux. Il y aura deux tomes ou un seul ?

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EdenA a écrit :Cette couverture - en totale contradiction avec le style des autres rééditions de Kay - me laisse...sceptique :/
C'est un choix éditorial assez curieux.

Je ressens la même chose... J'aurais préféré une unité de thème dans les rééditions