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Allana a écrit :Si refus de statut AE, chantage aux emplois ? Mais on est où là ? Je suis désolée c'est totalement inadmissible ! Comment en arrive t-on là ?

Mme Nicot ne pouvait-elle pas être aidée par des juristes ou des avocats ? N'y a t-il aucun moyen d'obtenir un contrat de travail dans les règles pour tous ? Parce que là c'est clairement la mairie qui s'en met plein les poches !

N'allons pas trop vite : sur cette partie, je spécule sur ce que j'ai pu voir ailleurs. Quand on veut faire pression sur quelqu'un pour faire accepter une clause léonine, il peut y avoir des menaces sur autrui, je ne dis pas que c'est arrivé à Epinal, mais dans mon secteur d'activité, c'est déjà vu.
Maintenir quelqu'un dans un statut précaire/de subordination, c'est déjà une façon de montrer qui a les clés du camion.
Belle ambiance de travail en perspective, ça n'aurait pas pu durer indéfiniment.

Et même s'il n'y a pas de chantage, une programmation devait être bouclée et stable bien avant d'imprimer les affiches : si une conférence est proposée, c'est avant qu'il faut définir si elle est pertinente.
Ca fait désordre, et me fait me demander si la communication était au point (mais là encore, j'ai parfois vu que les personnes censées être les premières au courant ne l'étaient pas).

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Merci pour la lettre.
Thom Carabass a écrit :Pour la plupart des gens du milieu et le grand public, désolé, les imas c'est Epinal avant d'être S.Nicot.

Cela paraît assez évident, notamment pour le grand public. L'argument est toutefois bancal. Les imas, pour les visiteurs, c'est avant tout une ambiance, une atmosphère, qui ne correspond en rien à une table ronde sur l'islam radical ou à la suppression d'une table ronde sur l'égalité des genres. Si la nouvelle municipalité devait dénaturer l'essence même des imaginales il vaudrait encore mieux qu'elles déménagent, quelque soit le lieu d'accueil, afin de se préserver. Ce serait regrettable mais permettrait le maintien de l'existence d'un tel festival.

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Sur Actualitté - le site qui a publié l'entretien ubuesque avec Wieser - une tribune (parue avant l'interview avec Stéphanie Nicot sur ActuSF) de figures de l'imaginaire a apporté son soutien à Stéphanie Nicot. Beaucoup de signatures supplémentaires dans les commentaires. En revanche, la manière dont la rédaction du site présente la tribune puis, dans le NB à la fin, l'interview d'ActuSF, me semble assez bizarre (pourquoi parler de "récriminations" à propos des assertions pourtant factuelles et précises de Stéphanie Nicot ?).

La Tribune des Vagabonds du rêve liste quelques réactions de figures de l'imaginaire sur les réseaux sociaux (pratique quand on n'est pas sur Twitter, par exemple).

Pour ma part, je tombe des nues et je suis scandalisé. D'une part, le fait qu'une affaire pareille puisse encore se produire après #MeToo, c'est bien la preuve que #MeToo est loin d'être terminé et que le combat doit continuer. D'autre part, c'est un énième signe alarmant sur la prolifération des idées d'extrême-droite en France.

Il est essentiel de soutenir Stéphanie Nicot et de permettre aux Imaginales de continuer, ailleurs qu'à Epinal s'il le faut.

Je pense également que le comportement de la ville et de Wieser dans cette affaire est plus que limite au regard de la loi, mais je ne connais pas assez le droit pour m'avancer précisément là-dessus.

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Thom Carabass a écrit :les imas c'est Epinal avant d'être S.Nicot.

Certainement, mais vu les volontés "d'élargir à un autre public" les Imaginales évoquées dans l'interview de Monsieur Wieser, et de changer les thématiques de ce festival, pas sûr que les prochaines Imaginales ressemblent aux précédentes. Voire qu'elles se maintiennent : Les radicaux voient généralement d'un bon œil la disparition d'évènements ou d'associations qui ne sont apparemment pas de leur bord.

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Article réservé aux abonnés. Si tu as moyen de le partager en intégralité ce serait chouette (même juste un c/c du texte ici)
"Il n'existe rien au-dessus du métier de bibliothécaire" Terry Pratchett

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Gillossen a écrit :C'est ce que je disais oui, c'est payant. Je l'ai posté si jamais il y a des abonnés dans la salle justement !

Oooook, j'avais pas compris.
Vu ton message, je pensais que la dernière news donnée par l'article était que le festival devenait payant... C'est pour ça que l'article entier devenait intéressant.
"Il n'existe rien au-dessus du métier de bibliothécaire" Terry Pratchett

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Pendant ce temps, la prochaine édition est dans moins d'un an, on ne sait toujours pas qui va l'organiser, qui va la boycotter ni à quoi elle va ressembler.

J'en suis à me dire que dans un monde où tout est possible, Stéphanie serait candidate à l'appel d'offre et retrouverait son poste avec de meilleures conditions professionnelles.

EDIT: et je viens seulement de voir ce message fort à propos de l'ami Lionel, je le met en lien ici puisque c'est pile le sujet.

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Mais au fait, c'est quoi, ces "Imaginales Maçonniques et ésotériques", exactement ? En cherchant le programme de leurs interventions, outre, la conférence polémique, cela ressemblait à une campagne de recrutement pour une loge franc-maçonne ? Quel est le lien avec un festival de l'imaginaire ?

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Strannik a écrit :Mais au fait, c'est quoi, ces "Imaginales Maçonniques et ésotériques", exactement ? En cherchant le programme de leurs interventions, outre, la conférence polémique, cela ressemblait à une campagne de recrutement pour une loge franc-maçonne ? Quel est le lien avec un festival de l'imaginaire ?

Le lien avec l'imaginaire ? Aucun ^_^

Pour tes autres questions, difficile pour moi de te répondre, j'ai tendance à fuir leur programmation.

Et pour le message de Lionel, le poste de DA des Imas 2023 est devenu un véritable panier à crabes enragés. Je me dis qu'a priori la solution pour la mairie pourrait être de confier ça à un prestataire extérieur, genre une agence de communication. ça éviterait d'avoir une seule tête et un seul nom à la DA. Mais pour le coup, ça me semblerait aux antipodes de ce qu'il faudrait faire.

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Coeurdechene a écrit :Vu ton message, je pensais que la dernière news donnée par l'article était que le festival devenait payant... C'est pour ça que l'article entier devenait intéressant.

Nous serions tous scandalisés... mais objectivement, serious-nous vraiment surpris ? Parce que vendre des semi-remorques entiers de bouquins, c'est bien, mais ça rapporte surtout aux éditeurs. Si les visiteurs pouvaient aussi se délester d'un billet de 10 ou 20 qui tomberait directement dans les poches de la mairie, je suis sûre que celle-ci ne dirait pas non...

Excellent billet de Lionel, qui écrit décidément aussi bien de la fiction que des articles déprimants sur l'état de ce qui fut pendant 20 ans un formidable festival. Avec un peu de chance, un certain festival plus à l'ouest du pays saura fidéliser les services de tous les démissionnaires des Imas...