Sur le même modèle, mon Top spécial 80's. j'ai peut être oublié 2-3 trucs, mais l'essentiel (enfin, MON essentiel) est là :1) Les
Smiths,
the Queen is Dead. Le mariage du chant précieux de Morrissey et des guitares de Marr font merveille. Et puis il y a le fameux
Bigmouth Strikes Again ainsi que la merveilleuse
There is a light that never goes out, un des standards du groupe.2)
Siouxsie et ses Banshes, Juju. Le chant halluciné de Siouxie et des compos formidables enluminées par le brillant guitariste qu’était Mc Geoch. Une ambiance à nulle autre pareille
(Spellbound, Arbian Nights, Nightshift…)3)
Les Replacements, triplette
Let it be/Tim/Pleased to Meet Me. Là je triche un peu. Je ne vois pas un top 80’s sans un album des Replacements, mais aucun des deux n’est vraiment bon de bout en bout. Disons Tim s’il faut en choisir un seul. Westerberg était un songwriter d’exception, capable de sortir de vraies merveilles. Un groupe injustement oublié. F…,
I Will Dare, Unsatisfied, Answering Machine, Androgynous (Let it Be),
Hold my life, Kiss Me on the Bus, Bastards of Young, Left of the Dial, Here Comes a Regular (Tim),
Can’t Hardly Wait, Alex Chilton, Nevermind, Red Red Wine, Skyway, j’ai déjà de quoi faire un best of !4)
REM, Murmur. L’album le plus byrdsien du groupe, dans lequel Peter Buck s’en donne à coeur joie avec les guitares carillonantes. Le chant un peu étouffé de Stipe, la section rytmique impecc et d’excellentes compos (
Radio Free Europe, Pilgrimage, Talk about the Passion, Catapult, We Walk…) font de l’album le seul vrai chef d’œuvre de ce groupe à la longévité impressionnante. REM fera de bonnes choses par la suite (
Green, Automatic for the People…) mais, en terme d’ambiance, n’égaleront jamais ce premier effort)5) Les
Feelies, Crazy Rythms. Un album qui a beaucoup influencé le groupe précédemment cité. Des chansons inventives, à la fois très pop mais qui gardent l’énergie de l’immédiat post punk. Un classique du début des 80’s.6) Le
Gun Club, Miami.Un groupe de grands malades, le dénommé Jeffrey Lee Pierce en tête ! La musique du groupe ressemble à un espèce de blues marécageux. Du blues punk vaudou, en somme
(Carry Home, Like calling Up Thunder). Un groupe vénéré par tout un tas de gens très bien !7)
Nick Cave, Tender Prey. Un autre grand malade qui, avec son groupe les Bad Seeds, signe son meilleur album aux compos menaçantes, à la forte imagerie : la mortifère
Mercy Seat (qui raconte l’histoire d’un condamné à mort qui va passer sur la chaise électrique), la faussement romantique
Deanna, Mercy, Slowly goes the Night, Sunday’s Slave…. Fantastique !8)
AC/DC, Back in Black. Les australiens avaient signé l’année d’avant un des albums fondamentaux de l’histoire du hard rock en général, et du rock tout court. Mais voilà, décès de Bon Scott, le chanteur. Il est remplacé par Brian Johnson. L’ambiance de l’album est funèbre, à l’image de l’ouverture, la monstrueuse
Hell’s Bells, qui forme un contrepoint indispensable et complémentaire de
Highway to Hell. Le groupe renaît tout aussi fort (mais teinté de noir) avec
Back in Black, Shoot to Thrill ou encore l’hymne ultime
Rock and roll ain’t noise pollution.9)
Motorhead, Ace of Spades. Le meilleur line-up du groupe de Lenny, qui aiment (et nous avec) leur metal bien acéré !
Ace of Spades est un classique du metal, mais ne pas oublier pour autant
Shoot you in the back, Fast and Loose, l’hymne aux roadies qu’est
We are the Road Crew, The Chase is Better than the Catch… Le meilleur album du groupe avec
Overkill et l’énorme live
No Sleep Til Hammersmith.10)
Guns and Roses, Appetite for Destruction. Mon petit plaisir coupable de la décennie. Un groupe au look atroce, qui est très vite devenu insupportable (le boursouflé
Use your Illusions) et démodé. Mais bon, cet album résiste malgré tout très bien au temps, et donne l’impression d’être un best of tant les compos sont consistantes :
Welcome to The Jungle, Night Train, la balade
Sweet Child of Mine, Rocket Queen et l’hymne
Paradise City. Qui n’a pas rêvé d'aller dans cette cité :
Take Me down to the paradise city / Where the grass is green and the girls are pretty
?11)
Joy Division, Closer. Deuxième et ultime album du groupe. Essentiel ! Joy Division avait (et a toujours) un son qui ne ressemble à aucun autre groupe. Si vous voulez le soleil, inutile de le chercher ici. Les chansons traitent du mal-être, de la dépression, sur une musique glauque. La basse menaçante de Peter Hook en est l’élément distinctif, et le chant d’outre tombe de Curtis le point focal. Ici, l’énergie punk des premiers temps est comme en sourdine, pour ne laisser place qu’au désespoir (
Isolation, Atrocity Exhibition, A Means to an end, Heart and soul).. A l’image de l’ultime single du groupe, qui traite de l’usure des sentiments,
Love will tear us apart laisse des regrets en songeant à ce qui aurait pu être. C’est un de ces disques dont l’écoute vous marque à vie...12)
Lloyd Cole & the Commotions, Rattlesnakes. Après la noirceur du choix précédent, il faut ramener un peu de joie, et je vous propose cet album pop romantique parfait, (
Perfect Skin, Charlotte Street, Are you ready to be heartbroken…).13) Les
Pixies, Surfer Rosa & Come on Pilgrim. Un groupe essentiel pour la musique des 90’s, dont Kurt Cobain était fan. Il dira souvent que son Smells like teen Spirit devait tout au groupe de Frank Black et Kim Deal (“I was basically trying to rip off the Pixies”).Ici, c’est leur premier album, et ils maîtrisent déjà parfaitement ces accélérations dans la structure de leurs chansons qui feront leur force. Parmi les titres notables, l’archi repris
Where is my Mind reste un incontournable, mais avec
Bone Machine, Something against you, Gigantic, le reste de l’album n’est pas en reste.14) Les
Godfathers, Birth, School, Work, Death. D’autres méconnus qui savaient sacrément bien rocker. Pour ce qui est leur meilleur album, il livrent 11 chansons parfaites, cyniques (la chanson titre, ce
Cause I said So avec sa ligne "I ain’t greedy baby, all I want is all you’ve got"), audacieuses (
When am I coming down, sur une mauvaise descente de trip) ou monstrueuses, tout simplement (
If I only had time)15)
Jesus and Mary Chains, Darklands. Leur 1er album,
Psychocandy est plus souvent cité (
Just Like Honey, Upside Down, You Trip Me Up, Some Candy Talking) pour ses guitares satur&es. Il est très bon, mais je préfère ce Darklands aux sonorités plus douces (pas molles hein !).
April Skies ou
Darklands sont ainsi de très grandes chansons16)
Bruce Springsteen, Nebraska. Un chef d’oeuvre intimiste du Boss, seul avec sa guitare. Ultra dépouillé, pas très joyeux mais excellent. Bien sur, certains préféreront l’emblématique Born in the U.S.A. (si souvent mal interprété) et sa pléiade de tubes (
Born in the USA, Dancing Days, Cover Me, I’m Goin’ Down…). Question de goût.17)
X, Los Angeles. Là, vu mon pseudo, je ne pouvais pas passer à côté (le bassiste se nomme John Doe). Le groupe est vraiment atypique dans le milieu punk du début des 80’s. Produit par Ray Manzarek (oui, celui des Doors, dont ils reprennent excellement
Soul Kitchen d’ailleurs). Des très bons textes (la sinistre
Johny hit and run Paulene que n’aurait pas renié Brett Easton Ellis – je vous laisse chercher la signification des paroles,
Sex and dying in the high society), du pur punk aux réminescences rockab’(
Your phone’s off the hook, but you’re not)... Le mix des voix des deux chanteurs John Doe et Exena Cervenka apporte un vrai plus à l’ensemble.18)
Echo & the Bunnymen, Ocean Rain. Un album qui ne sonne pas comme s’il avait été enregistré dans le milieu des années 80, ce qui est plutôt un compliment. Des compositions sophistiquées (usage de violons et de cordes) et les guitares acoustiques tranchent radicalement avec la production de l’époque. Les paroles sont très évocatrices (
Silver, Nocturnal Me…) avec trois gemmes pop :
Crystal days, Seven Seas et
Killing Moon, la dernière comptant sans souci parmi les meilleures chansons de la décennie.19)
Green on Red, Here come the Snakes. Un album assez stonien (
Keith can’t read, Rock ‘n’ roll disease), produit par Jim Dickinson (
Big Star). Il même titres rock, blues poisseux (
Zombie for Love) et se termine en beauté par la nostalgique
We had it all - “Only the fucking saddest song in the world”, dixit Dickinson
I know that we can never live those times again / So I let my dreams take me back to where we've been / And I stay with you girl just as long as I can.
Chef d’oeuvre ! L’album
Gas Food Lodging, plus rock, est également très recommandable.20)
Depeche Mode, Music for the Masses. S’il y a bien un groupe horrible (mon dieu, ces coiffures ! mon dieu, ces synthés affreux !) qui s’est transformé de manière spectaculaire, c’est bien Depeche Mode. A cette époque, le groupe est bien loin de la synthé-pop des débuts. Les compositions sont davantage tournées vers l’ambiance, souvent sombre
(Strangelove, Never Let Me down Again, Little 15), tout en conservant les qualités mélodiques de Gore, le tout parfaitement interprété par Dave Gahan.