Le virage noir amorcé dans le troisième tome est pris définitivement, faisant table rase de tout manichéisme et laissant la poésie aux vestiaires !
Les mages sont bien loin des enfants de cœur que laissait entrevoir le premier album, les motivations de Lancaster, oscillant entre une "classique" volonté de méchant d'être maître du monde... ou père de famille comblé, restent intrigantes, et Drazen tente de surnager dans cet environnement déstabilisant, d'autant plus pour un adolescent, entre d'anciens précepteurs qui veulent sa mort, une mère décédée de retour, et un père un rien étouffant... tout cela dans l'attente du jour qui fera de lui un magicien !
Et pourtant, nous n'avons là qu'un tome de transition serait-on tenté de dire, car l'intrigue n'avance au final que peu, ce qui est assez décevant.
Autre source de déception, le nouveau personnage introduit, Tanaka, qui donne son titre à l'album, est très sous-employé, et sa psychologie assez sommaire, le scénario semblant hésiter entre une vision initiale par ses yeux... pour un retour à un mode de narration standard quelques pages plus loin.
Ajoutons à cela quelques "boulettes" typographiques et inversion de noms dans les dialogues en début d'album, et voilà un sentiment bien mitigé.
Mais le lecteur parvenu jusque-là ne pourra s'empêcher, malgré ces quelques pointes, d'attendre la suite et le devenir des trois héros !
— Publivore