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Vivre de l’auto-édition ?
Par Atanaheim, le 24 mai 2012 à 16:18
La société australienne Taleist, qui fournit des services aux éditeurs et aux auteurs (auto-édités ou non), a mené une enquête auprès de 1007 personnes ayant eu recours aux voies de l'auto-édition en 2011. Et le constat est dur, pour ceux qui rêvent de devenir auteurs à temps plein par ce biais. En effet, seulement 97 des participants à l'étude ont affirmé pouvoir vivre exclusivement des ventes de leur production littéraire. Pire, la moitié des sondés n'a pu récolté plus de 500$ (NDLR : la devise utilisée ici est le dollar américain) et près d'un livre sur quatre n'a pas rentabilisé les coûts de production.
Si moins de 10% parviennent à vivre de leur production, il est à noter que le gain moyen des auteurs auto-édités est tout de même de 10 000$ sur l'année 2011. Ce qui n'est pas négligeable.
Une réussite à deux vitesses reste quand même constatable puisqu'un nombre très restreint d'auteurs récupère près de 75% des gains. Les deux tiers de ces gros vendeurs sont des femmes qui, même si elles ont le même âge moyen (40 ans) que le reste des auteurs auto-publiés, ont envisagé d'écrire sérieusement bien plus tôt que les autres sondés.
Une profession qui peut, en revanche, se réjouir est celle d'agent littéraire. En effet, l'étude montre que les 29% d'auteurs auto-publiés qui ont fait appel à un agent ont généré des recettes environ trois fois supérieures à celles des auteurs n'utilisant pas ce genre de service. Leur utilité semble donc pleinement justifiée.
Les autres clés du succès ressortant de l'étude sont les suivantes : créer des trailers pour ses livres, faire appel à des correcteurs et à des professionnels de la création de couvertures, et avoir plus de 40 ans (on sent bien là le constat brut issu d'une étude). Les auteurs n'ayant jamais essuyé de refus de la part d'un éditeur ou ayant déjà réussi à être publiés par la voie traditionnelle ont également plus de chance de rencontrer le succès que les autres. Taleist relève d'ailleurs à ce sujet qu'un tiers des sondés n'a jamais soumis ses écrits à un éditeur.
Notons aussi une mauvaise nouvelle pour vous, lecteurs d'Elbakin.net, qui auriez envie d'écrire vos propres romans : les auteurs de romances réussissent bien mieux que les auteurs de science-fiction et de fantasy.
Ces constats ne semblent toutefois pas décourager les romanciers en herbe, puisqu'une véritable explosion du phénomène de l'auto-édition a eu lieu ces deux dernières années. 53% des sondés ont publié pour la première fois en 2011 (2,8 livres chacun en moyenne) tandis que près de 20% ont débuté en 2010.
De plus, 9 auteurs auto-édités sur 10 se disent prêts à recommencer l'expérience.
Une grande majorité vit au États-Unis (72% des personnes ayant répondu à l'enquête) tandis que 9% sont britanniques. Une étude de 2007 réalisée par ALCS/PLR montrait d’ailleurs que les auteurs venant de Grande Bretagne gagnaient 16 500£ en moyenne
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