Voilà la vision, l’arrière plan principal que retient le réalisateur Gil Kenan du récit qu’il porte au grand écran cet automne, La Cité de l’Ombre. Pour moi, c’est une histoire de lumière contre ténèbres. C’est l’obscurité de ce monde qui ne peut exister sans lumière électrique et la façon dont cela est mis en valeur par l’éclat et la fraîcheur des personnages, sorte d’intelligence humaine qui définit vraiment le thème principal de ce livre. Les personnages en question, deux adolescents du nom de Lina et Doon, devaient incarner cette clarté humaine, comme ils devaient se sentir parfaitement à l’aise dans ce monde et cette vie particulière. Pour Kenan, il s’agissait de deux défis à relever afin que l’ambiance du film soit vraisemblable et saisissable pour les spectateurs, car il n’avait pas le temps au début de l’histoire d’expliquer au public chaque recoin et fissure, chaque raison de l’existence de chacune des pierres qui ont été érigé autour de la ville.
Kenan aborde d’ailleurs l’alchimie qui s’est rapidement installé entre ses deux jeunes acteurs Saoirse Ronan et Harry Treadaway, qui interprètent respectivement Lina et Doon. L’occasion aussi de saluer la prestation d’un Bill Murray en maire malveillant ou d’un Martin Landau en vieil homme connaisseur des rouages de la cité et mentor de Doon. J’ai l’impression que j’ai gagné le gros lot avec ce groupe résume le réalisateur.
Ce dernier, qui envisageait dans d’autres interviews un retour possible dans la Cité de l’ombre à l’avenir, confie que, durant la conception du film, il n’avait franchement pas eu le temps de penser à une suite et que, par conséquent, l'agencement de son métrage n’a pas été réfléchi en tant que premier opus d’une franchise.
Volonté de séquelle ou pas, le couperet tombera bientôt avec les premiers résultats de La Cité de l’ombre débarquant sur le sol étasunien le 10 octobre prochain.

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