Les Monarchies Divines sont une saga ratée dans sa conception / évolution, mais c'est pas grave c'est de la grande aventure dans un univers de dark fantasy à ambition uchronique.Je m'explique...Au départ Paul Kearney dépeint un monde qui ressemble fort à l'Europe à l'automne du Moyen-Âge (comprenez fin XVème siècle) et nous fait suivre 3 intrigues pour nous présenter son univers :- la lutte entre Orient et Occident = l'invasion de l'Europe chrétienne par les Turcs musulmans- les intrigues politico-religieuses = un hybride entre la réforme grégorienne et la Réforme protestante(avec de vrais morceaux d'
Au Nom de la Rose dans un premier temps)- la vie du royaume d'Hebrion = l'Espagne triomphante mais aussi l'Angleterre des guerres civiles et religieusesLe personnage central devait être Hawkwood, sorte de Christophe Colomb alternatif, qui en découvrant un nouveau continent avec ceux qui sont exclus ou persécutés par la nouvelle inquisition devait affronter un sombre complot mené par
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un mage immortel et un peuple de lycanthropes
Mais au fur et à mesure du récit et de l'écriture, le personnage de Corfe, héros gemmellien par excellence, s'impose nettement et devient le centre de gravité de la saga.
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De triomphes en tragédies le déserteur finit par devenir le champion de l'Occident puis le sauveur du continent.
Les 4 premiers tomes s'enchaînent très bien mais comme cela a déjà été dit, le 5 tome est en décalage : ellipse temporelle, personnages absents ou éliminés rapidement, changement de ton et d'ambiance...Bonne ambiance, bon boulot de recherche historique en amont, excellentes scènes d'action (ah les batailles !!!).Bancal certes, mais génial au final ! C'est marrant : plus je repense à la série plus je revois les planches de Kentaro Miura (
Berserk)...