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Dans la saison 1 déjà, la citation du premier podcast avait été (en gros, je ne l'ai plus exactement en tête) qu'on voit qu'on a de la technique quand elle ne se voit plus.
Et perso, je n'écris pas des romans mais des articles mais quand je lis certains vieux articles, je me dis "au secours" mais c'est écrit au couteau de boucher ^^.
Cela s'affine et la comparaison avec la musique est intéressante, effectivement, ça "sonne mieux" est quelque chose que je me dis souvent.
Sinon, je suis en plein dans la saison 2, c'est toujours aussi intéressant.

Deux points m'ont bcp fait réfléchir : écrire l'idéologie (effectivement, on est toujours issu d'un contexte, d'une époque et même si c'est inconscient, je ne crois pas qu'on puisse écrire de façon "neutre".
Et puis, je crois que c'est Lionel qui disait que l'auteur n'écrit que 50% de son livre, le reste est dans l'esprit du lecteur. C'est très juste mais est-ce que c'est en vieillissant (ou alors je me rappelle pas trop ce que j'imaginais quand j'étais enfant), je trouve que les auteurs nous prennent de moins en moins par la main et que la part du livre qui est écrite est de moins en moins importante. Enfant, je n'avais pas eu le souvenir d'avoir été largué dans un livre, à ne pas comprendre qui était qui, ce qui se passait. Par contre, j'ai appris à dépasser cette sensation et quand même apprécier une histoire, un style, etc.
Expert ès calamités
"Nous adorons tous les histoires. Nous vivons pour elles" Comme un diamant dans ma mémoire GG Kay

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Un pendant à l'épisode 7, avec un débat encore très intéressant. :)

J'ai apprécié la distinction que fait Mélanie entre la prolepse et la prophétie, soulignant que les lecteurs restent dans l'incertitude dans le cas de cette dernière.

J'ai bien aimé aussi le rôle du "comment" opposé au "quoi" dans le raisonnement d'Estelle et le fait qu'un "héros" qu'on présente en mauvais état dès le début n'est pas forcément synonyme de repoussoir.

Par contre, 16 minutes et 5 secondes... :sifflote:

Va falloir resserrer les boulons ! ;)

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Épisode très intéressant.
C'est marrant mais dès qu'Estelle a commencé à décrire sa vision des choses (le gars qui raconte comment il en est arrivé là) j'ai pensé à Lovecraft.

Il me semble me souvenir que la nouvelle d'Estelle Faye "La Suriedad" utilise cette construction. Correct ?

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Intéressant de présenter à la fois les contraintes (une collection grand format d'une maison publie quasi sûrement dans une collection de poche de la même maison) et l'important jugement personnel du directeur de collection.

Que se passe-t-il pour les titres de maisons non accolées à une grande maison, genre Le Bélial' ? C'est aux enchères ?

Et comment s'effectue le choix lorsqu'une même maison possède deux collections de poche ? Je pense à Gallimard qui possède Folio et, à travers Flammarion, J'ai Lu.

Perso je pense que La Route de la Conquête et La Volonté du Dragon auraient leur place en Folio SF, ne serait-ce que pour compléter les récits d'Evanégyre déjà parus dans la collection. Mais avant tout parce que j'adore :wub:
Mais je ne suis pas le directeur, lol!

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Merci beaucoup relax67, ravi que tu apprécies le podcast – et aussi les bouquins, merci infiniment pour Évanégyre ????

Que se passe-t-il pour les titres de maisons non accolées à une grande maison, genre Le Bélial' ? C'est aux enchères ?

En gros, c'est fréquemment ce qui se passe, oui. Les éditeurs GF maintiennent des relations de long terme avec les éditeurs de poche, et les conversations ont lieu sur le long cours. Quand des déclarations d'intérêt plus ou moins informelles, plus ou moins chiffrées, commencent à s'exprimer sur un ouvrage, l'éditeur GF, qui représente le livre (et l'auteur ou autrice par rapport à cet ouvrage) va naturellement s'efforcer d'obtenir le meilleur contrat de son côté, tant en termes d'à-valoir pur que de diffusion potentielle.

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Merci pour ce dernier épisode. J'ai adoré : )
Je me situerais à peu près à l'opposé d'Estelle Faye pour le processus de maturation du projet : je n'arrive pas à penser sans écrire. Sur mes brouillons je n'ai quasiment rien, je pars souvent sans plan, avec une ou deux intuitions, des noms de lieux, de personnages, une scène initiale. Les choses se mettent en place avec l'écriture, et s'enclenchent ensuite dans un ordre assez naturel que je m'efforce de suivre.
Et toujours de manière très subjective, pour moi, le choix, à chaque fois, d'écrire ou de ne pas écrire, d'écrire pour être publié.e ou pour soi, un roman, un poème, du théâtre ou un essai, le garder ou le jeter, est indispensable à la liberté créatrice, et même au plaisir d'écrire. Ce qui implique, bien sûr, une activité rémunératrice autre que l'écriture. Mais je respecte absolument le choix de celleux qui entreprennent d'en vivre, et les combats qu'iels mènent pour améliorer les conditions de rémunération des auteur.ice.s.

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Anna a écrit :Merci pour ce dernier épisode. J'ai adoré : )
Je me situerais à peu près à l'opposé d'Estelle Faye pour le processus de maturation du projet : je n'arrive pas à penser sans écrire.

Merci Anna ????
Et la même en ce qui me concerne. L'exploration et la compréhension de ce que je dois / veux faire vient par la construction (ce qui est une forme d'écriture). À tel point que je commence à penser en termes d'accrétion plus que de planification, c’est-à-dire en construisant mes scènes autour de visions, de lignes de dialogue, de la fonction narrative de la scène, les faisant grandir en parallèle jusqu'à ce que les pièces du puzzle tombent en place (ce qui semble évoquer le processus que tu décris).