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Alors, après quelques épisodes, vos avis ont-ils évolué ?De mon côté, je suis toujours ça avec beaucoup d'intérêt. Je m'attendais pas forcément à une série qui joue autant avec le mystère. C'est hyper bien calibré pour déchaîner les théories de fans sur internet et créer du buzz autour de ça On sent la patte de Jonathan Nolan qui distille des informations bien précises à des moments bien précis.J'ai un peu du mal à bien saisir la temporalité des évènements et je me demande parfois si c'est pas faire exprès.Mais c'est de la bonne incompréhension, de celle qui me fait essayer de recoller les morceaux.Idem pour le Cavalier Noir :
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Vu le 3e épisode et j'ai presque été surpris par la densification de l'intrigue ! :oOn est véritablement dans des interrogations au sujet de l'intelligence artificielle qui m'évoquent énormément Real Humans avec ces questions autour de l'exploitation des machines capables (ou non) de ressentir. D'ailleurs le scénario semble partir là dessus, sur l'extrême sophistication des hosts et s'ils doivent donc nécessairement se rapprocher au plus près de l'homme en "évoluant" au fur et à mesure des mises à jour (disposer d'une mémoire à long termes, interagir selon des émotions, prendre des décisions illogiques, etc.). J'attends la suite avec impatience, pour l'instant je n'ai pratiquement rien à reprocher à ces trois premiers épisodes, je suis complètement acquis à la série !
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Bon ça fait un moment que je voulais poster mais j'hésitais à venir faire le rabat-joie... :)Alors j'ai adoré le pilote. Vraiment.C'est même un épisode de télé presque parfait à mes yeux.Et c'est donc d'autant plus frustrant de tout voir se casser la gueule sur les 3 épisodes suivants.Frustrant parce qu'au bout de 4 épisodes, les problèmes de temporalité qu'évoque Merwin ne sont toujours pas clarifiés, et pire, rendent la narration encore plus confuse.Le pire étant attribué à l'épisode 3, avec Dolores qui commence un cycle, se retrouve ensuite devant Jeffrey Wright pour leur petit dialogue habituel qui n'amène jamais rien, puis retour à Westworld quelques scènes plus tard dans ce qui est clairement le même cycle que celui commencé précédemment. Dafuq?Frustrant parce qu'en 4 épisodes, il n'y a toujours pas un seul personnage aux intentions clairement établies.J'ai rien contre empiler les mystères mystérieux (j'adore Lost et Leftovers), mais si on fait ça faut toujours qu'il y ait un ancrage fort dans les personnages, sinon le spectateur suit le tout sans jamais ressentir autre chose qu'un ennui poli.Et enfin frustrant parce que les acteurs sont mortels, la réal est très bien, mais c'est l'écriture qui fait office de boulet à se trimballer, entre dialogues pompeux, intrigue qui fait du surplace, et peinture de l'univers et de ses règles complètement foireuse...Bref :
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Westworld est un cas intéressant, je pense. On a affaire, selon moi, à l'extrême limite de l'attention qu'il est possible de réclamer aux téléspectateurs. La narration ne se joue presque jamais à l'échelle de l'épisode, et une bonne partie de la tension dramatique est charriée par des indices si discrets et si cryptiques qu'il est difficile d'imaginer qu'on puisse tous les déceler sans l'appui d'un internet en mode détective et de multiples visionnages. Par ailleurs, pour que les révélations aient l'impact émotionnel qu'elles sont censées avoir, il faut que le téléspectateur ait mémorisé une grande partie de l'intrigue, assez dans le détail. Pour une série qui parle beaucoup de jeux vidéos, c'est amusant qu'elle aille jusqu'à s'adresser explicitement aux téléspectateurs "hardcore", au risque de laisser de côté les "casu." Moi qui regarde ça d'un œil avec ma femme quand les enfants sont couchés, je n'y trouve pas tout à fait mon compte.
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Mmm... Soit ça, soit c'est une série mal écrite, en fait.Je penche plutôt vers la deuxième possibilité.Mangesonge a écrit :Par ailleurs, pour que les révélations aient l'impact émotionnel qu'elles sont censées avoir, il faut que le téléspectateur ait mémorisé une grande partie de l'intrigue, assez dans le détail. Pour une série qui parle beaucoup de jeux vidéos, c'est amusant qu'elle aille jusqu'à s'adresser explicitement aux téléspectateurs "hardcore", au risque de laisser de côté les "casu."
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Je ne serais pas de cet avis... parmi les indices "évidents" il y en a un grand nombre faisant que la dualité des trames est assez visible. De nombreux autres demandent de l'attention mais suffisent malgré tout à créer une sorte de malaise faisant comprendre en s'accumulant qu'il y a quelque chose qui cloche. Les "problèmes de temporalité rendant la narration confuse" font justement toute une partie du charme de la série emmenant les spectateurs à dénouer intelligemment la situation. Dans un contexte où certains hôtes tels que Dolorès se rappellent sans cesse leur passé de façon plus ou moins inconsciente cela contribue pour moi à l'immersion.En ce sens la narration me semble particulièrement intelligente et pertinente et j'apprécie qu'une série ne nous prenne pas pour des crétins finis. (J'aime GOT mais en matière de simplification de l'intrigue au fur et à mesure des saisons ils me désespèrent souvent)
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Bien sûr et ce n'est aucunement ce que j'ai déclaré. Mon message ne concernait que la narration (que je considère comme simpliste et en cela défaillante dans plusieurs séries) c'est pour cela que je n'ai pas rebondit sur l'implication émotionnelle qui n'était pas le sujet de ma réponse. Si d'aucuns n'accrochent pas à la série peu leur importe l'intelligence ou non de la narration.Si tu désires que je revienne sur cette question je dirais que ce n'est pas cela qui m'a intéressé de prime abord mais les problématiques esquissées par le premier épisode. Après cela, et bien qu'elles n'aient pas perdu de leur intérêt, la simple construction de l'intrigue a suffit à m’intéresser. Il serait faux de dire que le devenir des personnages m'est indifférent mais à la différence d'autres séries ce n'est pas ici mon moteur principal. En cela Westworld n'est pas sans ressembler à certains romans de sf dont les personnages ne représentent pas l'intérêt premier. (On peut songer au dernier Ken Liu pour prendre une référence récemment discutée en ces lieux)
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Contrairement à NeoSib, j'accroche toujours à la série qui maintient assez mon attention pour vouloir connaître la suite, surtout que je la trouve assez maline, mais effectivement, le manque d'empathie envers les personnages et d'implication émotionnelle est problématique et m'empêche de vraiment me passionner pour la série (et d'être renversé par les twists).Ceci dit, cette froideur colle mieux à un univers SF un peu hard (mais quand même juste un peu, c'est pas du Greg Egan non plus) qu'à d'autres séries, donc ça atténue un peu le problème. Par exemple, la saison 1 de Boardwalk Empire avait exactement le même souci (peu d'implication, pas énormément d'attachement pour les personnages, etc.) mais je trouvais ça plus problématique pour une série historique que pour de la SF sur des androïdes. Heureusement, Boardwalk Empire a super bien corrigé le tir dès la saison 2, donc j'espère que ce sera aussi le cas pour Westworld.
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Une série intelligente. Bonne gestion temporelle. Des axes de réflexion intéressants. Hopkins surnage en ce qui concerne le casting avec un rôle tout en nuances. De nombreux indices disséminés ce qui donne une série cohérente, tenant la route, mais quelques surprises malgré tout. Le rythme peut paraître un peu lent au départ et d'aucuns ont trouvé qu'elle tournait en rond au départ mais la mise en place progressive de toute une flopée de petits détails est assez réussie.