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Certes, mais il faut aussi voir le revenus que cela génère par mois. C'est très peu, juste de quoi mettre du beurre dans les épinards. Ce qui est aberrant quand on sait que sur un livre, celui qui fournit le plus de travail, ça reste l'auteur et que c'est lui qui touche le pourcentage le moins élevé dessus.

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Personnellement j'ai choisi de verser 10% de droits aux auteurs, ce qui est plus que bon nombre de maisons d'édition qui propose entre 5 et 8%. Le problème c'est que les droits c'est sur les ventes. Donc il faut vendre. Le livre se vend moins qu'il y a quelques années.D'un autre coté les libraires qui sont confrontés à des charges plus élevées- notamment immobilières- demandent des remises plus importantes ( entre 35 et 40% ) qu'il y a vingt ans.

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Intéressant en tout cas comme billet ! En tout cas, de mon côté, à part quelques vannes du genre "Alors, le prochain best-seller ?", même les gens qui ne connaissent l'édition que de très loin semblent se rendre compte naturellement qu'on ne risque pas d'en vivre.

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Fabien Lyraud a écrit :Personnellement j'ai choisi de verser 10% de droits aux auteurs, ce qui est plus que bon nombre de maisons d'édition qui propose entre 5 et 8%. Le problème c'est que les droits c'est sur les ventes. Donc il faut vendre. Le livre se vend moins qu'il y a quelques années.D'un autre coté les libraires qui sont confrontés à des charges plus élevées- notamment immobilières- demandent des remises plus importantes ( entre 35 et 40% ) qu'il y a vingt ans.
Certains auteurs installés gagnent un pourcentage allant même jusqu'à 15%Ensuite, pour les libraires, la hausse de la remise vient aussi de la loi Lang ou le prix est imposé par l'éditeur et donc, impossible de faire plus de marge pour le libraire qui du coup demandent une remise plus importante. Cela influe surement sur le pourcentage que l'on donne à l'auteur mais permet aussi aux petites structures de survivre.

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Asavar a écrit :Certains auteurs installés gagnent un pourcentage allant même jusqu'à 15%Ensuite, pour les libraires, la hausse de la remise vient aussi de la loi Lang ou le prix est imposé par l'éditeur et donc, impossible de faire plus de marge pour le libraire qui du coup demandent une remise plus importante. Cela influe surement sur le pourcentage que l'on donne à l'auteur mais permet aussi aux petites structures de survivre.
Les auteurs à 15 %, c'est tout de même très rare. De plus, il ne faut pas oublier dans la chaîne les diffuseurs et les distributeurs, qui ont également une belle marge. La loi Lang, datant de 1981, n'est sans doute pas responsable de la hausse des marge des libraires, c'est, à mon sens, prendre le problème à l'envers. L'auteur fourni le départ, le contenu intellectuel certes. Mais il ne faut pas oublier que nombreuses publications sont des "paris" et que l'argent investi l'est par l'éditeur. Il est vrai que les auteurs sont peu rémunérés, mais il y a beaucoup de maillons dans la chaine.

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Bien sûr que c'est rare. Il y en a très très peu en France. Mais ça existe (Musso et Levy par exemple). Je ne disais pas que la Loi Lang expliquait tout. Mais c'est sûr qu'elle a jouée dans la remise que les libraires demandaient vu que l'on est passé d'un "prix conseillé" à un "prix imposé".Pour ce qui est de l'éditeur et de son investissement, sans vouloir jouer mon connard, ça reste son boulot de faire des paris. C'est d'ailleurs beaucoup moins le cas vu les études de marchés très poussées qu'ils font avant de se lancer, mettant dans la balance tous les acteurs de la chaine du livre.Mais on va rentrer dans le débat, est ce qu'il vaut mieux rémunérer celui qui fournit le contenu intellectuel ou celui qui le diffuse. Un débat fort intéressant mais malheureusement sans fin dans le milieu littéraire.

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La loi Lang, datant de 1981, n'est sans doute pas responsable de la hausse des marge des libraires, c'est, à mon sens, prendre le problème à l'envers.
La flambée des baux commerciaux en centre ville est directement responsable de la hausse des la part des libraires dans le prix du livre. Mais cette hausse sert à payer des charges qui sont devenus plus lourdes. Ce n'est pas le libraire qui se met l'argent dans la poche mais le propriétaire. Ce serait beaucoup plus facile si les libraires pouvaient être propriétaire de leur mur. Mais ce n'est malheureusement pas possible.

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Hélas, cette flambée nuit à beaucoup de commerces. Je vis dans une petite ville, et j'en vois les dégâts au quotidien. Étonnement, les librairies s'en sortent bien ici. :blink: Au moins 5 généralistes, une religieuse, 2 de livres anciens.

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Asavar a écrit :Mais on va rentrer dans le débat, est ce qu'il vaut mieux rémunérer celui qui fournit le contenu intellectuel ou celui qui le diffuse.
Perso je trouve dommage que l'on oppose sans cesse les deux, alors qu'en fait c'est complémentaire. Certes, un éditeur qui n'a pas d'auteur a publié dépérit, mais un auteur qui s'auto-édite se rajoute un boulot monstre. Les deux boulots méritent d'être rémunérés.

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wizardine a écrit :Perso je trouve dommage que l'on oppose sans cesse les deux, alors qu'en fait c'est complémentaire. Certes, un éditeur qui n'a pas d'auteur a publié dépérit, mais un auteur qui s'auto-édite se rajoute un boulot monstre. Les deux boulots méritent d'être rémunérés.
C'est vrai et c'est très important. Ce sont les deux piliers de l'édition et ils sont essentiels.Maintenant, ce qui est vrai aussi, c'est qu'en tant que profession, en tant que réalité économique, romancier, c'est ridicule: celles et ceux qui ont un autre métier et qui écrivent pendant leur temps libre (c'est mon cas) peuvent s'attendre à gagner autant en un an d'écriture qu'en quelques jours de boulot.Bien sûr l'argent n'est pas l'essentiel, et en aucun cas la principale motivation des auteurs, mais ça souligne qu'en dehors de quelques gros succès, la branche n'existe que grâce aux efforts des passionnés et des bénévoles.