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est-ce qu'il ya ici des lecteurs de P.K.Dick ?voilà un auteur que j'aime beaucoup, toujours surprenant et aux personnages hyper travaillés, souvent le reflet de l'auteur lui-même.je suis entré dans son oeuvre y a déjà longtemps par "l'oeil dans le ciel" puis "Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ?" qui a servi de base au film Blade Runnerj'ai été étonné par "Ubik" qui mérite une relecture, laissé perplexe par l'uchronie dans l'uchronie dans "le maître du Haut Château"puis vraiment soufflé par "Substance Mort", une claque... entre délire schizo et parano, un bouquin d'une descente aux enfers, et d'un cynisme déroutantsi certains qui ont lu "le maître du haut château", dites moi comment vous avez crompris la fin, je suis resté dans le brouillard :huh:

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J'ai lu "Le maitre du haut chaeau" y a quelques années, et je ne suis donc pas le seul à avoir été dans la flou à la fin! :lol: Non, sèrieux, si quelqu'un a tout compris, je suis preneur. (mais faudra que je le relise)Mais le roman que j'ai préféré de Dick, c'est Ubik. Le suspens de ce livre, jusqu'a la révélation finale m'a laissé pantois.

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Ah ! La fin du Maître du haut Château !!! Ça fait longtemps que j'ai lu le livre, mais pour moi, ça a été assez clair !Le monde (parallèle) des personnages (le monde dominé par le Japon et l'Allemagne) n'existe pas ! Mais le notre, celui que nous connaissons n'existe pas non plus ! Peut-être un monde ou l'Angleterre est la puissance dominante existe-t-il ? Mais comme c'est "l'écrivain" qui l'affirme (plus ou moins), on peut aussi en douter ! Bref, rien n'existe et tout existe en fait ! Peut-être un indice, avec le passage quand l'homme d'affaire japonais se retrouve, alors qu'il "contemple" un bijou crée par un des personnage (le nom m'échappe), dans un monde qui semble être le notre. La seule chose d'authentique dans cette histoire, ce sont les bijoux crées, alors que les œuvres d'art sont des contrefaçons ! Si le bijou est vrai, alors le monde perçu à travers lui par l'homme d'affaire japonais est vrai ! Peut-être ! :)

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Hm, le maître du Haut Château....! :rolleyes:c'est ZE bouquin qui avait marqué mon père (comme moi, pour le SDA, quoi ;) ) mais c'est vrai qu'on s'y perd....la seule scène dont je me rappelle vraiment c'est justement celle évoquée par Sardequin : le japonais qui voit sa réalité perd pied et foutre le camp.....mais j'étais beaucoup trop jeune pour lire du Dick bien sonné (à peine 13 ans je crois).Sinon, je recommande chaudement l'oeil dans le ciel, qui flirte avec la Fantasy....c'est un bouquin beaucoup plus "light" avec un thème magnifique qui est, pour ainsi dire : et si l'on se retrouvait enfermé dans le monde "tel qu'il est perçu" d'un autre? C'est dingue, dingue, dingue et aussi absolument tordant par moments :D (parce qu'il y a un parano, un fou sectaire et un communiste dans l'équipe alors vous pouvez vous imaginer ce que c'est d'être brusquement balancé dans LEUR univers ;) ). L'oeil dans le ciel c'est aussi une méchante critique du maccarthysme qui sévissait aux States dans les années 50...Un livre fascinant et qui se savoure!Je crois d'ailleurs qu'il vient d'être réédité, ce qui est plus que mérité :) .Bref, un MUST (à mon sens) :) .

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Je suis aussi passé au travers du "Maitre du Haut Chateau", ce serait un livre à relire car je crois que comme Darkriend, j'étais un peu jeune.Par contre "Les androîdes rêvent-ils de moutons electriques" et "Substance MORT" restent deux grands moments. Dick c'est une lecture intelligente mais oppressante et bien sûr complètement hallucinée. Il faut que je lise la nouvelle qui a donné naissance à "Minority report" aussi car je pense qu'il y a beaucoup plus de couches que le tandem Spielberg-Cruise ne nous a laissé à l'écran (même si le film est dans l'ensemble réussi)C'est noir et cela va souvent loin dans l'analyse de l'esprit humain mais c'est réellement un grand auteur qui est considéré d'ailleurs comme l'un des plus doué de l'après génération "Grand époque SF". D'ailleurs c'est souvent beaucoup plus proche de l'anticipation que de la pure SF spaciale.Enfin, il parait que Dick a une fascination pour les femmes aux cheveux noirs dans ses romans. Je n'ai pas trouvé cela flagrant mais je n'ai pas lu assez de son oeuvre pour pouvoir prétendre le contraire .Quoiqu'il en soit tu as attiré mon attention sur ce flirt avec la Fantasy, je voudrais bien lire cela.Ashes

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Philip k Dick est celui qui a montré la part sombre de la SF et de l'Amérique ! Il a été un véritable visionnaire ! Paranoïaque c'est évident. Mais les USA ne sont-ils pas devenus une nation Paranoïaque, comme il l'a écrit dans tous ses romans et nouvelles ? Chez Dick, les lendemains déchantent ! Un bon livre (une biographie) à lire pour mieux comprendre cet auteur : Je suis vivant et vous êtes morts d'Emmanuel Carrère !

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pour en revenir au Maître du Haut Château,attention, Spoliers à suivre :)ton point de vue intéressant Sardequin, mais je vois les choses sous cet angle : "la sauterelle pèse lourd" a été écrit en suivant les enseignements du Yi-King (ce qu'on apprend à la fin).cet état de fait confère au contenu de ce livre un caractère réel indubitable pour les personnages .. soit, mais dans ce cas là, ça nie toute la vraissemblance du récit avant cette fin et ce retournement. Abendsen et Juiliana se croisent, ils appratiennent donc à la même réalité, sans pourtant être tout à fait dans la même réalité :les nazis veulent la peau de cet auteur, mais celui-ci vit comme si la menace n'existait pas réellement ; en fait les 2 réalités entrent en contact, sans le faire vraiment... :huh:c'est là que c'est déroutant ...à mon sens, la réalité dans laquelle évolue les personnage est bien celle de la défaite des alliés et d'un monde sous la coupe du Reich et du Japon.Un monde dans lequel les personnages ont adopté un outil (le Yi-King) qui masque leur désespoir et conduit leur existence, jusqu'à modifier leur perception de la réalité...enfin je crois, je croyais, peut-être, en fait je ne sais plus :(la fin laisse cette question de la réalité totalement en suspens, et j'ai bien l'impression qu'il ya autant d'interprétations possibles que de lecteurs :)

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Pas simple en effet ! J'ai relu il y a assez longtemps le Maître du Haut Château, et je reste sur mon impression première, celle de l'irréalité du monde dans lequel vivent les personnages ! Si tu te souviens bien, à un moment, un personnage du livre demande au Yi King qui a gagné la guerre et le Yi-King affirme que les alliés ont gagné la guerre !!!Si le Yi-King est l'instrument de la vérité, alors le monde dans lequel vive les personnages n'existe pas ! Mais celui de l'écrivain Abendsen n'est pas non plus le même que le notre (celui des lecteurs du livre) :D Alors... lequel est vrai ? Seul Dick avait la réponse ! :D

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Je vous conseille Souvenir, un recueil de nouvelles de Philip K. Dick, réédité par FolioSF (Janv 2011) précédemment paru chez Denoël/PdF.
http://ecx.images-amazon.com/images/I/518GW080MDL._SL500_AA300_.jpg
On y découvre Rajustement, une nouvelle de 40 pages écrite en 1954, qui a inspiré le film l'Agence.Malgré son demi-siècle, l'écriture n'a absolument pas vieillie. Les thèmes de la perception de la réalité et de la folie se mêlent afin de nous entrainer à leurs frontières.Une lecture agréable, rapide et efficace.On reconnait le génie (ou la folie) des grands auteurs qui nous font vivre leur imaginaire en quelques pages.

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Ah, Philip K. Dick... Je n'aurai pas tenu longtemps sur ce forum avant d'aller déterrer un sujet sur cet auteur passionnant. Et tant pis si la discussion date d'il y a 5 ans : le Maître du Haut-Château est une œuvre qui, certes, comporte un certain nombre de longueurs, mais qui passionne néanmoins, ne serait-ce que par les interprétations multiples que l'on peut donner à sa fin.Pour ma part :
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Pour continuer sur l'auteur en lui-même ::arrow: Ubik : simplement un monument. Ce livre est angoissant, dérangeant, prenant, d'un suspense insoutenable. J'ai adoré ! On passe de rebondissement en rebondissement, pour se rendre compte à la fin qu'on n'avait finalement rien deviné du tout :p Une vraie claque.:arrow: Le dieu venu du Centaure : Je classe ce livre juste après Ubik parmi mes lectures de PKD. Là encore, on part d'un univers de départ qui est totalement bouleversé lors de la conclusion. Des péripéties qui s'enchaînent, des fausses pistes et des questions à la pelle... Si vous avez aimé Ubik, vous aimerez le Dieu venu du Centaure.:arrow: Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? (aka Blade Runner, hélas désormais uniquement édité sous ce nom, alors que le titre original était bien plus pertinent) : Là où les trois romans précédemment cités (Le Maître du haut-château, Ubik et le Dieu venu du Centaure, suivez un peu !) étaient basé sur la première problématique favorite de PKD, à savoir une réflexion sur ce qu'est la réalité et ce qui ne l'est pas, ce roman est centré sur sa deuxième réflexion de prédilection : la frontière (forcément ténue) entre un humain et un androïde. Pour ceux qui ont vu le film : il est certes très bon (la première et la meilleure adaptation de PKD à l'écran), mais il n'aborde qu'une partie de la problématique du livre. D'ailleurs, concernant le film, il faut préférer voir la "director's cut", plus proche de l'esprit du livre.:arrow: Pour finir, je ne peux que recommander cet ouvrage indispensable pour tout amateur de PKD : l'intégrale de ses nouvelles, tome 1 et tome 2. Ce sont ses nouvelles qui m'ont fait apprécier PKD, et je continue de les considérer comme excellentes. Le style est assez lapidaire car, à l'époque, l'auteur était peu connu et vivait de ses publications dans des magazines de SF. Néanmoins, chacune apporte une idée spécifique, et un retournement de situation final. Mises à part quelques unes (dont celle sur l'avortement, que je trouve atrocement mal ficelée car beaucoup trop directe, là où de mon point de vue la critique via la SF se doit d'être un peu subtile), je les trouve toutes brillantes. Si vous cherchez un cadeau de Noël, bah ne cherchez plus :lol:

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En ce qui concerne les nouvelles, le tome 1 est quasi introuvable, ou bien a des prix déraisonnables. Tant pis pour les retardataires :P il est bien au chaud dans ma biblio, et je butine régulièrement ce recueil. Ce sera bientôt au tour de son petit frère, qui lui, est toujours dispo !;)

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Etre humain, c'est... (Human Is) Visite d'entretien (Service Call) Marché captif (Captive Market) La petite boîte noire (The Little Black Box) Question de méthode (Misadjustment) Un monde de talents (A World of Talent) Phobie or not phobie (Recall Mechanism) A l'image de Yanci (The Mold of Yanci) Copies non conformes (Pay for the Printer) Un précieux artefact (Precious Artifact) Le banlieusard (The Commuter)

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Je viens de finir le recueil de nouvelles de PKDick, Total Recall. Il contient quelques-unes des meilleures nouvelles de P K Dick dont rapport minoritaire, souvenirs à vendre (qui a inspirer le film total recall) et plusieurs autres. J'ai vraiment adoré. En plus, c'est beaucoup plus accessible que plusieurs des romans de Philip K Dick, pas besoin d'avoir vécu une psychose pour comprendre haha!J'ai préféré de beaucoup ses nouvelles à ses romans.