Au départ : une nouvelle pour enfants de William Steig. À l'arrivée : une des franchises les plus populaires de l'histoire du cinéma...
L'image et la qualité technique des films Shrek n'ont cessé de se perfectionner au fil des ans, en même temps que leur espiègle et remuant héros se faisait de nouveaux amis, développait une autre vision du monde et s'imposait des responsabilités inédites.
Oui, l'ogre vert a évolué à pas de géant depuis qu'il a renoncé à sa chère solitude, quitté son marais et trouvé l'amour...
Ces mues n'ont rien que de très naturel : les scénaristes et réalisateurs n'ont eu qu'à suivre le personnage et la voie qu'il leur traçait. « L'histoire de Shrek le Troisième découle très logiquement de l'évolution de Shrek et de son développement d'adulte », explique le producteur Aron Warner.
« Dans le premier film, Shrek et Fiona tombaient amoureux et se mariaient », poursuit le réalisateur Chris Miller. « Dans Shrek 2, ils étaient confrontés à la famille royale. L'étape suivante s'est imposée d'elle-même : l'ogre apprend qu'il va être père mais se croit incapable de tenir ce rôle. »
Mike Myers se félicite de cette évolution, tout en se réjouissant que l'adorable Shrek n'ait perdu de son irascibilité : « À chaque nouvel épisode, Shrek gagne en confiance. Dans le premier, il ne pensait pas mériter l'amour. Dans le deuxième, il ne se croyait pas digne de se marier. Dans le troisième, il s'inquiète de devoir monter sur le trône et de devenir père. À chaque étape d'une vie, il faut apprendre à croire davantage en soi, à devenir autonome, à ne pas se préoccuper de l'opinion d'autrui. »
Eddie Murphy, fidèle interprète de l'Âne, constate avec le même plaisir que « chaque film Shrek est meilleur que le précédent. Les personnages sont de plus en plus fouillés et les intrigues plus complexes. »
Phénomène planétaire, la franchise Shrek « pèse » 1, 4 milliard de dollars au box-office et représente plus de 90 millions de DVD écoulés sur le marché mondial. Le premier film (50 millions de DVD et 479 M$ de recettes salles) décrocha en 2002 le premier Oscar du meilleur long métrage d'animation. Sur la lancée de ce triomphal succès, Universal produit l'attraction multimédia « Shrek 4-D », une « expérience d'immersion totale » qui réunit les stars du premier Shrek et ouvre la voie à Shrek 2.
Sorti sur les écrans le 19 mai 2004, Shrek 2 enregistre les cinq meilleurs premiers jours d'exclusivité de l'histoire du cinéma avant d'occuper la troisième place au box-office de tous les temps (920 M$). Son DVD s'est vendu à plus de 40 millions d'unités.
À la fin de cette année, nos personnages favoris seront de retour dans une émission animée : « Shrek the Halls », interprétée par Mike Myers, Eddie Murphy, Cameron Diaz et Antonio Banderas. En 2008, la saga s'enrichira d'un nouveau chapitre avec la création à Broadway de « Shrek : The Musical ».
À l'expansion continue du monde de Shrek répond celle de sa famille d'interprètes. Impossible d'imaginer aujourd'hui une aventure de Shrek sans Mike Myers, Eddie Murphy et Cameron Diaz, mais aussi Antonio Banderas, Julie Andrews, Rupert Everett, John Cleese ou Larry King. Et dans Shrek le Troisième, la joyeuse équipe accueille des hôtes de marque comme Justin Timberlake, Eric Idle, Cheri Oteri, Amy Poehler, Maya Rudolph, Amy Sedaris, John Krasinski, Ian McShane et Regis Philbin.
Chris Miller : « Pour réaliser un casting, on commence par dresser la « dream list » de tous les gens avec qui l'on aimerait travailler ou qui conviendraient à tel ou tel personnage. Il est heureux que beaucoup de grands acteurs aient envie de collaborer à nos films. Cela nous permet non seulement de convoiter les meilleurs, mais de les obtenir. »
« Nombre d'entre nous se connaissent maintenant depuis une bonne décennie », ajoute Aron Warner. « C'est une chance que nous nous aimions bien ? ! »
Cette franche camaraderie et un goût commun pour le travail bien fait incitent les réalisateurs à aller toujours plus loin dans l'humour : « Cela nous encourage à inventer constamment de nouveaux gags ?; c'est formidable de disposer d'une telle équipe », note le coréalisateur Raman Hui.
« On s'amuse énormément, en dépit d'une lourde charge de travail », complète la coproductrice Denise Nolan Cascino. « Les acteurs nous font chaque jour de somptueux cadeaux en inventant des trucs inattendus et réjouissants. »
Aron Warner : « Ces films reposent en grande partie sur les larges épaules de Shrek. Mike Myers a parfaitement cerné le personnage et son évolution. Nous prêtons donc la plus grande attention à son point de vue car il comprend mieux que la plupart d'entre nous le fonctionnement et le timing d'un gag. »
Chris Miller : « Mike ne nous apporte pas seulement ses talents d'interprète. C'est aussi un remarquable écrivain qui nous aide dans l'élaboration de l'intrigue. »
L'équipe Shrek s'appuie également sur les talents de la belle Fiona, toujours prête à se rendre utile : « J'adorerais lui consacrer tout un film, car Cameron est hilarante. Son humour et sa vitalité ont enrichi chacune de ces aventures », dit Warner.
« Ces films touchent le public », note Cameron Diaz. « Ils ne vous offrent pas seulement un merveilleux divertissement mais envoient un message positif. C'est pour moi un privilège d'y contribuer. »
Rupert Everett, qui sait si bien doser malice et humour dans le rôle du Prince Charmant, fait écho à sa partenaire : « Un acteur ne peut rêver mieux que ces films, si bien conçus et préparés. C'est un vrai plaisir pour nous de voir tout cela prendre forme. Je trouve l'expérience plus excitante à certains égards qu'un tournage classique. »
Eddie Murphy : « Un film d'animation vous donne davantage le sentiment de participer à un effort collectif. Vous n'êtes plus en première ligne, vous devenez un rouage de la production, au même titre que les scénaristes, les animateurs et tous ceux qui unissent leurs talents pour faire fonctionner le film. »
Aron Warner : « Eddie a capté toute l'innocence, toute l'exubérance de l'Âne. Et ses talents d'improvisateur, son aptitude à rendre hilarante la plus banale des répliques ne gâchent rien ? ! »
Antonio Banderas savait que son nom resterait attaché au Chat Potté dès qu'il a vu Shrek 2 : « Jeffrey (Katzenberg) m'a dit que le personnage faisait désormais partie intégrante de la saga. Je me sens chez moi dans ce petit groupe où ma relation à l'Âne est basée sur une compétition espiègle teintée d'affection. »
Julie Andrews, qui prête sa voix à la Reine Lillian, était aussi avide de rejoindre la famille Shrek : « Ils n'ont pas eu à me le demander deux fois ? ! J'avais tellement ri au premier film que j'ai tout de suite accepté. »
Fan de Shrek et Shrek 2, Justin Timberlake s'est fait une joie de participer à cette troisième aventure : « C'est jouissif de créer un personnage qui n'existe qu'à l'état d'esquisse, de le modeler en essayant d'imaginer ce qu'il donnera sur le plan visuel et vocal. Cela requiert une approche différente et bien plus d'énergie qu'un rôle classique. »
Chris Miller : « Présentateur occasionnel de « Saturday Night Live », Justin m'avait plu par sa présence. À son contact, j'ai été de plus en plus convaincu qu'il apporterait quelque chose de spécial au rôle d'Artie. Doté d'un charme fou, Justin est aussi un comique né. Le personnage lui doit énormément. »
La comique Amy Sedaris fut emballée de créer un personnage inédit : « On ne m'avait jamais demandé de jouer une princesse. J'ai hésité jusqu'à ce que je connaisse les noms des autres princesses. J'avais une autre bonne raison d'accepter : à la télé et au cinéma, on me demande toujours d'en faire moins. Ici, c'était exactement l'inverse, et j'adore ça ? ! »
Autre star de « Saturday Night Live », Maya Rudolph fut « ravie d'intégrer ce petit groupe de comiques géniales. Quelle merveilleuse expérience ? ! »
Sa complice Amy Poehler se réjouit du prestige que lui confère ce film au sein de sa famille : « Mes jeunes cousins et les enfants de mes amis me trouvent maintenant très cool et je n'en suis pas peu fière ? ! »
Autre figure clé de « Saturday Night Live », Cheri Oteri prête sa voix à la Belle au Bois Dormant : « C'est un bonheur et un honneur de jouer dans ce film. L'humour de Shrek le Troisième me plaît autant que ses personnages si subtilement conçus. »
Star montante et fan d'animation, John Krasinski prête sa voix à Lancelot. Deux géants de la comédie british, Eric Idle et John Cleese, incarnent respectivement Merlin et le Roi Harold.
Les créateurs de Shrek, qui ne sont pas du genre à s'endormir sur leurs lauriers, s'efforcent constamment d'étonner les spectateurs en exploitant au mieux les moyens techniques toujours plus perfectionnés mis à leur disposition. Les énormes progrès accomplis au cours des dernières années leur ont permis d'affiner et enrichir le rendu des personnages, de l'énorme Shrek aux minuscules souris aveugles.
Depuis Shrek 2, DreamWorks Animation a développé pour Nos voisins, les hommes et Madagascar, des systèmes hautement performants qu'ont pu mettre à leur profit les réalisateurs de Shrek le Troisième.
« Chaque fois que nous abordons un nouveau film, nous listons les instruments et techniques que nous souhaitons améliorer », explique Matt Baer, un des superviseurs d'effets spéciaux de Shrek le Troisième. « Le plus difficile est parfois de décider quelle amélioration aura le plus d'impact sur le spectacle. La moitié de notre personnel ayant déjà travaillé sur les deux premiers Shrek, nous mettons tous la barre très haut ? ! »
« Lorsque vous arrivez au troisième titre d'une série, vous maîtrisez si bien le sujet que vous pouvez être tenté de vous mettre en pilotage automatique », nuance le directeur du layout Nick Walker. « C'est un danger. Mais nous avons fort heureusement des collaborateurs qui se donnent sans restriction et nous apportent le meilleur d'eux-mêmes. »
Autre vétéran, Arnauld Lamorlette est fasciné par les progrès accomplis au fil des ans et leurs retombées pour la saga : « C'est comme si nous étions passés du dessin à la sculpture. Cela aboutit à un film infiniment plus accompli sur le plan esthétique. »
« C'est un atout décisif pour PDI/DreamWorks de s'être orienté dès le départ vers l'animation numérique et d'avoir constamment développé ses propres logiciels », souligne Raman Hui. « Lorsque nous avons commencé à travailler sur Shrek, nous nous sommes regardés et nous avons tous pensé : « OK, qu'est-ce qu'on peut améliorer cette fois-ci ? ? ». »
Les artistes de DreamWorks Animation ont fourni à la production des serveurs HP DL155 ProLiant et la station de travail HPxw 9300 intégrant les processeurs AMD Opteron, qui offrent la puissance de calcul nécessaire au « rendu » de personnages exceptionnellement détaillés et au traitement simultané des accessoires et environnements, le tout à un rythme accéléré. Les artistes peuvent ainsi créer la chevelure de Fiona, l'abondante pilosité de Merlin et ses stupéfiants numéros de magie en une fraction du temps jadis nécessaire à de telles opérations.
Ces nouveaux instruments sont d'autant plus appréciés des réalisateurs qu'ils leur permettent de capter encore mieux les expressions, la gestuelle et les émotions de personnages qui évoluent d'un film à l'autre.
« Lorsque nous avons abordé Shrek le Troisième, nous avons longuement réfléchi à cette évolution », explique la directrice technique Lucia Modesto. « Shrek, Fiona et l'Âne ont aujourd'hui huit ans d'existence. Nous ne pouvons pas les traiter comme des personnages nouveaux, nous devons prendre en compte les progrès techniques accomplis. Nous pouvons aller beaucoup plus loin maintenant, contrôler de façon plus précise leurs traits, ajouter quantité de détails nouveaux. Résultat : nous avons choisi de repenser nos héros de A à Z. »
L'ajout d'innombrables petites touches aboutit à ce que Lamorlette qualifie de « réalité stylisée » : un look plus naturel qui nous donne à vivre une extraordinaire expérience visuelle... et tactile.
« On a vraiment l'impression de toucher la robe de Fiona », explique Hui, « d'en palper l'étoffe, d'en ressentir l'étonnante souplesse. »
« Les avancées techniques sont particulièrement nettes sur ce film », confirme Miller. « Tout accède à un degré supérieur de réalisme. »
« Nous essayons de créer un monde fantastique crédible », indique le chef décorateur Guillaume Aretos. « Lorsque vous vous promenez dans la forêt de Shrek le Troisième, vous avez l'impression de pouvoir toucher les arbres de la main, vous les sentez réellement sous vos doigts. »
Ces remarquables avancées techniques contribuent aussi à la création des personnages secondaires et d'une vaste « figuration » numérique : « Nous avons pu peupler notre univers avec quantité de personnages secondaires d'une grande diversité et d'un haut degré de sophistication », se réjouit le superviseur technique Lawrence D. Cutler. « Au départ, nous avons élaboré un « casting » de près de 5000 personnages et nous sommes assurés que chacun serait approuvé par les réalisateurs et les directeurs artistiques. De sorte que tous ceux qui apparaissent à l'écran, fût-ce au fond du champ, aient le comportement adéquat. »
« Pour les scènes de foule, nous avons limité nos choix vestimentaires à... 2500 tenues », indique le chef costumier Israel Segal. « Un prix spécial sera remis au premier spectateur qui découvrira deux personnages habillés de la même façon ? ! »
Tous ces progrès contribuent à faire de Shrek le Troisième un régal pour les yeux. « Nos princesses n'auraient pas été aussi plaisantes et drôles si nous n'avions pu les doter de ces coiffures fantaisistes », souligne le superviseur des effets visuels Philippe Gluckman. « Ces progrès ont aussi un retentissement direct sur la narration. La scène où Shrek et Fiona se retrouvent engoncés, quasi paralysés et parfaitement ridicules, dans leurs atours royaux, aurait été impensable sans nos moyens actuels. »
De nouveaux personnages induisent parfois de nouveaux effets spéciaux. C'est, bien évidemment, le cas de Merlin : « Sa présence dans Shrek le Troisième amène quantité de numéros de magie », explique Baer. « Il y a toujours eu une certaine dose de magie dans les histoires de Shrek et, cette fois, nous avons proposé pour Merlin un concept... enchanteur. Les réalisateurs l'ont cependant jugé trop moderne, trop scientifique, et il nous a fallu le repenser pour le rendre plus « médiéval ». Ces expérimentations, ces tâtonnements ajoutent encore à l'intérêt du travail. »
La double métamorphose de l'Âne et du Chat Potté qui voit nos deux héros s'échanger leurs corps à cause d'une potion magique, fut l'une des scènes les plus ardues : « Nous étions tellement accoutumés à ces deux personnages qu'il a été extrêmement difficile de les transférer l'un dans l'autre pour faire en sorte que le chat se meuve dans un corps d'âne tout en continuant à avoir des réactions félines, et vice versa. Mais le résultat final est tordant. »
Shrek le Troisième établit un nouveau standard en matière d'animation, tant à l'échelle des plus petits détails qu'à celle des plus vastes environnements : « C'est vraiment prodigieux », se félicite Denise Nolan Cascino. « Nous avons su, dès les premiers croquis des décors, que ce serait un film à part. »
« La création de tels environnements est devenue un réel défi », explique Aretos. « Nous ne nous refusons rien en ce domaine : pour le grand spectacle final, nous avons par exemple utilisé une machinerie médiévale. Très amusant à dessiner, mais pas facile ? ! Autre élément saillant : la recherche d'une « touche britannique », justifiée par le fait qu'Arthur suit des études en Europe du Nord. Une ambiance « nordique » imprègne d'ailleurs l'ensemble du film, car toute l'histoire se déroule en automne, alors que les épisodes précédents baignaient dans une atmosphère printanière. Le feeling n'en est que plus profond, les couleurs et les sentiments plus intenses. »
« La plupart de ces décors sont encore plus vastes et plus fouillés que ceux de Shrek et Shrek 2 », indique le directeur artistique Peter Zaslav. « Nous avons cherché à donner une représentation assez exacte de l'ère médiévale, sans nous priver pour autant d'introduire de discrets clins d'œil visuels à l'intention des spectateurs attentifs. »
« La musique accomplit à elle seule la moitié du travail. Elle joue vraiment un rôle primordial dans la réussite d'un tel film », rappelle Chris Miller.
Compositeur des deux premiers épisodes, Harry Gregson-Williams s'est appuyé sur cet acquis tout en l'enrichissant de diverses manières : « C'était un rude défi. Je ne pense pas que nous ayons tout de suite mesuré l'ampleur du boulot. Shrek le Troisième contient en effet tous les éléments musicaux des deux premiers films... et quantité d'autres. C'est souvent traité au second degré, et même un tantinet subversif par endroits. »
Aron Warner : « Harry aurait pu se contenter de puiser dans les deux premiers films, mais il nous a vraiment bluffés en ajoutant à ce festin musical toutes sortes d'épices goûteuses à souhait. Exemple : le grand numéro final, où plusieurs personnages se mettent à jouer des instruments auxquels ils ne connaissent rien. Harry s'est amusé à leur écrire de la « mauvaise » musique, ce qui n'est jamais facile pour un compositeur et encore plus délicat lorsqu'il lui faut l'intégrer à de la bonne. »
Harry Gregson-Williams : « La musique joue un rôle vital au cinéma, et encore plus dans un film d'animation où le son et l'image sont construits à partir de zéro, où chaque ambiance est artificielle. »
La bande originale de Shrek le Troisième inclut un grand nombre de classiques du rock ainsi que des chansons écrites spécialement pour le film.
Aron Warner : « Cela forme un ensemble très éclectique regroupant de grands standards mais aussi des reprises de chansons anciennes par de nouveaux artistes et des chansons originales. Comme d'habitude, nous avons demandé aux groupes de coller à la personnalité de Shrek, en délivrant un son proche de la vie et « brut de décoffrage ». Trop de sophistication détonnerait dans ce contexte. »
Parmi les chansons sélectionnées figurent : « Live And Let Die » de Wings ; « Do You Remember Rock ‘N'Roll Radio » par The Ramones, « Immigrant Song » par Led Zeppelin, « Barracuda » par Fergie, « Joker And The Thief » par Wolfmother, « Cat's In The Cradle » par Harry Chapin, « Thank You (Falettin'Me Be Mice Elf Again) » par Eddie Murphy et Antonio Banderas et « Losing Streak »” par the eels, ainsi qu'une chanson originale de ce groupe : « Royal Pain. »
La bande originale sera distribuée sous le label Geffen Records.
Dossier réalisé par Elbakin.net