Un voyage au pays des morts… Tous frais payés ! Ce n’était pas vraiment mon idée des vacances idéales, mais c’était le boulot. Après tout, même un assassin doit gagner de quoi vivre. Le problème, c’est que tout le monde sait qu’un être humain ne peut pas entrer dans les Chemins des Morts et revenir vivant au pays des hommes. Mais un Oriental n’est pas tout à fait humain, du moins selon les critères des Dragaerans. Donc la règle ne s’appliquait pas à moi… du moins je l’espérais.
On ne change pas une formule qui gagne !
Une formule des plus classiques pour le coup, mais qui prend tout son sens avec ce genre de romans. Alternances d'analepses et de passages se déroulant bien entendu "au présent", gouaille du personnage principal, intrigues tordues, humour des dialogues... On retrouve tout cela dans ce quatrième tome publié en France des aventures de Vladimir Taltos.
Toujours coincé entre deux peuples, deux camps, il lui faut comme toujours composer, avant tout pour sauver sa peau. Moins d'émotion que dans le précédent roman, certes, mais plus de tension, et un roman qui se lit toujours aussi rapidement une fois que le lecteur est lancé. On explore d'ailleurs les premiers temps de la carrière de Vlad dans l'Organisation, des temps déjà très mouvementés.
Le monde créé par Brust, très simple en apparence, se dévoile et se fait volontiers plus complexe que ce que l'on pourrait croire. Un regret, ou du moins, un élément à considérer cependant : au moment du début de la série en France, il était souvent fait mention de la relation entre Vlad et son "dragon", Loiosh. Si celle-ci est toujours présente, il ne faudrait pas croire pour autant qu'elle occupe une importance majeure, en tout cas, pas dans ce volume-là.
Un bon cru.