Explorant toujours le domaine des fées et autres croyances    adaptées/déplacées dans un cadre plus urbain, Fabrice Colin    nous révèle le secret de Stephen, entre joie et amertume. Dans    l'absolu, on ne peut pas dire que le scénario global avance beaucoup,    puisque les auteurs semblent avoir choisi de se concentrer sur leurs personnages    et leurs destins, après avoir posé le cadre et les bases de leur    histoire dans le premier album.
 Pour autant, difficile de nier que l'on tourne les pages avec plaisir, à    la recherche de tel ou tel secret à dévoiler. Mais qui est donc    Stephen ? Quels sont donc les véritables plans du petit peuple ? New    York va-t-elle avoir une nouvelle importance par la suite ? Arrivé à    la dernière planche, le lecteur n'aura évidemment pas eu de réponses    pour chacune de ses interrogations, mais ce récit aux accents de la rue    aura su, une fois encore, faire preuve d'une réelle maturité.    
 Sur le plan des dessins, on appréciera le soin apporté par Elvire    de Cock - que nous allons bien finir par interviewer ! -, avec un style personnel    qui lui aussi a su s'affirmer entre les deux albums, même si quelques    petites maladresses persistent : certains visages ont tendance parfois à    se confondre un peu trop, pour preuve lors de la transition finale entre deux    scènes durant les trois dernières planches. Nul doute que la jeune    artiste pourrait faire encore mieux, telle ou telle case plus aboutie que la    moyenne ressortant un peu trop par rapport à la moyenne de l'ensemble.    
 Le duo Colin/de Cock signe donc là un album de transition, aux atouts    non négligeables et dans la ligne droite des travaux de Fabrice Colin,    mais dont on peut espérer que la suite l'éclaire d'un nouveau    jour.
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