Avec ces Eternels,                                  Neil Gaiman revient aux comics avec une nouvelle mini-série                                  lui permettant de ne pas perdre trop de temps                                  par rapport à ses autres projets, reprenant                                  cette fois une création de Jack Kirby,                                  pas moins. 
 Mais le moins que l'on puisse dire, c'est que                                  l'on retrouve sa patte de façon évidente.                                  Visiblement, l'auteur anglais ne s'est pas senti                                  particulièrement intimidé par cette                                  "révision". Ces Eternels en évoquent                                  immédiatement d'autres, ceux de Sandman                                  et ses frères et soeurs. Et c'est ainsi                                  que le bas blesse alors : intégré                                  à l'univers Marvel, alors même                                  que l'histoire doit tenir compte des évènements                                  se déroulant dans Civil War, le                                  récit se retrouve quelque peu parasité                                  par des éléments qui n'ont que peu                                  de rapport avec le destin des Eternels, dont on                                  sent que Gaiman veut avant tout les mettre en                                  avant, eux et eux seuls.
 Finalement, on se dit bien vite qu'il ne se passe                                  pas grand-chose, le scénario en lui-même                                  n'offrant pas - dans ce premier recueil en tout                                  cas - réellement de quoi s'enthousiasmer.                                  Le plat de résistance est encore loin !                                  En espérant que les lecteurs y aient droit.                                  Les personnages taillés par Gaiman sont                                  quant à eux sans surprise pour quiconque                                  connaît un peu son oeuvre. Marc Curry, le                                  "héros", se révèlant                                  même particulièrement falot.
 Sur le plan du dessin, John Romita Jr. a beau                                  être une pointure et une véritable                                  star des comics, la biographie de Panini Comics                                  rappelle qu'il est loin de faire l'unanimité,                                  et on ne peut que les prendre au mot, quand bien                                  même se permet-on de jouer sur le sens de                                  la phrase en question. Trait parfois baveux, angles                                  étranges, manque de profondeur... Les pleines                                  pages ne rattrapent pas tout, loin de là.
 Bref, après avoir lu la moitié de                                  cette mini-série, soit trois numéros                                  réunis sur six (en fait 7, car Gaiman avait                                  "débordé"), on ne parlera                                  pas de pétard mouillé, mais presque.                                  L'édition de Panini est plus que correcte,                                  signalons-le tout de même, malgré                                  quelques erreurs et inversions dans la biographie                                  du scénariste.
                                                                                            — Gillossen