Avec ce roman, c’est Hordes qui prend son envol !
Le tome 2 de la nouvelle trilogie de dark fantasy de Laurent Genefort déploie ses ailes et, avec lui, on découvre une histoire qui a vraiment su s’affranchir de ses influences, quand bien même pourra-t-on trouver encore quelques clins d’œil à Berserk (Farnez ?).
Démarrant tout juste après la fin du premier tome, cette suite balaie pourtant plusieurs années, mettant toujours en parallèle les destins croisés de Audric et Marween. Et quand bien même sont-ils tous les deux les jouets du destin, l’un a su en prendre son parti pour mieux accepter sa condition.
L’auteur répond à nos attentes : il développe son monde, ses personnages, étoffe la tapisserie de leurs existences placées sous le poids de l’inéluctabilité, en introduit de nouveaux, ménage également quelques moments d’émotion ou de combats parfaitement maîtrisés, non sans panache…
Et, une fois parvenu au bout, Laurent Genefort se permet de nous asséner un véritable cliffhanger en nous abandonnant au cœur d’une scène particulièrement forte. Que dire en fin de compte ?
On sent toute l’expérience de l’auteur et un réel plaisir à concevoir une saga épique et crépusculaire, sans complexe. De la belle ouvrage, mais on lui reprochera tout de même quelque chose : disposant d’un véritable potentiel pas toujours exploité à 100%, on aurait vraiment apprécié que ce roman, comme le précédent d’ailleurs, atteigne les 500 pages, et ne se limite pas à 300 et quelques.
Certes, qui dit roman volumineux ne dit pas forcément bon roman, mais, dans le cas présent, on se dit qu’il y avait sûrement quelque chose d’encore meilleur à obtenir en développant encore davantage un ensemble déjà plus que correct.
— Gillossen