Jean-Luc Marcastel dans sa série Tellucidar rend un hommage marqué au cycle Pellucidar d'Edgar Rice Burroughs dans la première moitié du XXème siècle. En  mêlant  avec jubilation sauriens géants, exploration des profondeurs  terrestres et lutte inégale entre sociétés indigènes  helleno-précolombiennes et multinationales, l'auteur parvient à créer une  synthèse harmonieuse entre les idées fortes du film Avatar de James Cameron, du livre le Monde perdu de Sir Arthur Conan Doye, et Voyage au centre de la terre de Jules Verne. 
Dans ce second volume nous poursuivons directement sur la lancée d'un  tome 1 en demi teinte pour suivre les aventures de Lucas et ses  compagnons au centre de la terre. Après des premières pages d'un intérêt  limité et au rythme plus lent, le récit s'accélère et capte l'attention  du lecteur. Certaines promesses du premier tome se trouvent ainsi  concrétisées et nous passons un bon moment de lecture, même si les  surprises véritables sont rares, en dépit des nombreux rebondissements et  d'un beau final. 
Les personnages pour la plupart gagnent en  profondeur, et donc en intérêt, à commencer par le héros Lucas qui  quitte son rôle d'adolescent rebelle énamouré pour gagner en maturité et  en capital sympathie. Les méchants toutefois restent par trop  archétypaux. 
Le monde créé par Jean-Luc Marcastel et illustré  par Jean-Mathias Xavier est une vraie réussite avec un mélange  hélleno-colombien et des dinosaures bien retranscrit dans les mots et  les images. Le monde original ainsi créé est parfaitement servi par la  verve caractéristique de l'auteur qui sait lui donner consistance et  exotisme. Comme dans le tome 1, la couverture du 2 ne donne  malheureusement pas spécialement envie d'ouvrir le livre avec ses  couleurs criardes. 
Pour conclure, les lecteurs n'ayant pas du  tout été convaincus par le premier tome ne seront pas plus transcendés  par ce nouvel opus qui offre toutefois plusieurs améliorations sensibles  par rapport à son prédécesseur. Pour les autres et notamment les  amateurs de l'écriture truculente de Jean-Luc Marcastel, n'hésitez pas à  vous dépayser en vous laissant entraîner par la narration de l'auteur.
                                                                                            — Belgarion