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Aujourd’hui en salles : Horns
Par Gillossen, le mercredi 1 octobre 2014 à 09:55:42
La musique
Un autre personnage, peut-être même plus important encore que l’imagerie visuelle, est la musique, et les sons du film. La musique s’accorde au roman et renforce l’histoire, car la mythologie démoniaque est très présente dans l’histoire du rock. Ce n’est pas une coïncidence si Ig appartient à une famille de musiciens, et si Terry est un trompettiste. En fait, le nom même de la ville, Gideon, est celui d’un personnage biblique qui sonne de la trompette (Gédéon). Ig est un DJ, un vilain petit canard, un exclu parce qu’il ne sait jouer d’aucun instrument, il ne peut que réinterpréter, remixer – et nous reconnecter à un passé meilleur. Le monde de la musique indépendante a récupéré et assimilé la musique mainstream, et il a fallu se tourner vers les classiques du genre, qui sont intemporels à jamais. Et qui mieux que David Bowie, Marilyn Manson ou les Pixies peut accentuer le romantisme littéraire et incarner l’attitude de défi de l’ange déchu ? Notre histoire évoluant entre l’angoisse existentielle de l’adolescence et l’âge adulte, j’ai voulu me rapprocher de l’esthétique grunge des adolescents et de ma génération. Kurt Cobain et Nirvana ont beaucoup influencé HORNS, non seulement par leur musique mais aussi par leur style vestimentaire. Cobain symbolisait une certaine image gothique du désespoir, de l’addiction et de l’autodestruction, que représentent aussi plusieurs des personnages du film. Les costumes de Terry s’inspirent beaucoup du style grunge de Cobain, il joue même une chanson de Daniel Johnston sur sa trompette – c’est Cobain qui a fait connaître ce musicien. Exactement comme l’histoire du rock a été marquée par le désir de mort du musicien, le personnage d’Ig s’engage dans une voie dangereusement destructrice en quête de justice et de vérité, et au final, il se sacrifiera au nom de l’amour. Littéralement et métaphoriquement, « il vaut mieux brûler franchement que s’éteindre à petit feu ».
La musique possède sa propre voix dans le film, pour les morceaux préexistants comme pour la musique originale. Je voulais que l’on retrouve dans la musique du film cette dualité présente dans l’univers visuel, ce sentiment de réalisme âpre avec un côté un peu magique. La musique source puise dans le rock, elle est acérée, cinglante, et la musique originale est un magnifique croisement entre Angelo Badalamenti et Philip Glass. Mon compositeur, Rob, est un véritable génie musical. Il a écrit une musique à la fois grandiose, envoûtante, lyrique, nostalgique, et classique. Il nous transporte réellement et nous fait « rêver de lieux où les amants ont des ailes ».
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