L'Invocateur
Le monde du prince Martris Drayke est brusquement plongé dans le chaos le jour où son frère assassine leur père et s’empare du trône. Contraint de f...
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Quand on s'appelle Martin et que l'on se lance dans une série épique, cela serait-il de bon augure dans le domaine de la fantasy ? C'est par cette boutade que nous attaquons la critique de la série de Gail Z. Martin, dont un sixième tome doit paraître en février prochain en langue anglaise.
Il faut dire que ces romans comptent quelques atouts intéressants : on entre facilement dans l'histoire, les rebondissements ne manquent pas, les personnages acquièrent rapidement une certaine pâte, les amateurs de fantasy équipe en auront pour leur argent avec des romans denses et longs, même pour de la fantasy de cet ordre…
Mais tout cela paraît bien classique : que ce soit sur le plan de la narration comme de l'histoire elle-même, on suit un récit plaisant, dynamique, mais qui finalement n'apporte pas grand-chose au genre. L'Invocateur se classe en fait parmi la dizaine de romans solides et efficaces mais dépourvus de réelle étincelle qui nous arrive chaque année. On se plonge dans ces pages, on reste happé par l'intrigue le temps de sa lecture, mais une fois terminé, le lecteur n'éprouve aucun regret à passer à l'idée de passer à autre chose en laissant cet univers de côté.
Et pourtant, les choses vont en se complexifiant et en s'étoffant au fil des deux tomes suivants, très proches chronologiquement parlant du premier. Que ce soit à l'égard du cadre, des enjeux (qui demeurent certes classiques : il faut sauver sa peau, et accessoirement le royaume, ou inversement), ou bien entendu de ses différents protagonistes, l'auteur a su prendre son temps et faire le choix d'une montée en puissance progressive.
Tout n'est pas parfait pour autant : certains personnages, notamment du côté des adversaires, demeurent toujours en deçà du potentiel qu'on serait prêt à leur prêter, l'ampleur du récit prend parfois des raccourcis qui sonnent quelque peu artificiellement, et tout méritant qu'il soit, l'ensemble, se positionne encore assez loin d'un changement de statut majeur.
Une fois L'Élu de la dame noire entre les mains, il faut bien avouer, constat cruel, que l'on ne se souvient pas de grand-chose, le tome précédent étant paru il y a plus d'un an et demi chez Bragelonne ! Et si cette conclusion (temporaire) se place dans la droite ligne du tome 3, soit un bon cran au-dessus des deux premiers volumes, l'auteur semble préférer paresseusement l'action à la réflexion, accumulant les scènes haletantes au détriment de son cadre ou de ses personnages. Dommage.
Pas sûr que l'on ait encore l'envie de faire l'effort de se replonger dans ces Chroniques à l'avenir, tant l'impression d'avoir affaire à une formule bêtement appliquée est évidente.