Le Cycle du guerrier de Mars
Lorsque le transmetteur de matière qu'il a conçu connaît un dysfonctionnement, le physicien Michael Kane se retrouve projeté sur Mars, des millions d'...
Lorsque le transmetteur de matière qu'il a conçu connaît un dysfonctionnement, le physicien Michael Kane se retrouve projeté sur Mars, des millions d'...
Dès la préface signée de l'auteur, les choses sont claires : Michael Moorcock a écrit cette trilogie pour s'amuser, en quelques jours à peine, et il y a pris beaucoup de plaisir pour l'occasion.
C'est la même chose pour le lecteur : le tout se lit très vite, de plus en plus vite même, pour peu que l'on se laisse happer par cette ambiance très pulp, jouant à fond la carte de la science fantasy façon John Carter et ses aventures martiennes. Car, attention, si vous n'appréciez pas ce sous-genre, il vaudrait sans doute mieux renoncer avant lecture.
L'approche de l'auteur se veut très premier degré, malgré des allures de pastiche. Il faut même parfois le lire pour le croire, tant les deux "sagas" ont parfois des accents de copier/coller. Un jeune homme se changeant en guerrier redoutable, une belle princesse, une mars plus ou moins mourante avec ses peuples et ses créatures bizarroïdes, des méchants vils à souhait... Oui, on retrouve tout cela ici aussi !
Tout comme l'on retrouve par la même toute la verve de Michael Moorcock, amoureux du genre, et qui n'hésite pas à nous adresser au passage quelques clins d'œil. En évoquant un "univers baroque et débridé, plein de couleurs, de bruit et de fureur", l'éditeur ne se trompe pas et surtout n'en rajoute pas, ce qui s'avère tout de même plutôt rare dans les présentations officielles.
Et comme si cette édition omnibus ne suffisait pas, on nous propose également deux "romans inédits". Sur ce point, néanmoins, il vaudrait mieux parler de nouvelles, si l'on ne veut pas trop en faire. En effet, chacun des deux récits ne nous offrent que quelques courtes dizaines de pages, nous présentant pour l'occasion de nouveaux héros, mais toujours parcourant des univers de science-fantasy. Mais avec près de 700 pages à dévorer au final, il n'y a toutefois pas de quoi se plaindre !
Voilà en tous les cas une lecture décomplexée, où le plaisir de lecture passe avant tout, mais qui ne sacrifie pas pour autant au papier carbone : la preuve, bien que connaissant le modèle, on peut s'amuser avec ce Michael Kane qui acquiert très vite sa propre épaisseur. On ne sera pas spécialement étonné d'apprendre que contrairement à tout ce qu'avait pu imaginer l'auteur à l'époque, sa trilogie continue encore et encore à être réimprimée.
En route pour Vashu !