Le Prince d'Ayodiâ
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La Fantasy épique est sans aucun doute la branche la plus balisée du genre, mais il arrive encore que nous soyons surpris ! Quel plus bel exemple que Le Cycle d'Ea pourrions-nous citer ici ?
Eh bien, Ashok K. Banker se pose là en candidat déclaré au titre de nouvelle sensation fantasy ! Se basant sur l'une des plus célèbres légendes indiennes, vieille de trois millénaires, l'auteur revisite et réactualise le mythe, par le biais d'une prose "moderne".
Et nous voilà donc embarqués dans une lutte entre le Bien et le Mal qui, bien que classique, se révèle tout simplement palpitante, et ce, en partie grâce à son univers si dépaysant. Du moins, pour la plupart d'entre nous. Qu'il est bon donc de se retrouver plongés dans la moiteur et la splendeur de cette Inde de merveilles, au lieu de supporter une énième décalcomanie moyenâgeuse !
Mais les points positifs ne s'arrêtent pas au cadre et à l'atmosphère qui s'en dégage. Les personnages sont loin d'être négligés, évitent pour la plupart les clichés, et le lecteur s'y attache très rapidement. On retiendra par exemple la figure du vieux maharaja Dasaratha ; et Rama lui-même, le héros de ce cycle, possède un réel charisme et ne tombe pas dans le piège du "Pourquoi moi ?" lorsque vient le temps pour lui de s'engager.
De plus, l'auteur voit les choses en grand, et le mot épique prend indéniablement tout son sens avec le Râmâyana, dès le premier tome. Une ambiance d'épopée flamboyante qui n'étouffe pas des moments plus intimistes, traités avec le même talent. La plume de Banker est faconde et poétique, douce ou plus dure. Par la suite, si cela semblait impossible, l'auteur parvient à repousser toujours plus loin ses limites et celles de ses personnages et des épreuves qu'ils doivent endurer.
Et le tout sans en faire pour autant des super-héros totalement insensibles et devenus comme inhumains tant ils sont différents du commun des mortels. Un petit tour de force supplémentaire, notamment lorsque l'on songe au nombre de scènes tout simplement stupéfiantes qui parcourent les différents tomes. Banker croit à fond en son histoire, sans retenue, et nous aussi ! Le saut de 13 ans à l'orée du quatrième tome ne perturbe d'ailleurs en rien ce rythme et ces envolées.
On pourra seulement regretter quelques rebondissements assez prévisibles - encore que... - mais il ne faut pas oublier après tout que l'auteur reste dans les pas du vénérable sage Valmiki, même s'il propose aussi quelques interprétations et modifications de son cru. Le rythme aussi se fait parfois quelque peu indolent, mais ce n'est pas sans charme, et cela ne remet pas en cause pour autant la structure et la mélodie des romans. La noirceur elle-même peut se faire éclatante... Il n'y a pour cela qu'à se pencher sur ce que nous réserve l'ultime tome de cette grande saga, peut-être le meilleur jusqu'à présent, quand bien même certaines réactions de tel ou tel personnage pourrait surprendre.
A noter pour conclure la présence d'un très pratique glossaire, traduisant les termes sanskrits que l'on retrouve au fil des pages, ajoutant ainsi au parfum d'inédit. Bonne idée reprise d'ailleurs par le Pré aux Clercs dans son édition française du cycle, qui compte actuellement trois tomes.