Le quotidien américain Los Angeles Time a eu l'occasion de s'y rendre avant la fin, et de ramener bien entendu des réactions des différents participants, réalisateurs comme acteurs. Entre deux lieux communs, il y a tout de même la possibilité de déceler quelques considérations intéressantes dans la bouche des interviewés.
Ainsi, pour David Yates, le réalisateur donc, qui pense déjà au futur : Je connais Alfonso (Cuaron) et Mike (Newell) et quand ils ont quitté Harry Potter, ils étaient épuisés, mais personnellement, j'en suis sorti ragaillardi. Au point d'affirmer une nouvelle fois qu'on le retrouvera pour le suivant : Oui, le prochain est vraiment plus lyrique et plus intense. Il sera aussi plus fun. J'ai pris plus de plaisir avec Harry Potter ces deux dernières années qu'avec tout ce que j'avais réalisé auparavant.
Si quelqu'un ne voulait pas de lui pour le n°6, ce n'est en tout cas pas Emma Watson, l'interprète d'Hermione : Il était parfait pour ce film. Je ne sais pas s'il aurait pu se charger des précédents, mais celui-ci était fait pour lui. Il est calme, réfléchi et sensible. Le plus sensible à la métaphore est sans conteste Daniel Radcliffe. Quant à dire si les siennes sont heureuses ou pas... Nous sommes les résistants français et Voldemort et ses Mangemorts sont les Nazis,dans un contexte magique, évidemment. Harry est semblable à un vétéran du Vietnam qui a vu des choses atroces et revient dans une société qui le rejette. C'est le principal parallèle auquel j'ai réfléchi. Et le premier ministre Fudge de se voir comparé à Tony Blair, David Yates partageant le même point de vue.
On en apprend également plus sur les méthodes de jeu de Gary Oldman, qui dans une intense scène d'émotion - on vous laisse deviner laquelle... - n'a pas hésité à malmener physiquement Daniel Radcliffe qui pensait que contact physique signifiait accolade, et qui s'est retrouvé secoué comme un prunier, sans avoir été prévenu. De quoi lui donner les larmes aux yeux...
Et si avec tout cela, le film n'est pas bon, c'est à désespérer !