Et nous voilà replongé dans le monde de fantasy préféré de Jacques Chirac : à savoir « la » Corona version R.A. Salvatore bien sûr !
Et pour ce tome 2, comme souvent avec l’auteur, il n’est visiblement pas question de changer une formule qui « gagne », et voilà comment le lecteur repart donc sur les mêmes bases. Amateurs de gobelins, vous allez donc être servis !
Beaucoup de dialogues, des scènes d’action en pagaille, des personnages avant tout là pour faire avancer l’histoire sans jamais gagner en épaisseur d’une page à l’autre (Elbryan en tête, ce qui se révèle assez problématique), de la magie dans tous les sens… Salvatore connaît ses gammes et les récite de toute évidence les yeux fermés. Et quand on dit « les yeux fermés », voilà une expression qui se veut à peine une image dans le cas présent.
Après un premier tome tout juste passable, l’auteur continue donc à jongler avec les clichés : personnages, situations, univers, traitement de l’ensemble : tout est stéréotypé et dépourvu de la moindre saveur.
Tout juste haussera-t-on un sourcil en notant que l’auteur « ose » au bout du chemin s’attaquer à « l’église » mais là encore, rien de bien neuf sous le soleil, d’autant que cette « évolution » ne change rien à la donne.
Que trouver d’autre à dire ? Un tel roman le mérite-t-il vraiment ? Il faut parfois trancher et faire au plus court et ce d’autant plus que la messe est d’ores et déjà dite dans le cas présent, n’est-ce pas ? Big Commercial Fantasy dit-on parfois : on remplacerait bien le Big par un Boring tout aussi imposant, à la hauteur de l’ennui renouvelé après plus de 500 autres pages signées Salvatore…
— Gillossen