Les critiques se suivent et... se ressemblent. En effet, pour ce troisième tome de la série Les Sœurs Grimm, il serait presque possible de reprendre les mots écrits dans l'analyse du volume précédent : même schéma narratif, même style, même humour.
Plus précisément, Le Petit chaperon louche conserve les qualités de ces prédécesseurs en restant un livre très agréable à lire, mêlant intrigue policière et personnages féériques. L'auteur maintient un grand nombre de situations cocasses et une parodie poussée à l'extrême (imaginez une petite sirène qui, à cause de son chagrin d'amour, est devenue obèse et amère envers l'ensemble de la gente masculine !).
Les héroïnes poursuivent une évolution tout à fait logique et Michael Buckley maîtrise toujours parfaitement la description des psychologies adolescente et préadolescente. Même constat au niveau du style littéraire : les petits défauts d'écriture relevés dans les deux précédents tomes se retrouvent dans ce troisième opus. Certains passages manquent de clarté, et on saute parfois du coq à l'âne. De plus, certains flash back troublent la lecture plus qu'ils ne l'enrichissent.
Comme dans chaque nouveau tome, l'auteur s'efforce d'injecter une bonne dose d'innovations, notamment dans le domaine des personnages ; on y constate d'ailleurs que les contes de fée ont livré à notre imaginaire collectif une somme impressionnante de créatures plus loufoques les unes que les autres.
Finalement, Le Petit chaperon louche maintient cette série dans la qualité, même si une certaine lassitude s'installe discrètement...
— Auryn
