La Novice

Et voilà que l'on retrouve la sympathique Sonea, qui cette fois aborde bel et bien sa vie d'élève à l'université de la Guilde, et qui va vivre une première année des plus mouvementées.
Se découpant en deux axes - l'apprentissage de Sonea et les expéditions de Dannyl - ce deuxième tome de la Trilogie du magicien noir se lit avec plaisir. Mais il est pour autant difficile d'en tirer quelque chose de précis, une scène marquante, qui donne envie de s'exprimer. Les brimades endurées par l'héroïne, qui, évidemment, se retrouve isolée et doit subir la loi de ses camarades menés par un rival acharné, n'ont rien de bien original, de même que précisément cette vie d'élève dans une école de magie.
A ce titre, le personnage de Regin, l'élève qui mène cette guerre contre Sonea, est détestable : oui, mais c'est tout ! A aucun moment ses motivations ne sont creusées : il hait Sonea à cause de ses origines, et cela ne va pas plus loin. Il n'est là qu'en faire-valoir jusqu'à se retrouver mis en scène dans le climax du roman, pour disparaître ensuite. Et il en est de même pour quasiment tous les nouveaux protagonistes qui font ici leur apparition.
L'intrigue principale avance bien sur quelques points, mais on sent que l'auteur meuble parfois, histoire de conserver ses meilleures cartes pour le troisième et dernier tome. C'est pourquoi, si l'on prend à nouveau plaisir à tourner les pages, on ne peut toujours pas voir dans cette histoire une parution majeure du genre.

— Gillossen