Waylander est de retour, et il n'est pas content ! Certains vont payer cher pour avoir tiré le vieux loup hors de sa tanière, où il ne demandait rien à personne depuis des années déjà...
David Gemmell retrouve donc l'un de ses héros fétiches, et un univers qui l'est tout autant. Waylander, retiré, de son existence d'assassin, ne semble pas souffrir des ans qui passent... du moins sur le plan de ses aptitudes guerrières, car notre homme a traversé de nouveaux malheurs dans sa vie, et peine encore à s'en remettre, lorsque débute le roman.
Mais, comme souvent (toujours ?) avec Gemmell, la leçon est de savoir lutter dans la vie, ne pas se laisser abattre, et tracer sa route comme on l'entend. Waylander n'a pas toujours été juste, et ne change pas radicalement d'attitude ici, quand bien même, il laisse entrevoir l'ombre d'une faille de temps à autre.
L'auteur illustre son récit de réflexions sur la guerre, la vengeance, trouver sa place dans l'existence, savoir se battre ou s'effacer... Si le propos est musclé, sa justesse ne s'en révèle pas moins souvent avéré. Bien sûr, Gemmell fait avant tout l'éloge de valeurs simples, mais sans se voiler la face sur certaines réalités, lui comme ses personnages.
Et ceux-ci sont d'ailleurs tout aussi charismatiques que Waylander lui-même. On retiendra notamment Angel, l'ancien gladiateur, et sa relation changeante avec Miriel, la fille de Waylander, ou même Sutures, molosse compagnon d'infortune...
Alors bien sûr, si vous avez lu ne serait-ce qu'un ou deux romans de l'auteur, vous ne serez pas surpris, et cette redondance, non seulement dans les thèmes mais également dans certaines scènes, n'empêchent pas, mais de justesse, ce roman d'être seulement un "Gemmell de plus", en grande partie grâce à Waylander...
— Gillossen