Autant vous le dire tout de suite, je n'ai          pas aimé ce livre. Malgré une accroche sympathique et une          couverture de Florence Magnin, l'histoire ne tient pas ses promesses.
Résumons, des soldats attaquent un camp de bateleurs, on sait pas          pourquoi (même après avoir lu le livre j'ai pas compris),          l'une d'elle - jeune et jolie, ça ne gâte rien - partie se          promener lors des évènements, croise par hasard, le chemin          du fils - jeune et joli lui aussi - de l'empereur, le prince Julian qui          se trouve être en disgrâce (pas de bol pour lui). Après          l'avoir aidé contre ses poursuivants, ils se séparent (que          ceux qui n'ont pas une petite impression lèvent la main), et elle          apprend de la bouche du vieux bonhomme qui l'a éduquée qu'elle          est la petite-fille du dernier roi du pays (Lugheir) conquis par l'empereur.          Comme par hasard...
Elle se met en tête de retrouver le prince Julian pour l'aider contre          son père et ainsi se venger. Mouais...
Ca fait groupe de rebelles contre l'empire, tout ça.
Mouais, mouais, mouais...
Plusieurs choses m'ont gêné dans ce livre.          D'abord, le style de l'écriture. Je m'explique, de nombreux passages          sont abrégés alors qu'ils auraient mérités          un développement plus approfondi. En une demi page, l'auteur expose          une situation qui en aurait mérité quatre ou cinq. Ensuite          le style banal de la narration, et des dialogues d'une banalité          affligeante, et vraiment creux.
"Si je me présente devant vous aujourd'hui, c'est au nom          de mon pays, Lugheir, et au nom de mon peuple." Dixit Julian, qui          est le fils du conquérant de Lugheir.
"Ecoutez, Jef, je ne vais pas vous faire de démonstration          maintenant, je risquerais de me faire repérer. Faites moi confiance,          la magie existe. Acceptez le, j'aurais surement l'occasion de vous en          donner la preuve." Encore le même.
Ensuite, l'histoire elle-même.
Les personnages sont vraiment des archétypes ce qu'il y a de plus          classiques : le prince en disgrâce, la jeune et jolie héritière,          le vieux guerrier bourru au cœur d'or, le méchant empereur,          etc.
Des situations convenues ou incompréhensibles : ainsi, le prince          a étudié la magie, auprès des druides, quasiment          tous exterminés soit dit en passant du pays qu'a conquis son Empereur          de père. Séduit par leur philosophie, il est passé          dans leur camp. (Ah ben ça ! Ben pourquoi que son père l'a          envoyé là-bas ? Comprends pas, moi à la place des          druides, je me serais planqué, et j'aurais pas élevé          le fils du méchant, remarquez, je suis pas druide, hein !), ou encore          l'héritière, Caytlin, ne veut pas gouverner son royaume,          elle préfère son existence de bateleuse. Et soutient, la          décision de Julian de vouloir prendre le trône de Lugheir.          (Hein ? Et comment, il compte faire avaler ça aux habitants du          pays le gars ? Dites, lui c'est pas le fils de l'ennemi ? Ah, sa mère          est du coin, mais ça change tout, ça... Ah ? Ben oui,          le mec il y croit. La fille aussi d'ailleurs. Ben pas moi, que ceux qui          sont de mon avis lèvent la main.)
Caytlyn découvre qu'elle possède un don magique, devinez          qui va être son prof ? Gagné... Julian n'a jamais vu un pouvoir          aussi immense. Rapprochez ça du prologue qui nous dit que la mission          du Haut Druide s'achève et qu'un nouveau Gardien (un gars très          puissant, houlala, très très très puissant) doit          être choisi, et vous en concluez quoi ? Remarquez, je me peux me          tromper.
Pourtant, il y a quelques idées dont je ne dirais rien, pour ne          pas vous gâcher la surprise.
Avec une histoire remplie de poncifs, de raccourcis stylistiques          et narratifs, ( quoique le style, si l'histoire avait tenue le coup, ça          aurait pu passer), j'ai failli lâcher le livre à la trentième          page. J'ai eu toutes les peines du monde à m'intéresser          au sort de ces personnages pas crédibles pour deux ronds (et encore,          je ne crois pas y être parvenu). Je me suis même demandé,          s'ils n'étaient pas demeurés par moment.
C'est, à tout point de vue, le plus mauvais livre de Fantasy que          j'ai lu à ce jour. Je pense même qu'il surclasse le chouchou de Gillossen dans ce rayon. :)
L'auteur n'ayant que vingt ans et ceci étant son premier roman,          j'espère sincèrement, que les suivants seront mieux.
                                                                                            — Zebulon