Derguin Gorion a conquis l'Épée de Feu. Il est le Zémalnit. Mais les temps sont durs en Tramorée. Une météorite est tombée dans le Nord, empoisonnant les terres.
Dans le Sud, les hordes aïfolu se sont rassemblées sous la houlette d'un nouveau messie qui prêche la guerre sainte au nom d'un dieu innommable.
Depuis plus d'un an que le roman est disponible, la forte impression de Zémal a eu le temps de s'estomper peu à peu dans nos esprits. Alors que ce tome 2 arrive enfin avec plus d'un mois de retard sur la date escomptée initialement, en tâchant cette fois d'observer un jugement à froid dès le départ, qu'en penser ?
Tout d'abord, que Javier Negrete a su donner de l'ampleur à son récit, en nous entraînant vers de nouvelles destinations. Cap au sud, entre merveilles et exotisme... Par chance, l'auteur n'a pas perdu sa verve ni sa passion pour son histoire, composant de nombreux tableaux totalement archétypaux, mais versant rarement dans le cliché pur, dépourvu de toute épaisseur.
On perçoit une chaleur que l'on pourrait qualifier de toute latine, puisque nous avons droit là à de la fantasy espagnole, mais ce serait peut-être nous qui tomberions dans le cliché pour l'occasion ! Toujours est-il que les personnages, masculins et féminins, les épreuves et étapes qu'ils franchissent, ne manquent pas de passion, ni de charme. Qui plus est, le rythme de l'histoire s'est amplifié lui aussi.
On ne s'en plaindra pas : le premier avait par endroits péché dans ce domaine, pourtant très important quand il s'agit de retenir l'attention du lecteur, souvent de plus en plus exigeant à ce sujet....