Le deuxième tome de cette saga, avec un nouveau dessinateur Philippe Briones (Les Seigneurs d’Agartha), nous donne une suite tout à fait dans le même esprit que le précédent tome.
Si l’on peut aisément classer La Geste des Chevaliers Dragons comme de la Fantasy assez traditionnelle, il se confirme cependant un contexte justement assez provocateur qui était déjà très largement développé dans le premier volume : les femmes vierges sont les seules à pouvoir sauver le monde… Adieu le gros barbare bourrin en armure, et bienvenue aux vamps dénudées à l’épée et à la baffe faciles !
C’est a priori la seule vraie originalité de cette série, servie, c’est vrai, par un très beau graphisme (même si celui de Varanda avait un charme plus confirmé). Sur un scénario assez basique, on prend cependant plaisir à suivre les pérégrinations de nos deux héroïnes vierges, certes, mais aux mœurs aussi légères que leur tenue. Comme quoi les ficelles classiques fonctionnent toujours !
On peut peut-être aussi regretter le manque d’approfondissement du monde en lui-même, surtout que comme le dit « La Vieille » chevalier dragon : « Un acte public, quel qui soit, est toujours politique. » Hélas, à part la rivalité et la jalousie qu’éveille la position des Chevaliers Dragons, nous n’avons pas beaucoup d’éléments pour donner du corps à ce monde…
Dans le genre classique mais agréable, une BD qui ne fait pas mal au crâne mais plaisir aux yeux.
— Gillossen