Le monde de Troy, qui a apporté la célébrité à                                                              son  créateur, Arleston, est donc le cadre d’une nouvelle série (et ça ne  semble pas près de s’arrêter…).                                                              Et c’est  plutôt une bonne nouvelle au final, car le retour aux origines du monde  de Lanfeust marque  également                                                              un retour  aux sources du scénario avec un peu plus de contenu et un peu moins  d’humour à tout va.                                                               L’aventure,  façon pionniers australiens, est au détour de chaque page et surtout le  personnage principal                                                               est moins  caricatural que d’habitude, même si les seconds rôles restent bien  typés… Un gros moins                                                               a failli  cependant me gâcher tout le reste : une énorme incohérence biologique  (selon moi) au premier tiers de l’album. 
 Côté dessins, c’est Tota qui reprend le flambeau, et son style très  différent d’un Mourier ou d’un Tarquin permet d’ajouter à la sensation  de renouvellement malgré le cadre réutilisé, même si certaines planches  auraient mérité un traitement plus détaillé. La colorisation est - comme  souvent chez Soleil - chamarrée et traitée par ordinateur (les ciels en  particulier vont faire se dresser les cheveux sur la tête des  réfractaires à ce type d’usage) mais sait s’adoucir et sert très bien le  dessin.
 En conclusion, voilà une bande-dessinée                                  heroïc fantasy de bonne facture,                                  tous les ingrédients étant réunis                                  pour passer un agréable moment.
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