On pourrait en dire plus, mais autant découvrir les dessous de l'histoire par soi-même dans ce qui s'annonce vraiment comme un nouveau cycle. Nous retrouvons donc certains des personnages de Lanfeust de Troy, qu'Arleston et Tarquin ont décidé d'emmener dans "les étoiles". Une manière sans doute de continuer leur série parodique tout en évitant de refaire le tour d'un monde médiéval fantastique qu'ils ont déjà bien exploré dans leurs précédents albums. Du coup, c'est au tour des clichés de S.F. de se prendre un petit coup d'humour (plus ou moins lourdingue, il est vrai), avec le côté magique qu'apportent les habitants de Troy.
La peur du déjà vu se transforme vite en vrai plaisir au fil de cette lecture. Le mécanisme bien rodé des deux auteurs et le changement de toile de fond, avec une transition médiéval/espace un peu catapultée mais acceptable, leurs permet de se renouveler. En donnant une dimension cosmique à "Lanfeust" ils élargissent leur champs de jeux pour, semble-t-il, notre plus grand plaisir.
Evidemment cela reste du "Lanfeust" (que ceux qui n'ont pas aimé les précédents ne s'en approchent pas !). La psychologie et les relations des personnages n'ont pas bougé d'un iota. Mais c'est du bon Lanfeust ! Cette exploration de l'infini de l'espace au travers des yeux de "bouseux" a un côté joyeux et luxuriant qui fait que l'on referme la Bd avec le sourire aux lèvres.
Notez aussi que l'on peut tout à fait se passer des 8 épisodes de la première saga pour apprécier celui-ci.
Reste à savoir si cela ne va pas s'essouffler, comme le reprochaient certains au cours des précédents volumes. Ou bien si le côté "étoiles" ne va pas se résumer à une exploration de planètes plus ou moins arriérés, conservant ainsi une atmosphère médiévale, sans jouer la carte de la technologie, qui est l'innovation de cet opus. Espérons qu'Arleston et Tarquin réussiront à garder leur enthousiasme et leur verve dans les épisodes à venir…
Note heu… j'hésite entre 6 et 7 !! Allez… 7 pour pas décevoir les fans, en sachant que ceux qui n'aiment pas ne regarderont même pas ! ;)
— Eolle