Ah, Danny, Danny !
A la lecture de ce troisième tome, le maître mot n'est autre que soulagement. Soulagement, car le lecteur retrouve la Danny Valentine qui avait su le séduire immédiatement, le temps d'un premier volume rafraîchissant, avant de le laisser perplexe dans le suivant.
Consciemment ou pas, l'héroïne de Lilith Saintcrow retrouve la saveur de ses débuts avec À la droite du diable. Son franc-parler, son comportement de tough chick, ce goût pour le danger... et ses doutes. Des doutes tellement humains. Le tout dans un univers qui s'étoffe encore, au point que le glossaire de fin de volume n'est pas superflu et correspond surtout à de véritables efforts de la part de l'auteur pour donner vie à son monde, au-delà d'un décor en carton-pâte auquel on se retrouve trop souvent confronté en Bit-Lit.
Mais ce roman ne signifie pas pour autant un retour au statu-quo : pour preuve, la relation fluctuante entre Danny et Japhrimel. A quel petit jeu joue donc ce dernier ? Ladite relation prend une tournure bien différente à mesure que l'intrigue globale avance... Et si le lecteur n'en demeure pas moins perplexe - dans une certaine mesure en tout cas - cette fois, c'est à juste titre.
Alors, oui, la trame avance, mais trop peu. Ce tome 3 amorce en effet un certain nombre de choses mais nous laisse surtout dans l'attente de la suite des évènements, à l'image d'un final relativement plat, servant avant tout de transition en ouvrant sur un prolongement direct.
Finalement, qu'en retenir ? En deux mots, que les fans devraient être satisfaits et que la série repart sur de bons rails. Allez, encore deux tomes seulement... De quoi espérer que l'intrigue ne soit pas délayée outre mesure désormais, car Lilith Saintcrow a su donner vie à une héroïne attachante.
— Gillossen