Né de la collaboration de l’auteur Thomas Day (L’homme qui voulait être roi) et Olivier Ledroit (Requiem chevalier Vampire), Wika est un projet né en 2011 qui a grandi petit à petit pour venir rejoindre les tables de nouveautés cet été.
Suivant les pas de Wika, nous sommes en présence d’un premier tome mettant son cadre en place assez rapidement et clairement pas dans un tome d’exposition comme c’est souvent le cas dans ce genre de série. De quoi compter sur un rythme rapide et efficace même si, en contrepartie, certaines actions apparaissent presque décalées. Au vu du scénario, il faudra voir si l’histoire se « limitera » à une histoire de vengeance ou bien si elle gagnera en épaisseur au fil des albums.
Ce premier tome présente également les principaux personnages de la série dont certains s'avèrent vraiment charismatiques, telle la troupe d’élite d’Obéron, dont chaque membre est basé sur un pêché capital.
Le monde développé dans cette série (qui devrait se dérouler sur trois ou quatre tomes), se montre quant à lui plutôt original. Mêlant habilement la technologie, la magie et les références aux contes et à la Bible, cet univers nous entraîne dans un jeu de piste où il est amusant de voir et de chercher lesdites références.
Le dessin de Ledroit se révèle une nouvelle fois fidèle à lui-même, bien que bien plus coloré que dans ses autres œuvres (et notamment Requiem chevalier vampire) ce qui pourra déstabiliser certains lecteurs. Que l’on adhère, ou non, au style graphique du dessinateur, on ne pourra pas lui reprocher d’arriver à développer une esthétique particulière (et particulièrement chargée) et de donner une identité bien à elle à sa bibliographie.
Nous avons donc affaire aux débuts d’une série que l'on espère intéressante à suivre, en redoutant qu’elle dérive en devenant trop longue ou en risquant de se perdre dans des méandres scénaristiques inutiles qui nuiraient à l'ensemble.
— Asavar