Avec ce nouveau roman, Amy Raby conserve le même univers que le précédent, et surtout les mêmes ingrédients. Autant dire que s'il ne vous avait pas plu ou si vous n’appréciez pas une forte dose de romance dans votre tasse de thé… vous risquez bien de ne pas vraiment adhérer à cette histoire.
Et… on pourrait presque s’arrêter là. Si l’intrigue ne se veut pas naïve en tant que telle, les personnages eux-mêmes affichent souvent une candeur et/ou un caractère uni-dimensionnel qui rend difficile tout attachement palpable, tangible. On dépasse souvent les limites de la caricature, en particulier vis-à-vis des protagonistes masculins, les "méchants" en tête. Qui plus est, ce volume n’a plus le côté frais que pouvait bien posséder le premier, quoi qu’on en pense. Il suffit d'ailleurs de jeter un oeil à la quatrième de couverture... Non, vous ne serez pas beaucoup surpris au fil des chapitres, ne nous leurrons pas.
Il reste donc un univers agréable à parcourir, mais dénué de toute véritable tension quand il s'agit d'explorer ses méandres. Difficile de donc ne pas deviner longtemps à l’avance ce que l’auteur nous réserve et notamment la fin !
Dans le même ordre d’idée, Rhianne ne constitue pas une héroïne aussi intéressante que Vitala, car affichant par exemple un caractère nettement moins affirmé. La composante « scènes à caractère érotique » n’est ni dérangeante, ni particulièrement bien ou mal troussée. On peut au moins lui reconnaître de s’intégrer parfaitement à l’histoire.
Si vous avez adoré Le jeu de l'assassin, alors ce roman devrait vous plaire, et vous pourriez même regretter de ne pas l’avoir lu avant, puisqu’il précède a priori chronologiquement le premier. Mais il ne propose rien de bien neuf sous le soleil et surtout ne montre aucun signe de progression de la part de l’auteur, qui se contente de réciter la même recette. Et malheureusement, l’ensemble s’avère bien plus fade qu’il n’y paraît.
A choisir, attendez donc une sortie poche.
— Gillossen