Autant le dire de façon claire et nette : si vous n’avez pas accroché à l’un des deux premiers tomes partageant le même univers, peu importe lequel, ce n’est pas ce troisième roman d’Amy Raby qui changera quoi que ce soit et vous poussera à changer d’avis. Et si vous n’avez pas encore tenté le coup, difficile de vous le conseiller.
Les mêmes schémas usés et les mêmes personnages vus et revus peuplent cette « nouvelle » intrigue, dont on se demande bien quel est le but réel, à part nous présenter un nouveau système de magie. Mais pour le reste, le récit n’a rien de bien palpitant à offrir et les personnages manquent de naturel dans leurs interactions.
De fait, c’est typiquement le genre d’ouvrages dont on ne gagne bien sûr rien à vous dévoiler l’intrigue et ses ressorts. Et au-delà même du roman lui-même, que peut-on dire de cette tendance à la romance ? Eh bien, elle doit bien avoir quelques représentants valables, au-delà du concept du simple péché mignon. Mais se souviendra-t-on de ce roman avec nostalgie dans cinq ans ? Sans doute pas. Il est même fort probable qu’on ne s’en souviennne même pas, « tout court ». Parce qu’il est fade, sans personnalité (on se dit vraiment que « n’importe qui » est capable de rédiger un tel manuscrit - c'est simple, on ne ressent rien) et qu’il y a tant de livres, en fantasy ou ailleurs, tellement plus méritants qui n’attendent que vous.
On ne peut pas indéfiniment mettre en avant le fait de se divertir, voire de se « vider la tête » pour oublier une journée difficile. Désolé pour Amy Raby, ce constat de ras-le-bol aurait pu tomber sur d’autres auteurs, c’est certain, et La flamme du prince ne mérite pas forcément un tel emportement.
Mais c’est aussi à cela que l’on voit bien que sa recette est dépourvue de saveur. Et si vraiment vous voulez tenter l'aventure, on vous à choisir "conseillera" le premier des trois tomes parus... et surtout de vous arrêter là.
— Gillossen