Résumé
Une anthologie thématique sur les femmes et l'oeuvre de H.P. Lovecraft et plus particulièrement le mythe de Cthulhu.
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Une anthologie thématique sur les femmes et l'oeuvre de H.P. Lovecraft et plus particulièrement le mythe de Cthulhu.
Le recueil de Innsmouth Free Press avait su attirer notre attention d'un simple regard, via la sublime illustration de couverture signée Sarah K. Diesel.
Mais il était donc temps de se pencher sur cette anthologie placée sous le signe des femmes. Mettre en avant des héroïnes dans le cadre de l'oeuvre et de la mythologie lovecraftienne part d'ailleurs d'une bonne intention, même si l'on peut aussi s'interroger sur cette grille de lecture. A quoi peut-on s'attendre ensuite ? Mais bref, venons-en au contenu !
Celui-ci ne compte pas de "grands noms", mais pas mal d'auteures pas forcément expérimentées. Cela dit, c'est aussi en forgeant que l'on devient forgeron et la possibilité de belles découvertes au lieu de confirmations ou de réussite "attendue". Mais le résultat se révèle au bout du compte assez mitigé.
En effet, si la plupart de ces nouvelles sont courtes et optent pour une fin se voulant marquante, parfois d'une simple ligne bien sentie, elles se montrent également assez fades, en dehors de trois ou quatre textes soit plus originaux, soit plus glaçants. Dans ces cas-là comme dans d'autres au passage, le lien avec Lovecraft apparaît assez ténu. Sans en dire trop, on songe notamment à une nouvelle de "possession", qui finalement aurait tout à fait pu opter pour un autre cadre, en dehors de quelques noms et références finalement sans réelle incidence sur le récit lui-même.
Peu choisissent l'horreur pure et dure mais quasiment aucune ne verse dans le pastiche, ce qui est de notre point de vue à saluer. Mais peu partent d'une grande idée ou offre un développement haletant. C'est dommage car certaines ambiances ne sont pas sans cachet. Malheureusement, il manque souvent un petit quelque chose pour vraiment emporter notre adhésion.
Au bout du compte, ce recueil ne dépasse que trop rarement le sympathique, ce qui n'est déjà pas mal, certes. Mais il y avait sans doute moyen de faire bien plus avec un tel sujet. A noter que l'anthologie compte aussi sur quelques illustrations, pas désagréables là encore mais facilement oubliées quelques jours plus tard seulement.