Il était temps de conclure !
C'est un peu de ce que l'on se dit après lecture du troisième roman de Richard Ford... Le premier tome ne nous avait pas vraiment convaincu, le deuxième, pas plus... Confusion, situations sous-exploitées, noirceur forcée... On retrouvait déjà tout cela et c'est encore le cas dans cette conclusion, comment dire, rondement menée ? En effet, les choses vont vite, mais pour le reste, il ne faut pas s'attendre à une brusque montée en puissance, ou disons, en qualité.
L'auteur réussit tant bien que mal à boucler les grandes lignes de son intrigue, mais on ne se passionne pas plus pour autant en voyant certains destins prendre une tournure définitive. D'autant qu'un certain nombre de questions demeurent malgré tout sans réponse et ce sans fondement logique à même de justifier cela. Alors, on tourne les pages, on soupire, on s'agace. On ne retiendra donc que trois jolies couvertures, et encore. On imagine très bien une future parution poche, mais même dans ce format, très honnêtement, passez votre chemin.
De bout en bout, on reste ici en présence d'un auteur qui a semble-t-il voulu coller à une formule en se disant que c'était la tendance du moment, mais sans jamais y apporter un supplément d'âme. On ne peut même pas dire qu'il se repose sur ses acquis, mais seulement sur des principes mal exploités.
A éviter.
— Gillossen