Voici venu le troisième et dernier tome de Noon, signé par l’entité à quatre mains L.L. Kloetzer.
L’histoire, cette fois, nous entraîne dans les entrailles de la ville, autrement dit ses catacombes, là où l’on range proprement les morts dans des caveaux bien secs. Une seconde ville sous la ville, aussi, où évolue une frange de la population à laquelle on n’aime guère se frotter, celle qui traite avec les défunts.
Que pourrais-je vous dire que je n’ai pas déjà mentionné dans les deux chroniques précédentes ? Pas grand-chose, car en réalité, il n’y a pas de grand changement à l’horizon, sinon qu’il paraît indispensable d’avoir lu les deux premiers pour apprécier complètement celui-ci (c’est qu’il y a des petits cailloux semés au fur et à mesure, qui dessinent en fait un chemin). L’écriture fait toujours mouche, l’univers est toujours solide, l’histoire prenante. On retrouve des personnages déjà introduits dans les tomes précédents, que l’on découvre plus en profondeur. Meg, notamment, gagne encore en épaisseur.
J’ai pour ma part un gros faible pour ce genre de fantasy en particulier, celle qui ne nous promet pas de sauver le monde d’un péril mortel grâce au pouvoir de l’amitié. Ici, point de héros élu par les dieux, ni de manichéisme simpliste ou de glorification de la guerre. Pas non plus de combats dignes d’un blockbuster, avec des scènes cruciales qui se déroulent au ralenti. Mais il y a tout de même un final à la hauteur de Noon, qui aide à saisir un peu mieux l’envergure du bonhomme.
Ce tome conclusif confirme en somme tout le bien que j’ai déjà dit de la série : Noon, c’est trois fois oui.
— Erkekjetter