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Zénaïde

Pas de couverture

Résumé

Lorsqu’au ciel paraîtra le pays sulfureux
Qui dans l’ombre engloutit les êtres valeureux
Pour le peuple assiégé, deviens l’un des flambeaux
En allant retrouver ta mère en son tombeau


A-t-elle rêvé cette nuit ? Ou le mage Détérion s’est-il tenu céans en sa chambre pour lui déclamer ces obscures paroles ?
Au petit matin, Zénaïde, fille adoptive du duc d’Anjou, ne le trouve point dans l’enceinte du château. 
La jeune noble aux cheveux améthyste part donc en quête de l’insaisissable mage.
C’est alors que le ciel du royaume de France est assombri par l’apparition d’un mystérieux et immense continent.
D’aucuns parlent déjà, non sans crainte, du sinistre Pays de Rün. Moult légions infernales se déversent ensuite sur les terres du roi Louis XI.
Les paroles de Détérion prennent un nouveau sens : Zénaïde serait-elle ce flambeau annoncé dans l’énigmatique prophétie ?
Assaillie par le doute, elle croisera la route d’un cavalier fascinant nommé Magellan, qui a peut-être les réponses à ses questions.
Mais nul ne sait s’il est un allié estimable… ou un vil émissaire du Pays de Rün.

Caractéristiques

Auteur(s): Maxime Fontaine, Watson, Romain
Série: Le Prince de Rün
Tome: 1
Type: Roman jeunesse
ISBN: 9782383495062
Date de sortie: 20/12/2025

Chronique

Zénaïde est le premier tome de la série Le Prince de Rün, co-écrite par deux frères amateurs de jeu de rôle – la précision me semble avoir son intérêt, vous verrez.
Au programme, une prophétie, une jeune fille de noble ascendance, exceptionnelle dès sa naissance, l’apparition d’un sombre pays, une armée ténébreuse et un seigneur du mal, bien sûr. Ajoutez à cela un groupe qui se constitue autour de l’héroïne au fur et à mesure que l’on avance, soudé par le merveilleux pouvoir de l’amitié. Oui, j’en rajoute un peu, mais pas tant que ça : nous sommes face à du classique très classique et les amateurs d’originalité risquent bien de passer leur chemin. 
Côté personnages, pour être tout à fait honnête, on s’ennuie un peu, et l’impression persiste qu’une bonne part du casting principal est né d’une création de personnage pour une partie de Donjons et Dragons (voleur, roublard, guerrier, mage défensif…). Les protagonistes les plus intéressants sont aussi les plus « troubles », ceux sur lesquels on en sait le moins et qui cachent leurs petits secrets. Il aurait pu être plus intriguant de les placer au centre de l’histoire. Les autres, les « gentils pur jus », sont somme tout un peu plats. À la rigueur pourra-t-on sourire de l’attitude excessive de celui qui fait office de paladin archétypal ! 
Côté intrigue, ça sent (très) fort l’inspiration rôliste, et c’est à mon sens un défaut : c’est trop marqué. Or, ce qui pourrait être un sympathique scénario de jdr ne constitue pas pour autant une bonne trame de roman. Outre l’aspect ultra classique déjà mentionné, on va se retrouver régulièrement face à des situations qui laisse un petit goût de facilités scénaristiques, et cela persistera jusqu’à la fin. En effet, le groupe s’agrandit au fur et à mesure du périple de Zénaïde grâce à des rencontres providentielles, qui viennent souvent résoudre la difficulté du moment. Quand ce n’est pas le cas, ce sont les objets magiques récoltés en route qui feront l’affaire. Une fois, ça passe, mais répété tout au long du roman, ça marche notablement moins bien.
En prime, ce premier tome n’est pas exactement un petit roman : on tourne ici autour des 600 pages. Et 600 pages de ce programme-là, on les sent passer… Il y a pourtant un effort marqué sur la langue, sans doute pour cadrer avec l’époque à laquelle se déroule l’histoire – sous Louis XI. Le livre lui-même, en tant qu’objet, n’est pas dénué de charme non plus. Mais cela ne suffit pas à emporter l’adhésion. 
Peut-être qu’un lectorat peu connaisseur du genre y trouvera son compte. Pour les autres, c’est une lecture que je ne recommanderai pas, à moins de nourrir une folle passion pour la fantasy ultra classique. 

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