Second tome de cette tétralogie, nous retrouvons évidemment Gratillonius, plus que jamais en prise avec son devoir vis-à-vis de Rome et ses liens croissants avec Ys dont il est devenu roi... Et ce, sans compter sur les questions religieuses ! Les divinités d'Ys, le Christianisme qui se développe et ne tolère aucune concurrence, sa propre foi envers Mithra... Notre centurion a fort à faire !
Ne vous fiez pas à la quatrième de couverture ou bien à la couverture elle-même justement. Le Roi d'Ys, voilà un titre qui pourrait promettre beaucoup d'action, mais nous ne sommes pas conviés ici à une sorte de Gladiator avant l'heure, le tout saupoudré de mythes et de légendes prenant vie. Moins encore que le premier tome, celui-ci ne joue pas la carte de l'action.
Au contraire, le récit, étalé sur mois et années, met en avant une suite de scènes, pas toujours liées entre elles par un fil directeur évident, si ce n'est justement l'aspect chronologique des choses. Le destin de la Bretagne, la mer bien sûr, voilà d'ailleurs ce qui importe souvent plus que les manœuvres des Neuf Sorcières, au rôle toujours ambigu. Reste que les relations de "Grallon" avec sa fille ou un personnage comme Rufinus retiennent souvent plus aisément l'attention.
Là encore, on attend que les choses prennent définitivement tournure dans les deux derniers tomes.
— Gillossen