On ne peut pas dire que Fiona McIntosh nous ait puissamment passionnés avec les deux premiers tomes de sa trilogie...
Mais qu'en est-il de sa conclusion ? Une chose est sûre, l'auteur tenait à terminer son histoire en beauté, et semble avoir fait des efforts en ce sens, tenant compte de ses personnages et surtout de leur évolution passée, pour ne pas en oublier la moitié en route, comme cela se produit parfois.
Evidemment pour certains - toujours ce "brave" Celimus en tête -, on ne peut pas dire que celle-ci soit très palpable.
En ce sens, nous avons droit là à un affrontement Bien/Mal des plus classiques, sans même parler de la dernière ligne droite elle-même, qui va même au-delà de ce que l'on pouvait imaginer dans ce sens, facilités et raccourcis se faisant d'autant plus présents, à mesure que nous approchons de la toute fin.
Dommage ! Jusqu'au bout, l'auteur aura su faire preuve d'une certaine inventivité, mais nombre de ses choix sur le fond - la versatilité de ses personnages, les trous dans son intrigue souvent grossièrement camouflés - et sur la forme - la plume de McIntosh est toujours aussi laborieuse - pénalisent malheureusement cette trilogie, et ce de bout en bout.
Au final, Le Dernier souffle ne devrait pas rester bien longtemps dans les mémoire, trop semblables à d'autres romans de fantasy, dont les auteurs voudraient marcher dans les traces de Robin Hobb, mais sans pouvoir la suivre, singeant les propres défauts de celle-ci.
Il y avait pourtant matière à bien plus consistant avec un tel point de départ, y compris avec ce dernier tome.
— Gillossen